lundi 22 août 2016

España, tercera parte: de Burgos a San Sebastián

Jour 7, mardi 9 août : Burgos

Après un bon petit-déjener, nous voilà, Vava et moi, de retour vers le centre-ville de Burgos. Première étape de la journée de visite : retrouver l'office de tourisme pour récupérer une carte avec tous les musées que nous voulons voir. Grâce à Josu, avec qui nous sommes passés devant la veille, il n'est pas (trop) difficile de le retrouver. Une fois la carte en mains, nous finalisons notre programme :
1- Cathédrale
2- Musée du livre
3- Musée de Burgos

Il y a aussi un musée militaire et un musée de l'évolution humaine apparemment réputé, mais nous devons reprendre le train dans l'après-midi donc il nous faut faire des choix.

Imagine voir ça en te réveillant le matin...
Nous commençons par la cathédrale dont l'intérieur est aussi superbe que l'extérieur. Bien que déjà pleine de touristes, il est très agréable d'y déambuler. À l'entrée (payante por supuesto) on nous donne un audio-guide, que j'ai vite fait d'éteindre : ce n'est pas que c'est inintéressant, au contraire, mais je n'aime pas avoir des trucs dans les oreilles (chacun son truc, hein).
Là aussi, la myriade de têtes d'anges potelés et ailés me donne des sueurs froides. Qui a un jour dit que ces choses là étaient mignonnes ???


Bref, c'est quand même un très bel endroit, encore une fois témoin de l'histoire de l'Espagne et de l'architecture gothique à son apogée.

Pour notre deuxième visite, j'entraîne Vava au Museo del Libro. Assez difficile à trouver (même avec une carte sur laquelle il est indiqué), il est tout petit mais vaux la peine pour ses salles très bien faites sur l'histoire de l'écriture et des supports écrits (j'ai bavé tout du long, en toute objectivité évidemment).

De l'autre côté de la rivière, direction le Museo de Burgos : dans la cour à côté se trouve un tronc d'arbre fossilisé, c'est déjà top ! L'intérieur possède encore un CLOITRE (j'en veux un dans mamaison j'en veux un dans mamaison !!!!) et présente l'art de Burgos et des environs depuis la Préhistoire et l'Antiquité : présence romaine, Moyen Age, Renaissance, époque contemporaine... C'est aussi très intéressant, même si rien n'est vraiment nouveau pour nous. En revanche, tout au long des salles a été installée une exposition de petites sculptures représentant l'histoire d'une vie, c'est très bien fait, voir carrément émouvant à certains moments !

Nous avons été chassées du musée car c'était l'heure de la pause déjeuner. Une fois n'est pas coutume, nous avons décidé de faire des courses rapides au Supermarché du coin et de nous faire de sandwichs. Nous avons donc mangé le long de la rivière, au soleil, sous la pluie, à midi ou..., sur un banc, à regarder les gens.
Tranquillement, nous sommes ensuite remontées chez Josu afin de récupérer nos sacs, dire gracias hasta luego et reprendre le bus en direction de la gare.



Une fois dans la toute petite gare, nous avons bien 1h à attendre mais... MAIS ??? Ce ne serait pas notre prof d'espagnol de lycée là-bas ??? NAAAAAN !!! SI ? MAIS SI !
À peine croyable mais vrai : nous croisons donc LA prof du cours où l'on s'est rencontrées avec Vava, petite séance souvenirs avant de prendre notre train.

Donostia
[Donostia, c'est le nom basque de Saint Sébastien, et je viens de réaliser que c'est moins long à écrire donc je dirai comme ça à partir de maintenant.]
En arrivant à Donostia ce soir-là, il fait déjà bientôt nuit. Pour aller à l'auberge, nous profitons donc de marche le long 1,3km de plage sous le crépuscule, ce qui donne déjà un joli aperçu de la ville.

Jour 8, mercredi 10 août : Donostia
Le lendemain, nous refaisons ses 1,3km en sens inverse : il faut dire que la plupart des choses à voir sont de l'autre côté de la baie, on va en faire de la marche ! Dans une vaine tentative de rester "à la fraîche" nous avons décidé d'entreprendre l'ascension du mont Urgull au matin. Au sommet de ce dernier, que l'on atteint en passant par des petits chemins boisés, se trouve le castillo de la Monta, anciennes fortifications de défense de la ville. C'est tout beau, ya des ruines et des expos, et même une grande statue (presque) comme à Rio !

On redescend le mont en passant devant l'aquarium puis en longeant le port sur la Kaiko Pasealekua (quelqu'un parle-t-il basque) avant d'entrer dans le vieux quartier plein de touristes français pour se trouver à manger.
La spécialité du lieu, ce sont les Pintxos (pine-tchoss), sortes de tapas pour gourmets car ce sont de véritables plats goûtus en toutes petites portions, pour pouvoir en manger plein-plein-plein. Mais il y a beaucoup de monde soudain, et on préfère s'éloigner un peu pour entrer dans un "vrai" resto (et je pends une paella ♥).

L'après-midi, nous continuons notre petit tour de la ville. Celui-ci nous emmène de l'autre côté de la rivière (Urumea Itsasadarra), vers la ville un peu plus moderne et l'autre plage, où s'entraînent les surfeurs. On passe beaucoup de temps à glandouiller le long de la baie, puis dans les rues commerçantes où l'on retrouve Stradivarius, Pull&Bear, Zara... Puis, il est (encore) temps de s'en mettre plein la panse et nous rejoignons "le vieux quartier" et nous installons Constitución Plaza pour goûter aux fameux Pintxos : on prend plusieurs choses et c'est un régal, il y en a pour tous les goûts, MIAM-MIAM-MIAM



Jour 9, jeudi 11 août : Donostia
Le jour suivant, nous entreprenons l'ascension de l'autre mont de l'autre côté de la ville : le mont Igueldo. Là-haut se trouve un parc d'attraction facilement accessible par un funiculaire. Facilement dites-vous ? c'est pourquoi nous décidons plutôt de marcher le long del Faro Ibilbidea, petite route qui tournicote et offre des superbes vues sur la ville, la mer, et le phare du mont Igueldo. Pour entrer dans le parc, il faut quand même payer 2 € mais la vue est imprenable. Pour les enfants, il y a aussi plein de petites attractions qui ont l'air très fun... Bien qu'elles soient toutes payantes (je pense qu'il faut bien préparer son porte-monnaie quand même quand on compte y passer plusieurs heures). Nous y prenons un ptit-déj de 11h bien mérité puis redescendons avec le funiculaire.

Programme du reste de la journée : glandouille ! On repasse à l'auberge enfiler nos maillots eeeeeeet passons plusieurs heures sur la plage de la Concha : sudoku, baignade, sopas de letras, baignade, punto a punto, baignade, siesta... Et l'eau ! L'eau toute claire est superbe, c'est un vrai délice ! En plus il n'y a pas trop de monde, et autour de nous on entend plus parler espagnol que français, ça fait plaisir !

Après une douche et un rhabillage à l'auberge, nous refilons vers le centre : personnellement, je suis en quête d'un "pantalon-léger-éléphant" depuis que, à Ségovie, j'ai craqué sur l'un d'eux devant une boutique où il n'y avait pas ma taille (frustration extrême). Après avoir zieuté tous les magasins depuis deux jours, je ne tarde pas à trouver ce que je veux (bon, faudra faire un ourlet, mais que voulez-vous, c'est l'histoire de ma vie), puis nous partons à la recherche de Pintxos : pour les apprécier au mieux, il faut les manger debout !
Après une bonne dégustation, nous rentrons lentement mais sûrement à l'auberge, avec du mal à croire que c'est déjà la dernière nuit du périple. Et pourtant, on en a fait des choses !



Jour 10, vendredi 10 août : le retour
Et puis il a fallu retourner à la gare. Un dernier adieu à la baie de la Concha, à la plage, à la mer, à l'Espagne... Nous voilà rapidement à Hendaye, puis le train prend du retard et c'est un miracle que j'arrive à avoir mon correspondance. Et puis j'arrive à Tours.
Et voilà, c'est la fin des vacances [musique dramatique].

Bilan
Aaaaaah l'Espagne ! Elle m'avait tellement manquée que je ne pouvais être que ravie de mon séjour. Ravie et soulagée aussi : je peux me débrouiller sans peine en espagnol, je connais de plus en plus d'histoire du pays, je n'ai eu aucun mal à m'habituer aux horaires, à la nourriture... Ah ! par contre, euh... ils sont où les légumes ? Et les fruits ? faut bien chercher pour les trouver ceux-là !
Mais pour des vacances, c'était des retrouvailles parfaites avec le pays ♥



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- Question ultra-existentielle du jour : on a marché combien de kilomètres en tout ?
- Note pseudo-philosophique du moment : si les têtes d'angelots potelés et ailés nous envahissent, je ne réponds plus de rien
- Chanson à avoir dans la tête absolument : La mer - Charles Trenet

samedi 20 août 2016

España, segunda parte : Salamanca, Segovia, Burgos

Saludos!

Je m'étais arrêtée à la gare de Madrid, je reprends à notre arrivée à Salamanca !

Jour 4, samedi 6 août : Salamanque
Nous arrivons dans la matinée, et notre première étape est de trouver l'appartement de nos couchsurfeurs. Première remarque : la gare n'est pas du tout au centre ville. Ça peut paraitre anecdotique comme ça, mais avouez qu'on a plutôt l'habitude d'avoir nos gares dans le centre quand même. Du coup, naïvement, on je pensais qu'on mettrait une vingtaine de minutes pour arriver. Or, après un petit détour imprévu car j'ai mal lu la carte, on ne sonne à leur porte qu'une heure plus tard. Cela nous permet cependant d'avoir une première impression de la calle Zamora et de ses bâtiments rosés. Chez les couchsurfeurs, Alejandro et Sergio, on se sent tout de suite à l'aise : ils nous laissent une carte avec les principales attractions, nous donnent des conseils... et nous donnent rdv à 16h plaza Mayor pour qu'ils nous faire une visite guidée !

Nous commençons donc notre découverte de la ville seules avec la carte, et nous marchons jusqu'au Convento San Esteban, les yeux grands ouverts sur les couleurs vives des rues.
Nous visitons le couvent pour 4 € (peanuts) et c'est une très belle surprise : le cloître est très beau, ils ont même mis des miroirs au sol pour faciliter la vue du plafond et des colonnes ! Il y a un petit musée avec des graaaaands livres de musique religieuse, un très bel orgue... Bref, un truc à voir absolument !

Une rue
La Plaza Mayor
Convento San Esteban

En attendant de retrouver les garçons au rdv sur la Plaza Mayor, nous nous installons pour manger sur une terrasse pleine d'autres touristes, en songeant, d'ailleurs, qu'il y a bien moins de foule qu'à Madrid (et que ça fait méga de bien !)
Après être repues, nous continuons notre chemin en passant devant d'autres beaux édifices de la ville, puis nous retournons Plaza Mayor où nos deux hôtes nous rejoignent. Commence alors une promenade à travers les bâtiments de la plus vieille université encore existante d'Espagne. Nous découvrons la salle d'astrologie avec son superbe plafond peint, tout plein d'autres jolis cloîtres, les murs aux inscriptions des noms de doctorants... Le tout parementé d'anecdotes et de légendes locales : nos guides sont de fins connaisseurs de leur ville ! Nous faisons ensuite un tour dans le parc Huerto de Calixto y Meliba, tout mignon et qui permet une belle vue sur la ville, puis nous montons dans la torre de Villena, à côté de la Cueva de Salamanca et qui offre également une très jolie vue sur la cathédrale (et où nous avons pu nous exercer - sans résultat optimal - au difficile art du selfie dans le vent).
Passage devant la détonante Casa Lis, musée d'art moderne, puis devant le pont romain et la statue de Lazarillo de Tormes (héro de littérature dont l'oeuvre a été écrite par un anonyme et commence à Salamanque).

Tout cela se faisant sous un soleil de plomb, nous en venons tous à la même conclusion : il nous faut de l'eauuu ! Petit tour par une supérette où chacun achète une bouteille d'eau fraîche, puis l'envie nous prend de nous installer dans un bar pour reposer nos petits pieds et boire "pour de vrai". Après nous être installés, un de leur amis arrive et nous passons plusieurs heures à papoter de plein de choses (y compris histoire, culture et philosophie), le tout en espagnol, et ça nous a fait un bien fou !
En rentrant le soir, petite séquence "partage de chansons sur Yout-Yout" puis nous avons rapidement tous sombré dans le sommeil.




Jour 5, dimanche 7 août : de Salamanque à Ségovie
Le jour suivant, nous avons dit au-revoir aux garçons avec l'impression de dire adiós à des potes de longue date ! Avant de quitter Salamanque, nous allons visiter la Iglesia de la Clerecía, en face de la Casa de las Conchas. Encore une jolie église avec un beau cloître, des belles pierres, de grands escaliers et des hautes tours qui offrent une jolie vue.

Un p'tit repas à la Plaza Mayor plus tard, nous revoilà parties à la gare ! Au-revoir Salamanque, ce fut une très belle découverte !



Vous ai-je parlé des trains espagnols ? Les trais espagnols sont trop cool : déjà, ils ne sont pas chers (enfin, pour nous français, avec notre SMIC deux fois plus élevé et l'habitude des prix SNCF), ensuite, tout est très bien contrôlé avec un portique et des gardes à l'entrée des quais et en plus... Ils mettent la télé ! ils passent des films (ya même un tit monsieur qui passe distribuer des écouteurs pour ceux qui n'en n'ont pas), les sièges sont confortables, ya un écran avec la prochaine destination, l'heure et la température dans tous les wagons... Ça donne l'impression d'être vraiment vraiment bien foutu !

Et, soudain, voilà, nous sommes à Ségovie.

Ségovie
Première surprise en sortant de la gare : nous sommes en pleine cambrousse. Genre, devant nous, ya un champ de vaches, à droite et à gauche c'est des montagnes. Euuuh... elle est où la ville ? et bien pour aller en ville, il faut prendre un bus qui nous amène directement devant le fameux Aqueduc de Ségovie. J'étais déjà venue en 2007 avec ma classe de 3e (oh boy... ça fait donc presque 10 ans...) et je me souvenais très bien de cette petite place traversée par l'imposant aqueduc, et ça fait vraiment plaisir à revoir !
Nous avons vite été déposé nos affaires à l'hôtel avant de repartir à la conquête de la ville de noche. Passage par la vielle ville, cathédrale, plaza Mayor, jolies petites rues qui tournent... On tombe même sur un petit concert Plaza Medina del Campo, avant de voir qu'Ale Hop était ouvert.
Bon, là je dois faire une pause et vous expliquer : Ale Hop est un magasin que je ne connaissais pas, mais dont Maéva était déjà fan. Vu l'heure tardive, il était donc impératif d'entrer parce que "c'est-ouf-que-ce-soit-encore-ouvert-!". Ale Hop est un magasin de déco, accessoires, mode (de plage surtout)... Bref, on trouve de tout, du petit carnet avec phrase philosophique jusqu'à la paire de tongs avec des ananas. QUE DU BONHEUR ! Mais, à la moitié du voyage, est-ce bien raisonnable de faire des emplettes ? Non, décidons-nous, il y a un Ale Hop dans toutes les villes, on ira plus tard.

Et donc, nous retournons à nos découvertes : après un petit gazpacho plaza Mayor, nous retournons du côté de l'aqueduc et faisons un petit chemin touristique dans les rues désertes de la nuit, qui nous mène (après avoir croisé chats et chauve-souris ♥) jusqu'à l'Alcazar, le château que nous comptons visiter le lendemain.
Je dois dire que j'ai adoré cette soirée, où l'on s'est parfois crues perdues dans une ville secrète et déserte, entre ces murs sculptés d'une jolie teinte rosée... et des étoiles. On voyait trop bien les étoiles ce soir là, et voir les étoiles, ça a toujours quelque chose de magique.

Aqueduc, plaza Mayor et cathédrale


Jour 6, lundi 8 août : de Ségovie à Burgos

Après une bonne nuit de sommeil, direction l'Alcazar ! À l'hôtel, même si on rend la chambre, ils acceptent de garder nos sacs le temps de notre visite (c'est top!). Cela tombe bien, car on aurait eu bien chaud à monter jusqu'au château ! Celui-ci, construit vers le 12e siècle, à été résidence royale, prison et académie militaire. Dommage, une partie de la façade était en travaux donc on n'a pas pu prendre de jolie photo bien en face, mais bon c'est la vie ! L'Alcazar est néanmoins très sympa à visiter pour qui aime les châteaux et, encore une fois : les jolies vues ! En haut de la tour (152 marches), une grande terrasse offre un beau panorama sur la ville et la campagne alentours.

Après le château, retour vers l'Aqueduc, en passant par le Ale Hop où, finalement, on fait quelques achats (shorts légers, espadrilles et collier en mode 90's pour ma part), on mange un p'tit bout sur la place avant de repartir chercher nos sacs puis de reprendre le bus en sens inverse. Le séjour à Ségovie aura été court mais intense !



Burgos
Vers la fin d'après-midi, nous arrivons à Burgos. Là encore, la gare est à perpèt-les-oies mais le bus qui amène au centre-ville s'arrête tout près de chez notre couchsurfeur du jour. Nous ne tardons donc pas à sonner chez lui, et il propose immédiatement de nous faire faire le tour du centre. Ni une ni deux, nous revoilà parties à marcher ! Josu nous emmène donc par la Avenuda del Cid Campeador, jusqu'à la statue dusdit Cid (pas celui de Corneille, l'autre, le vrai : le personnage historique, eeeeet oui, le ptit Coco s'en est inspiré !), puis par le Paseo Espolón et ses jardins le long de la rivière, pour arriver devant la première attraction touristique : el Arco de Santa María, ancienne porte de la ville dans laquelle il est possible de monter pour... regarder la vue ! Il y a aussi des expos gratuites, c'est très sympa comme lieu d'introduction à la ville.

Et derrière cet Arco... WAZAAAAA l'une des plus belles cathédrales que j'ai jamais vue !! Nous en faisons le tour avec l'idée de visiter l'intérieur le lendemain, puis Josu nous emmène au Mirador del Castillo, point de vue essentiel de la ville, surtout avec la lumière du jour qui descend. Derrière cette esplanade, le "castillo" en question : vieille forteresse du Moyen Age, elle a été occupée par les français pendant la Guerra de la Independecia (1808-1814), qui ont fini par la faire sauter (kikoo, c'est nous ! :D). Il n'en reste donc plus grand chose, mais les ruines sont visitables.



On redescend ensuite vers la plaza Mayor en passant dire bonjour à un perroquet sur un balcon, puis on remonte tranquillement vers chez notre hôte, où le reste de la soirée se passe tranquillou à manger du queso de Burgos avec de la confiture, et du chorizo passé au micro-onde.

La suite ? Au prochain épisode !

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- Question ultra-existentielle du jour : Il fait soudain frisquet, non ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Atrévete a vivir tu propia aventura
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Massachussetts - Ylvis

jeudi 18 août 2016

España, primera parte : Madrid

Hola hola !

Ce qui me connaissent le savent : l'Espagne a toujours eu une petite place bien particulière dans mon cœur. Et pourtant, cela faisait 6 ans que je n'y avais pas été ! "faisait" ? et oui ! Car cet été, je me suis octroyée une petite dizaine de jours en mode "sac-à-dos-road-trip" avec ma copine de lycée Vava (qui sera ravie de retrouver ce petit surnom ♥)

Allez, j'vous emmène une fois de plus dans mes souvenirs !

Jour 1, mercredi 3 août : de Orly à Madrid
Orlybus, ô joie des départs, serrés contre les sacs, les gens, les rêves, tu nous conduits fidèlement à l'aéroport !
Bon, rien d'exceptionnel jusque là : pour enregistrer les bagages, nous avons évidemment la plus longue file des compagnies aériennes, heureusement qu'on est arrivées très en avance ! Un petit passage au duty free plus tard et nous voilà dans la navette jusqu'au lointain terminal. Le sort s'acharne alors : notre avion aura 1h de retard... Heureusement qu'il y a des jeux gratuits à disposition (et qu'on papote bien) passer le temps !
Enfin, on monte dans l'avion, l'avion décolle, l'avion atterrit... dans un autre pays !

Aaaaaah je respire : Madrid. Depuis le temps !
C'est toujours rigolo, en arrivant comme ça dans une ville, d'appréhender pour la première fois les transports en commun. J'avais déjà pris le métro à Madrid, mais à l'époque je me laissais complètement guider et je n'avais donc pas pris le temps d'observer son fonctionnement.
Premier constat : impossible de payer dans les (très grosses) machines à tickets avec une carte Visa, il faut une Mastercard ! Ouf, Vava en a une, on peut partir à la conquête du centre-ville !

Après quelques changements, nous sortons à l'air libre à Sol, petite place bien connue des touristes et fêtards. Il est déjà 22h, nous n'avons qu'une hâte : trouver notre auberge, déposer nos sacs et partir à l'aventure ! Ce que nous faisons assez rapidement (l'auberge est à deux pas), avant de découvrir la jolie Plaza Santa Ana, les petites rues pleines de vie du quartier, la Plaza Mayor... où, tant qu'à faire les touristes, nous décidons de nous arrêter pour manger à l'espagnole : tard, des tapas (jamóóóóóón), una caña (bière blonde d'environ 35cl) ! Attention, à savoir : l'eau dans les bars/restos, contrairement à la France, est toujours payante car en bouteille, ainsi que le pain. À ce prix là, la caña ça désaltère tout autant, hein...

Une pose naturelle pour la Plaza Mayor

Jour 2, jeudi 4 août
Le lendemain, après une nuit pas franchement reposante (allers et retours bruyants et incessants de nos 10 camarades de dortoir), nous sommes au taquet pour notre première visite culturelle : le Prado !
Le musée ouvrant à 10h, nous y sommes peu après l'ouverture mais la queue est déjà longue pour y entrer. Qu'à cela ne tienne, on est motivées ! Le prix d'entrée, en revanche, nous démoralise complètement (16 €, quand on pense qu'on va au Louvre gratuitement...). Bon, au final, impossible d'être déçues tant le musée regorge de petits trésors. Malheureusement, les photos ne sont pas autorisées (ai-je dit "malheureusement" ? Heureusement plutôt ! je serais encore en train de les trier sinon !). Pour la petite anecdote, sachez juste que je m'y suis découvert une angoisse pour les angelots potelés.

Nous sommes quand même restées environ 4h au musée. Nous avons ensuite longé le parc du Retiro jusqu'à la Biblioteca Nacional de España. Avant d'y entrer, nous nous sommes quand même arrêtées manger un bout, et j'ai eu le plaisir de retrouver le granizado limón, granité de citron - oui je sais on en a en France aussi, MAIS C'EST PAS PAREIL, OK ? Je note qu'ils en font aussi au goût café : à tester plus tard.

À la BNE, plusieurs petites expo m'enchantent, notamment sur l'histoire du livre et de l'écriture, d'un collectionneur d'estampe, d'au auteur nobellisé... Je suis ravie-ravie !

Plaza Santa Ana
Museo del Prado
Ayuntamiento de Madrid

Pour rejoindre le centre, nous passons cette fois à l'intérieur du Retiro, où l'on croise touristes, familles, chasseurs de Pokémon... sous un soleil éclatant ! Après quelques tentatives désespérées de selfies avec les canards, on découvre aussi le Palacio de Cristal, magnifique dans cette lumière de fin d'après-midi.
C'est vraiment un très beau parc, je suis toujours sous le charme (Retiro : 1 - Jardin du Luxembourg : 0).



Histoire de faire une pause, nous retournons à l'auberge une petite heure avant de repartir à la conquête de Madrid-de-noche : nous dînons (encore des tapas, dont une très bonne omelette de patates) dans une petite ruelle derrière la Plaza Mayor avec un serveur qui parlait très bien français, puis nous nous aventurons jusqu'au Palais royal pour le voir de nuit et avoir la place devant pour nous (quasiment) toutes seules.

Jour 3, vendredi 4 août
La deuxième nuit à l'auberge est aussi agitée que la précédente mais, toujours aussi motivées, nous nous levons avec une motivation sans égal. Programme de la journée : visite de monastères !
Cela peut sembler incongru, mais ils sont dans le Guide de Routard et font partie intégrante de l'histoire de la ville et de la royauté espagnole.
Les visites sont guidées, à des horaires précis. Bien qu'arrivées relativement tôt dans la matinée, notre visite du premier monastère n'est planifiée que 2h plus tard, ce qui nous laisse le temps de retourner au Palacio Real en passant par l'opéra et la Plaza de Oriente. On en profite pour glandouiller dans les Jardines de Sabatini avant de faire un tit tour à l'intérieur de la Catedral de la Almudena.

Monasterio de las Descalzas Reales
Opera
Palacio Real (vu des jardins Sabatini)

Vient l'heure de la visite : nous commençons par le Monasterio de las Descalzas Reales. Fondé en 1539 par la sœur du roi Felipe II, il fut palais avant d'être couvent puis monastère. Ici non plus, pas de photos, et c'est dommage car  il s'y trouve l'un des plus beaux escaliers avec trompe-l’œil que j'ai vu, ainsi que de très vieilles et grandes tapisseries très impressionnantes (et plein d’œuvres religieuses avec des angelots potelés, brrrrr).

La visite du second monastère (en billets couplés) n'est que plus tard dans l'après-midi : cela nous laisse le temps de nous trouver à manger dans la très sympa calle de Arenal, puis de remonter par la (très ensoleillée) calle de Baílen jusqu'au temple de Debod. Gné ? Ce temple, lieu déjà très prisé dans mon enfance quand je venais voir la famille ici, est la reconstruction d'un temple Égyptien offert à l'Espagne dans les années 60. En plus de cadrer parfaitement avec le paysage (et la chaleur), il se trouve sur une petite colline de laquelle on a une très belle vue sur le Palacio Real et l'ouest de la ville (il y a aussi un grand parc mais on n'a pas eu le temps de le faire).

En redescendant, nous passons par la Plaza de España avant de rejoindre le second monastère, le Real Monasterio de la Encarnación. Il faut alors savoir deux choses : à 16h, il faisait encore mééééga chaud. J'avais envie de pisser, et j'avais très mal aux pieds. La visite était à 17h mais on a donc choisi de rester attendre 1h dans le hall d'entrée, "au frais" et assises.

Templo de Debod
Vue du Palais
Real Monasterio de la Encarnación

Ce monastère là a été fondé par la femme du roi Felipe III au début du XVIIe siècle et possède une très impressionnante salle de reliques, avec, du sol au plafond doré, des petits bouts d'os ayant apparemment appartenus à des saints (miam !). Bref, un autre très bel exemple architectural et artistique, pour ses nombreux tableaux de rois, son église, et son histoire.

Et beh, ça fait beaucoup de trucs religieux en anciens tout ça ! Pour équilibrer, nous prenons le métro pour nous rendre au sud du Retiro : direction le Museo de la Reina Sofía, gratuit à partir de 19h ! (ça c'est pour toi, Prado !). À l'intérieur du bâtiment qui n'est pas sans rappeler l'ambiance du centre Pompidou, on s'en prend plein la vue : Miró, Dalí... et un certain Picasso. On reste longtemps devant Guernica, remarquant à chaque coup d’œil un nouveau détail. (on a beau dire, il est ouf quand même ce tableau !)



Après un passage éclair dans la boutique, retour à l'auberge pour une petite pause et une douche des pieds bien méritée, avant de resortir pour notre dernière soirée à Madrid. Pour changer, nous traversons la Gran Vía et trouvons un bar-restau sur la Plaza de Vásquez de Mella, où je déguste mon premier Gazpacho du séjour.

Le lendemain, on se réveille alors que les derniers fêtards rentrent au dortoir (à 7h du matin), on remballe les affaires et on prend la direction de la gare de Charmartín. Prochaine étape ? Salamanca !

Petit Bilan Madrid : on a marché. Beauuuuucoup marché. On a eu chaud, on n'a pas beaucoup dormi, j'ai rarement autant usé mon éventail (et vu tellement d'autres personnes en faire autant - y compris les guides dans les monastères), on a déjà de beaux souvenirs, on a ri, on a chanté... et wahouuu, quel bien de parler espagnol en voyage, de retrouver son architecture, son rythme de vie ! Hâte de voir ce que la suite nous réserve...

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- Question ultra-existentielle du jour : C'est quoi le bonheur ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Puisque caña est moins chère que agua, de caña on s'abreuvera !
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Ande ande ande (la Marimorena) - Villancico de Navidad