mardi 29 septembre 2015

À l'aventure compagnons, je suis partie à l'horizon !

Hey Folks ! Comment ça va dans vos vies ?

Moi je continue la mienne tranquillou : depuis deux semaines, pas de voyages extraordinaires ni de paysages à couper le souffle MAIS évidemment ça n'empêche pas les aventures…

Vendredi 18, il y avait à Dublin la « Culture Night », une nuit (enfin, une soirée) où tous les sites culturels fermaient plus tard, aux alentours de 21h (contre 17h d'habitude), où certaines choses étaient gratuites et où il y avait pas mal de petites animations dans les rues. J'en ai donc profité pour aller au museum d'histoire naturelle (où j'ai failli pleurer d'émotion en me retrouvant en me retrouvant nez à nez avec un orignal empaillé). Tout comme le musée d'archéologie ou la National Gallery, il est gratuit tout le temps, mais je voulais profiter de la fermeture tardive. En plus, dès 17h30, heure où je me suis retrouvée en centre-ville après le boulot, il y avait déjà un monde fou un peu partout (je veux dire, encore PLUS de monde qu'avec les touristes de d'habitude), et je voulais éviter la foule, j'ai donc réfléchi à un endroit qui n'attirerait pas forcément trop de monde… Et ma foi j'ai eu raison, c'était tout tranquille, surtout des parents avec des enfants. Il est assez petit ce musée, mais je l'ai trouvé assez complet et bien fait par rapport à la taille de la ville (le comparer à la galerie d'anthropologie de Paris n'aurait pas vraiment de sens je pense). En plus, c'est toujours chouette les os de dinos et les poissons tout-moches dans du formol <3 (ou bien je suis vraiment zarb ? Ok, je suis peut-être vraiment zarb…)
Ensuite, je suis passée par le château de Dublin, où une queue se faisait dans la cour dans l'attente d'assister à un concert… de quoi ? Honnêtement, je ne sais pas, et ça m'aurait sans doute plu : mais attendre toute seule au milieu des gens quelque-chose-mais-je-savais-pas-quoi-qui-commencerait-je-ne-sais-pas-quand, ça me branchait pas trop. Je ne suis donc pas restée, mais ça m'a donné l'occasion de voir le château sous un beau coucher de soleil, c'est au moins ça !
J'ai continué mon chemin vers l'ouest. Là, dans la cour de Christ Church Cathedral, il y avait des petits stands où acheter de la nourriture assez variée : le traditional Fish & Chips cotoyait un indien, lui même à côté d'un marchand de bonbon : un bon petit mélange culturel comme je les aime ! J'ai remarqué qu'on pouvait entrer dans la cathédral, et apparemment sans payer ! Je voulais voir les cryptes, dont l'entrée coûte d'habitude 6€ (oui…) donc je suis entrée. De l'extérieur, j'aime déjà beaucoup cette cathédrale et je n'ai pas été déçue de l'intérieur. En plus, au moment où je posais mon gros orteil à l'intérieur, des choristes sont apparus et ont commencé à chanter. Certes, les chants religieux c'est pas vraiment mon dada, mais pour le coup ça a rendu ma visite très sympa ! (et j'ai déambulé entre les poteaux comme Esméralda dans le Bossu de Notre-Dame) La visite des cryptes était très sympa aussi : c'est étonnamment très spacieux et bas de plafond (enfin, j'imagine que pour les grands, c'est bas – pour moi ça allait perfectamente), ils ont fait des petites expos : des vieux manuscrits (:D), des coupes en or pour les services, des costumes de la série Tudors (ou bien des reproductions ? Je sais plus trop, m'enfin il y avait des photos avec les acteurs donc j'imagine), et deux charmantes momies d'un chat et d'un rat datant du XIXe siècle (my favourite part, of course).




Comme vous le voyez, il y a toujours à faire à Dublin !
Le samedi, je n'ai pas fait grand-chose, mais le dimanche, j'ai décidé d'aller visiter une autre petite ville aux alentours de Dublin, au Nord cette fois : Howth.
[Petite particularité géographique qui aura son importance dans la suite de ce récit trépidant : Howth est situé sur une sorte de presqu'île en forme de goutte (en gros – et il y a sûrement un nom pro pour cela, mais flemme de le chercher là-tout-de-suite).]
Ainsi donc, mon sac rempli de mes habituels outils d'exploratrice – appareil photo, Taby-ma-tablette-adorée, carnet à spirale, stylo 4 couleurs, livre de coloriage et crayons de couleur – je pars visiter Howth. Ma première impression de cette bourgade est très sympa : port de pêche, mignon petit phare, mouettes et goélands énormes, toilettes publiques (vivi, c'est important)… il y a même un petit marché avec des stands de produits plus ou moins locaux – on sent l'influence touristique quand même – et de fish&chips, que je déguste à l'heure du repas en face de la mer. Là, je deviens pote avec une grosse mouette qui lorgnait grave sur mon poisson. Après lui avoir gentiment expliqué que j'suis pas du genre à partager la bouffe, elle a rameuté 2-3 copines et je me suis un poil crue dans le film Les Oiseaux, de Hitchcock. Heureusement elles ont fini par me laisser tranquille et je suis restée un bon moment à écrire et faire du coloriage sur les rochers. Ensuite, j'ai voulu explorer les lieux !

C'est plutôt bien fait, il y a plusieurs petits sentiers de randonnée et j'ai décidé de faire le violet, celui qui fait le tour de « la goutte ». C'était vraiment tout beau, de marcher au sommet des falaises au milieu des fleurs de toutes les couleurs et tout et tout… Jusqu'à ce qu'il se mette à pleuvoir. Genre, au milieu du trajet. Genre, la drache de ma vie, quoi (et oui, je parle belge maintenant…;) ) ! En plus, comme je suis plutôt du genre obstinée (voire opiniâtre d'après ce qu'on m'a dit), il était hors de question de faire demi-tour : déjà parce que ça ne servirait à rien en terme de gain de temps, et en plus parce que Dédé ne fait pas demi-tour (ça lui arrive de faire des détours pour revenir au point de départ, mais Dédé ne se retourne pas ! Et Dédé va arrêter de parler d'elle à la troisième personne parce que ça, c'est vraiment zarb !). Me voilà donc rapidement trempée, mon sac, mon appareil photo et mes chaussures en toile également, à crapahuter entre les sentiers de forêt, les gros rochers à escalader le long des plages, les chemins qui n'en finissent pas de tourner, et même un terrain de golfe ! J'avoue : j'avais hâte que ça se termine quand même. Mais avec la pluie sur mes lunettes et le froid, ce qui aurait pu me prendre une agréable petite heure de marche a duré 2 bonnes heures sous une douche monumentale.

Le calme avant la tempête...


Dix minutes avant la fin, ce qui devait arriver arriva : je glissai soudain et mon petit derrière se retrouva dans une flaque de boue. Alors qu'un puissant et retentissant « PUTAIIIIIIIIIN » s'échappait de mon cœur, je me rendis compte que mon sac et ma protection de photo étaient également couverts de boue (sans parler de mes chaussures), et je n'avais plus de mouchoir pour essuyer tout ça : bref, c'était la merde.

Quand j'ai enfin ré-émergé dans la ville, je pouvais à peine avancer, et c'est un miracle que j'ai réussi à me traîner jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche. J'imagine la tête du conducteur quand je suis montée dans le bus, toute pleine de boue ! (j'ai pas trop vu à cause de la buée sur mes lunettes).
C'était donc un plaisir de rentrer chez moi, mais je n'arrive pas à voir ça comme une mauvaise journée : tout avait bien commencé, et je recommande Howth car c'est très mignon, et quand même différent de Bray malgré le peu de kilomètres qui les séparent et les points communs de leurs côtes (plages de rochers, grosses falaises, grosses mouettes).

La semaine qui a suivi a passé très vite ! Vendredi 25, j'ai assisté au lancement d'un livre que publie la maison d'édition dans laquelle je fais mon stage (le scolaire n'est qu'une partie de la production). C'était dans une salle de vente aux enchères donc c'était très fun : une enchère devait avoir lieu bientôt alors il y avait plein de petits vieux et riches qui prospectaient les tableaux accrochés au mur. Je me suis amusée à les observer (les vieux autant que les tableaux), et certains prix sont vraiment énormes (des tableaux – je ne crois pas que les vieux étaient à vendre) !
Il y avait aussi du free wine et j'ai pu papoter avec des collègues après le discours de l'auteure donc c'était assez cool comme sortie, ça change ! Je vais essayer d'assister à d'autres lancements de ce type (ils se font toujours à des endroits différents).

Samedi, nouvelle sortie dans les alentours de Dublin : cette fois, je délaisse le bord de mer et je roule vers l'ouest, dans le petite ville de Maynooth. Pourquoi là ? Il y a un joli château normand et une vieille université-canon, St-Patrick College, à voir.
J'ai eu plus de chance que le week-end d'avant et il a fait un temps absolument superbe. Après avoir fait le tour du château et de l'expo à l'intérieur, je me suis un peu perdue au hasard des rues choupinettes de la ville, avant de retomber sur la rue principale et d'entrer sur le campus de la vieille université (qui se trouve à très exactement 5m du château - donc oui, j'aurais pu m'épargner une marche, mais que voulez-vous, on ne refait pas une Dédé !).
C'est alors qu'une réalisation m'a soudain frappée. Je ne m'en étais pas rendue compte, tout est tellement vert icitte... Mais les feuilles rouges et oranges sont bien là : C'EST L'AUTOMNE ! c'est tout beau, et en particulier sur les murs de l'université de Maynooth, recouverts de ces feuilles rouges flamboyant ! Et évidemment, qui dit vieille-univ dit... institution religieuse. En Irlande, éducation et religion vont de paire (même si c'est un concept que j'ai du mal à comprendre MAIS c'est ainsi), et donc la chapelle de l'université est encore bien à l’œuvre, d'ailleurs d'après ce que j'ai compris les profs (ou au moins les membres administratifs) sont des membres du clergé puisqu'il s'agit d'une pontifical university, spécialisée dans l'étude de la théologie et de la philosophie : dans les couloirs du cloître (oui parce que c'était ouvert et je suis rentrée), il y a des portraits géants de vieux messieurs en robe depuis la fin du XVIIIe siècle, c'est à la fois fun et perturbant.

Pour manger, je me suis arrêtée dans une cafétéria où j'ai pris un sandwich (il faudra que je redéfinisse la notion de sandwich un de ces quatre, les sandwichs français et irlandais sont très différents, l'idée même de manger un sandwich est différente !), j'ai continué ma ballade jusqu'à un mééééga parc contenant plusieurs terrain de golf (encore du golf ??? je ne savais pas que les irlandais en étaient fan à ce point... mais en même temps, vous savez tous à quel point mes connaissance sportives sont limitées), un lac tout mignon et la Carton House, une belle grosse baraque que-j'ai-pas-trop-compris-qu'à-quoi-qu'elle sert, mais apparemment il y avait un mariage qui y était célébré.
Je suis restée plus d'une heure en face du lac à faire du coloriage et écrire des poèmes en l'honneur de l'automne. C'était chouette.




Le lendemain dimanche, surprise ! il faisait encore beau ! Du coup j'en ai profité pour faire deux parcs du centre-ville de Dublin que je n'avais pas encore vus : Iveagh Gardens et Merrion Square.
J'ai beaucoup aimé Iveagh Gardens, il a un petit côté sauvage et sans chichis. Je me suis installée dans l'herbe et j'ai bien profité du soleil.
Et j'ai enfin été à Merrion Square ! ça fait longtemps que je voulais le faire, je suis déjà passée plusieurs fois devant mais je n'étais jamais entrée, et j'ai enfin pris le temps ! Très sympa aussi, surtout la partie "aire de jeux" pour les enfants qui avait l'air absolument génialissime (mais les adultes non-accompagnés d'enfants n'ont pas le droit d'y entrer, c'est écrit à l'entrée, snif !).
Je suis aussi repassée par St-Stephen's Green, parc que j'ai déjà fait plusieurs fois, mais c'est toujours très agréable de passer par là !

Fffffiou, ça en a fait des choses à raconter... Et maintenant, j'ai deux importantes nouvelles à vous annoncer. Une bonne (que la plupart de mes lecteurs connaissent déjà mais je tiens à officialiser), et une mauvaise.

Je vais commencer par la mauvaise. Préparez les mouchoirs... Mon appareil photo est en train de mourir. Je suis sûre à 99% que la douche Howth y est pour quelque chose... Le bouton "off" ne marche plus, il est donc tout le temps allumé, ma seule solution est d'enlever et remettre la batterie à chaque fois... ce qui n'est pas très pratique. Je suis donc dans la tristesse la plus infinie de vous annoncer que les pluies de photos sur facebook vont se faire de plus en plus rares. Je peux prendre des photos avec mon téléphone portable, mais c'est pas pareil (je sais que je suis encore la seule à n'utiliser son téléphone QUE pour téléphoner et envoyer des textos, donc vous ne voyez peut-être pas le problème... mais pour moi c'est un drame). S'il vous-plaît, en lisant ces lignes, une ou deux minutes de silence pour mon fidèle compagnon depuis Noël 2012, qui m'aura accompagné de Gaspésie aux côtes irlandaises... Amen.

Et enfin, la bonne nouvelle ! Mon stage se passant super bien, et étant devenue absolument indispensable à l'équipe (lolilol), on m'a proposé de rester un mois de pluuuuus ! donc je ne serai de retour en France qu'en novembre ! Et ça ça veut dire... Vous n'avez pas fini d'entendre parler d'Irlande ! :D


Tout plein de statues :
à Iveagh Gardens, à St-Stephen Green, à Merrion Square
(j'aime les statues ! <3)



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- Question ultra-existentielle du jour : Can you spell it, please?
- Note pseudo-philosophique du moment : Le seul Prince indispensable à ma vie, c'est Prince de LU.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Les 3 Accords - J'aime ta grand-mère (voui ça faisait longtemps <3 mais mon portable a sonné tout à l'heure au boulot, et alors que la chanson retentissait dans l'open-space je me suis sentie soulagée que personne ne comprenne le français ;) )

samedi 19 septembre 2015

AU SECOURS, je prononce "pain au chocolat" avec l'accent anglais !!!

 Yihou !

Quoi de neuf chez vous ? Des choses de prévues ce week-end ? Moi j'ai décidé de me la jouer tranquille car je suis déjà (re)partie en vadrouille le week-end dernier : et oui, pendant deux jours j'ai (encore) changé de pays ! J'ai en effet passé deux jours en Irlande du Nord, UK !
Mais évidemment, je vais vous raconter tout ça.

Samedi matin - je commence à avoir l'habitude - je me suis levée tôt. Au moins cette fois, j'avais repéré à l'avance où et quand prendre le bus pour Belfast (c'est fou d'être autant organisé !). Un peu moins de 2h30 plus tard, m'y voilà ! (je n'ai même pas vu passer la frontière - je me suis endormie !).
Pour la journée du samedi, je m'étais préparée un mini itinéraire car il y avait 2-3 choses que je voulais absolument voir. C'est donc plan en main que je commence à m'aventurer dans les rues de cette ville pleine de l'histoire irlandaise récente. Comme vous le voyez, j'avais bien prévu mon coup ! Oui mais... Je savais bien que j'avais oublié quelque chose. Un tout petit détail, vraiment. Le genre de détail qui tient dans un PORTE-MONNAIE par exemple. Vous pouvez applaudir le retour de Dédé-Boulet, la super boulette qui a oublié de changer ses euros en livres avant de venir en Grande-Bretagne ! (pour ma défense, j'avais lointainement prévu de le faire vendredi soir... mais vendredi soir il pleuvait alors je suis rentrée directement chez moi après le boulot en pensant "j'avais pas prévu un truc ce soir ? baaaaaaaaah, ça devait pas être important !".
Rien de grave en soi pourtant, car il y a des distributeurs partout, je n'ai donc pas été totalement démunie. Mais sur le coup je me suis sentie un peu débile (il était donc de mon devoir de faire partager cette expérience publiquement).

Mais bref ! Après être passée devant l'hôtel de ville, parcouru 2-3 rues dont parlait mon guide, et traversé la rivière Lagan, me voici au... musée du Titanic !!
Pour ceux qui l'ignoraient - et je vous rassure, je savais pas non plus avant que Lonely Planet ne me l'apprenne -, le Titanic a été construit à Belfast. Il y a donc un super musée dont tout le monde parle et qui fait la fierté de la ville. Je me devais d'aller voir ça !




D'abord étonnée de la quantité massive de cars de retraités, j'ai assez vite apprécié la visite : on est d'abord plongés dans de grandes salles retraçant l'histoire de Belfast à la fin du XIXe - début XXe, et notamment de l'histoire industrielle. Sachez que Belfast était surtout connue pour ses entreprises de lin et de fabrication de bateaux ! C'est très bien fait, ponctué de photos d'époque et de témoignages "vivants" à travers des animations.
Ensuite, direction l'usine à bateau ! On nous met dans des petits wagons qui se déplacent dans une usine reconstruite, bruits et chaleur ressentie en prime ! j'ai beaucoup aimé cette partie qui, bien que très courte, n'a rien à envier à certains parcs d'attractions.
Puis, maintenant que nous avons assisté à la construction du bateau, c'est l'heure de son départ ! Avant de voguer vers l'Amérique, il doit aller récupérer des passagers en UK, mais beaucoup d'irlandais sont parmi l'équipage. Les salles suivantes montrent les cabines selon les classes, les salles communes telles salles à manger etc... à travers des animations géantes où tu te retrouves soudain au milieu du fecking-amazing escalier du film (vivivi, cette scène où Rose descend et que Jack l'attend en bas avec son regard de beau gosse, vous savez TOUS ce dont je parle) !
Et après le fun, bien sûr, le drame : là aussi, très très bien fait au niveau de l'animation, on a l'impression de sombrer avec le bateau grâce aux détails des SOS lancés minutes par minutes, les témoignages de rescapés et les histoires des victimes. Les dernières salles sont consacrées au sauvetage, au procès qui a suivi, mais aussi à ce que cette catastrophe a changé dans le monde des voyages (genre, ce serait pas une bonne idée d'avoir des bateaux de sauvetage pour tout le monde ? etc). Et évidemment - enfin - on l'entend : la voix de notre Céline préférée résonne dans la salle consacrée aux œuvres que le Titanic a inspiré. On pense tous évidemment au film de la fin des années 90, mais j'ai été très surprise d'apprendre tous les films/bouquins/chansons réalisés dès les années 20 ! Par exemple, même les nazis en ont fait un film de propagande en 1943 (où les anglais sont des gros débiles égoïstes et où les allemands sont courageux et héroïques, of course).
Les dernières salles expliquent d'un point de vue un peu plus scientifique les moyens donnés pour partir à l'exploration des fonds marins et apprendre à comprendre les vestiges du paquebot qui sont toujours enfouis sous les eaux.

Je pourrais décrire encore pendant des heures ce musée, j'ai vraiment beaucoup aimé ! je ne suis pas une passionnée du Titanic, mais il est impossible de passer à Belfast sans faire un tour là-bas. Et c'est tellement bien fait que ça plaît à tout le monde, petits et grands, gros ronchons et petits rayons de soleil !









Après ça, j'ai grand faim. Je retourne vers le centre ville où je trouve un Dunnes Store dans lequel j'achète vite-fait mon repas (dont un paquet de 8 pains au chocolat - on a tous nos faiblesses, que voulez-vous), que je vais manger assise sur un banc au milieu d'une rue animée de gens qui chantent. C'est vraiment chouette ça : n'importe où en Irlande, les artistes de rue sont vraiment bons et légitimes, c'est très agréable de se promener en les ayant en fond sonore.
Après mon rapide repas (je me garde quand même 7 pains au chocolat pour mes futures petites faims) je continue ma balade dans les rues, en prenant la direction du jardin Botanique et du Ulster Museum (Ulster étant à Belfast ce que la région Centre est à Tours - en gros).

Le jardin Botanique est très sympa, même si je ne l'ai pas trouvé assez "sauvage" à mon goût : trop de chemins tracés, de buissons coupés droits et de fleurs ordonnées... mais comme je disais, très sympa quand même !
L'Ulster Museum est à l'intérieur, et il est free (il a tout compris - ok je sors) ! Vous me connaissez suffisamment maintenant pour deviner ce que je vais dire => j'ai trop kiffééééé !!! Un petit musée avec de l'Histoire, des Sciences Naturelles, des Sciences tout court, de l'Art... Nan mais, perfect quoi ! Je n'ai d'ailleurs pas pu finir toute la partie sur l'art irlandais car, le musée fermant à 17h, ils commencent à virer tout le monde vers 16h45-50. Mais j'ai vu de très belles choses, dont une expo assez émouvante sur des portraits de gens ayant perdu un proche lors des "troubles", période dont je reparlerai plus tard.




En attendant l'heure où je dois rejoindre mon couchsurfeur, je m'installe dans le jardin Botanique et je bouquine pendant un bon bout de temps. Je quitte ensuite le parc en déambulant dans le quartier de la Queen University aux maisons de briques rouges absolument ravissantes (c'est le mot qui m'est venu à l'esprit).
Avant d'aller chez mon couchsurfeur, à l'Est de Belfast, je passe par un autre parc, Ormeau Park, qui, finalement, m'a davantage plût que le jardin Botanique ! On peut y trouver des coins de petits bois, de sentiers plein de boue et de petits vals qui moussent de rayons... Et c'est là qu'il a commencé à pleuvoir, ce qui a rendu l'endroit un peu... féerique.

Quelques instants à me perdre plus tard, me voilà chez mon couchsurfeur qui m'accueille en me proposant de partager son repas (alléluia), puis de me faire une visite guidée de son quartier un peu particulier. Après manger, me voilà donc embarquée dans l'Histoire des "Troubles". Mon hôte-guide m'explique les tensions qui ont eu lieu des années entre les pro-République d'Irlande (catholiques) et les pro-UK (protestants). Évidemment, ça serait pas trop fun (et je n'ai malheureusement pas le temps d'écrire, ni vous de lire) de mettre ici tout en détails, mais pour grossièrement résumer : c'était la merde. Genre la guerre, des bombes qui explosent et tout et tout (ré-écoutez les paroles de Sunday Bloody Sunday par exemple). Et encore aujourd'hui, des traces de cette période et de cette ségrégation des nationalités subsiste : dans ce quartier de l'Est (mais l'Ouest est plus connu/touristique), il y a encore plein de fresques murales servant de propagande et de messages politiques. Le quartier est divisé, et on sait très clairement dans quelle partie on se trouve : il y a des drapeaux partout (UK ou Rép. d'Irlande), des voitures de polices à (presque) tous les coins de rue ("mais c'est normal, on est samedi soir, il y a souvent du grabuge le samedi soir." Ah.) et... des murs de 3 mètres prolongés par des fils barbelés pour séparer les rues "catholiques" des "protestantes". Yep. comme à Berlin avant 1989.
Mon guide essaie de rester neutre (il n'a pas dit clairement de quel côté il est, mais bon, il vient de Londres alors...) pour que je me fasse ma propre opinion et il m'emmène voir des fresques aussi bien unionistes (UK) que républicaines. D'ailleurs, c'est devant l'une d'elle qu'un groupe de jeunots (10-12 ans les petiots) nous interpèllent et gueulent : "GET OUT ! YOU'RE NOT WELCOME HERE !". Mon guide me pousse vers un autre chemin "il vaut mieux partir, ça leur arrive de jeter des pierres..." Ah. Sacrée ambiance !
D'un point de vue socioculturel et même linguistique (les gamins ont reconnu l'accent londonien de mon hôte), c'est super intéressant et j'ai donc un super échange avec mon hôte. On ne se rend pas compte de tout ça quand on vient de l'étranger, et encore plus quand on est de notre génération : en gros les Troubles étaient des années 60 à 90, donc moi, jeune française à la découverte du monde, je n'ai jamais rien connu de tel. Mais c'est encore le quotidien des quartiers les plus pauvres ici, les gamins apprennent à détester les autres. Pourquoi ? Ils savent pas, mais des deux côtés, c'est pareil. Aujourd'hui les fresques sont politiques, internationales, menaçantes, ou honorent des héros ou des faits historiques (commémoration de la 1e Guerre Mondiale par exemple)... mais toujours présentes pour rappeler que les groupes de "combat" sont toujours là des deux côtés. C'est un peu oufissime, mais je suis très contente d'avoir fait cette visite un peu inhabituelle car c'est ça, l'Irlande du Nord, pas seulement le Titanic ou le lieu de tournage de Game of Thrones.



Le lendemain, je me lève plus tôt que mon guide car un autre one-day-tour m'attend ! Ce coup-ci, je pars à la Chaussée des Gens, et je ne dois pas me perdre pour trouver la gare des bus.
Heureusement que j'avais prévu large car - évidemment - je me suis perdue (même si j'avais Taby et GoogleMaps pour me guider en direct --'). Sans déc, la gare des bus de Belfast est toute cachée, bien que très idéalement située à deux pas de la mairie. Je devais vraiment avoir l'air paumé et désespéré car un vieux et gentil monsieur en soutane - probablement un prêtre donc - est venu me voir pour m'aider. J'étais dans la bonne rue, j'étais juste en face du point de rdv pour le bus. J'suis juste totalement bigleuse. Mais le monsieur a été très sympa, on a parlé 2 minutes de Gütenberg et de CS Lewis, puis il a été l'heure que je monte dans le car.

Une fois de plus, le guide a été très très drôle. Même lorsqu'il évoquait les Troubles, il essayait de le faire  d'un ton léger - et vu son âge il avait connu ça toute sa vie. Il nous a assuré que même si quelques tensions subsistent, cette période est bel et bien révolue : il y a une quinzaine-vingtaine d'années seulement, Belfast ne comptait qu'un seul hôtel ! Mais il avoue qu'il y a encore beaucoup de progrès à faire, notamment dans l'éducation des classes les plus pauvres (sans déc'). Ses explications ont donc parfaitement complétées celles que j'avais eu la veille, c'était très intéressant !
Mais sinon, notre premier arrêt photo du tour a été pour le Dunluce Castle, un superbe château en ruine sur des falaises. J'ai l'impression que mes photos ne rendent pas pareil, je vous jure que c'était très impressionnant ! On n'a pas eu le temps de visiter, dommage ! mais la Chaussée des Géants nous attend...

Que dire ? C'est vraiment magique comme endroit. On dirait vraiment que des géants se sont éclatés avec des Legos, ou que ce sont des vestiges de ruches d'abeilles préhistoriques gigantesques ou... à chacun son imagination. On y restés 2h, et en fait ce n'est pas si "grand" comme lieu, mais je n'ai pas vu le temps passer, tant j'ai escaladé, photographié et écouté les vagues sur les rochers. Absolument merveilleux.




Ensuite, arrêt rapide dans une distillerie de whisky, mais on n'a pas eu le temps visiter/déguster : c'était surtout pour voir le lieu (dommage - j'en connais qui doivent se noyer dans leur bave en lisant ces lignes).
Nous roulons le long de la côte Antrim, une très (très très) jolie côte ensoleillée (sans déc, j'aurais pu appeler cet article "fifty shades of blue" tant il a fait beau et la couleur de l'eau et du ciel superbes, mais ça aurait fait un peu redondant avec un article précédent), jusqu'à "Carrick-a-Rede Rope Bridge" un joli petit coin où, pour aller sur une des îles, tu dois traverser un petit pont de corde à plusieurs mètres au-dessus du vide. Prix de l'attraction ? 5 livres (parce qu'on a eu des réductions dans le bus). Oui, là, vous criez au scandale, à l'arnaque du siècle : nous faire payer pour marcher au-dessus du vide ????? Ils sont fous, personne ne payera jamais !
Évidemment, j'ai payé. Je m'étais psychologiquement préparée, et ils nous disent que c'est pour préserver le site, l'environnement et blablabla... Donc bon, ok. Et je ne regrette pas car c'est vraiment beau (d'ailleurs, même si vous ne traversez pas, vous pouvez rester sur la côte et profiter du paysage GRATUITEMENT), et ça fait des choses à raconte ("wesh, tu te souviens de la fois où t'as payé pour vivre dangereusement ?")




Sur le chemin du retour, le guide-chauffeur nous chante une chanson "du pays", et c'est vraiment particulier, avec le paysage côtier qui défile sous nos yeux... Féerique, encore !

Avant de rentrer à Dublin, je me perds encore un coup en cherchant la gare routière, puis le car me ramène dans le sud. J'ai beaucoup aimé ce week-end à Belfast, pour tout ce que j'ai vu et tout ce que j'ai appris c'était vraiment une belle expérience et je recommande la visite si cette partie de l'Irlande vous intéresse ;)


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- Question ultra-existentielle du jour : MAIS ELLE EST OU CETTE P*TAIN DE GARE ???
- Note pseudo-philosophique du moment : J'ai envie de glace. Ben&Jerry's Cookie Dough glace. I need it. I deserve it.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Green Glens of Antrim

mardi 8 septembre 2015

I'm sorry, I've got troubles with the alphabet...

 Allô-omora tout le monde !

Vous êtes probablement tous en train de trépigner d'impatience : mais qu'est-ce que notre Dédé préférée a fait de oufissime ce week-end ???
Et bien ce week-end, j'avais prévu de rester tranquillou à Dublin. Déjà, parce que j'avais bien envie d'une bonne grasse mat' (j'ai donc dormi jusqu'à 9h30 samedi…), mais surtout parce que toute la semaine j'ai eu la flemme d'aller faire les courses, mais qu'à un moment ça devient quand même indispensable. J'y suis donc allée samedi matin (jusque là c'est passionnant, n'est-ce pas ?). L'après-midi, en prenant le temps de m'y rendre à pied pour profiter d'une balade au soleil, je suis allée visiter la prison de Kilmainham (ne me demandez pas, je suis incapable de le prononcer correctement).

Kilnainham Gaol, prison construite à la toute fin du XVIIIe siècle, est aujourd'hui vide de détenus mais pleine de touristes amateurs d'Histoire. Pour vous prouver son succès : j'y suis arrivée vers 14h, et tous les tours étaient complets jusqu'à 15h30 (sachant qu'il y en a un tous les quart d'heure). Car oui : impossible de visiter sans guide ! Mais pour nous faire patienter, une grande exposition retrace l'histoire de la prison en liens étroits avec l'histoire politique de l'Irlande. C'est donc très intéressant de découvrir qui se cache derrière les noms de rue les plus importantes de la ville : Connelly, O'Connel, Parnell… Tous ces p'tits gars qui ont marqué l'Histoire. Et surtout, c'est intéressant pour l'histoire « récente » du pays, avec l'explication de « Easter 1916 », une date à laquelle vous ne pourrez passer à côté en Irlande ! (pour résumer :  irlandais pas contents avec les anglais, boom-boom-sit-sit à la Poste, cracbadaboum forcément, pan pan pan – x 14 – à la prison, et ohlalala, encore moins contents) Je vous invite à vous plonger dans les méandres de Wikipédia pour plus d'informations.


Au centre, la cour où ont été fusillés les martyrs de 1916


Cette prison est donc un symbole national fort. Au cas où vous ne l'auriez pas compris – bien que mon résumé soit pourtant très clair – des opposants au régime anglais y ont été fusillés après avoir proclamé l'Indépendance de l'Irlande et occupé un bâtiment de la Poste sans autorisation. Pas de chance pour les anglais, les fusillés sont devenus des martyrs et ce qui n'était qu'une petite rébellion est devenue peu à peu la guerre d'Indépendance en 1919. Celle-ci se terminera en 1921 par un traité qui découpe l'Irlande en une partie indépendante (la République), et une autre toujours anglaise (ben oui, le Nord). Du coup, s'ensuit en 1922-1923 une guerre civile car les irlandais sont partagés entre ceux qui sont d'accords avec le traité, et ceux qui sont contre et qui voudraient que toute l'Irlande soit autonome.
(vous pouvez également suivre tout ça dans quelques épisodes de Downton Abbey)

Bref, un ptit coup d'Histoire assez essentiel pour comprendre l'Irlande today !
C'est marrant, bien qu'elles soient totalement différentes, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Alcatraz… C'est fun de visiter des prisons en fait ! (et ça m'a aussi rappelé ma pauvre Lallie, mais ça c'est une autre histoire !)

Après la visite d'une heure guidée par une madame avec un méga accent irlandais, il fait encore beau, et j'ai encore le temps de glander. De l'autre côté de la rue, en face de la prison, un parc m'intrigue : le parc du musée d'art moderne. Je m'y engouffre donc et je tombe sur un grand musée avec une grande cour intérieure. C'est gratuit, alors j'entre dans une galerie au hasard et je tombe sur une expo de photos assez sympas, surtout pour ses portraits en noir et blanc. J'essaie alors de prendre un ascenseur pour monter aux étages supérieurs et voir d'autres galeries du musée mais IMPOSSIBLE de faire fonctionner l’ascenseur. J'vous jure, on se sent un peu débile, toute seule dans cette boî-boîte, à appuyer sur le bouton comme une forcenée. La seule explication : il y avait besoin d'un code pour activer le processus. Ou d'une formule magique. Yeaaaah, it must be that.

Bref, comme je n'ai trouvé aucune autre entrée pour aller voir les autres parties du musée, et que de toute façon il allait fermer parce que tout fecking-ferme à 17h30 dans ce pays, je m'en suis retournée toujours aussi tranquillement à ma maison.

Le lendemain dimanche, j'avais envie de bouger ! Oui mais je suis une grosse flemmarde – je ne vous apprends rien – donc je voulais bouger sans trop d'efforts. Et bien, à Dublin, figurez-vous que c'est possible !
Vous vous souvenez quand je râlais auprès de DublinBus, à quel point c'est la galère et tout et tout ? Et bien il faut quand même leur reconnaître une qualité : les petits bus jaunes vont loin. Et loin, ça peut-être par exemple dans la charmante petite ville (ou gros village) de Bray, à 1h au sud de Dublin le long de la côte.

J'ai donc passé la journée au bord de la mer, et même s'il y avait beaucoup de vent, il ne faisait pas si froid ET il n'a pas plu, ce qui est tout ce qui importe.
J'ai mangé un panini chicken-bacon dans un resto-café le long de la plage (oui j'avoue, j'aurais préféré des fruits de mer tant que j'y étais, mais sur le coup j'avais faim alors je me suis installée au premier endroit pas trop cher), j'ai passé au moins 1h30 à écrire, rêvasser et faire du coloriage devant la plage de galets, puis j'ai marché le long des falaises et dans un bout de forêt.





Avant de reprendre le bus pour la ville, je me suis quand même un peu promenée dans les rues de Bray et je suis tombée sur des maisons vraiment – vraiment – belles qui donnent envie de vivre au bord de la mer ! (mon père va me renier si je continue…).
Et comme toutes les bonnes choses ont une faim – euh… une FIN – j'ai repris le bus pour la grande ville.
Mine de rien, cette petite escapade m'a fait le plus grand bien ! C'est pas comme si je n'avais pas vu de beaux paysages depuis que je suis en Irlande, mais je passe mes journées entières devant un écran d'ordinateur (que ce soit au boulot ou chez moi d'ailleurs), donc voir un peu de vie sans pixels régulièrement, c'est essentiel !


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- Question ultra-existentielle du jour :  Je rêve ou j'ai déjà passé la moitié de mon temps icitte ???
- Note pseudo-philosophique du moment :  Wifi disparue, Dédé fichue !
- Chanson à avoir dans la tête absolument : cast de Singing in the rain – Good morning

mardi 1 septembre 2015

Fifty Shades of Green

 W.A.H.O.U (Week-end Absolument Heureux, Ouf et Unique)
 Je viens de passer deux petits jours fabuleux, je suis totalement crevée et mes cheveux sont tout emmêlés.
Faut que j'vous raconte ça.

Samedi matin, je me lève de nouveau de (très très très) bonne heure. Il ne faut surtout pas que je loupe le bus vers le centre-ville, où je dois prendre un car pour... Galway ! Et oui, cette semaine j'ai décidé d'aller visiter un peu l'ouest, et ça fait très longtemps que j'entends parler de cette petite ville et de ses environs verts et sauvages. Et puis, ça va me faire du bien de quitter un peu Dublin pour un week-end ! Je me suis un peu décidée au dernier moment, c'est vrai (mercredi soir), j'ai un peu galéré à trouver un couchsurfing (confirmation le vendredi matin), j'ai booké deux tours en countryside un peu à l'arrache (vendredi soir), et j'ai acheté mon billet de car pour Galway environ 47 secondes avant que ledit car ne se mette en route. Bref : Dédé est repartie à l'aventure !

2h30 après le départ, le bus arrive à la gare routière de Galway, gare où - oh hasard merveilleux - mon tour de la journée part à 10h, soit une trentaine de minutes plus tard (ouais, j'ai grave géré le timing). Mon tour ? Et oui, je suis en train de devenir une habituée des "one-day-tour" ! Ce tour là existe aussi depuis Dublin, mais je voulais profiter pleinement de pouvoir visiter Galway comme bon me semble.
Bref, une pause pipi plus tard (20 cts, snif !), je monte de nouveau dans un car pour une visite intitulée Cliff of Moher and Burren. En sortant de la ville, nous passons par des petits villages dont le guide nous donne des anecdotes drôles et pétillantes. Notre premier arrêt photo de 15 minutes est pour Dunguaire Castle. Ensuite, entrant dans les Burren, cette région aux collines rocailleuses à couper le souffle, on s'arrête à Poulnabrone Dolmen, puis dans le village de Kilfenora, celui de Doolin où nous faisons une pause pour manger (je me joins à un coupe de japonais soixantenaire (ça se dit pas je sais chuuuut) avec qui j'ai sympathisé dans le bus. C'est fun comme rencontre !




Et ensuite... ralalalalalala. Nous arrivons au falaises de Moher, que j'ai ultra-grave-kiffées, j'ai dû prendre une centaine de photos en 2h que nous sommes restés là-bas en "temps libre". Je vous jure, elles sont toutes différentes vu que je faisais au moins dix pas entre chaque ! En plus, je portais mon super sweat Harry Potter et c'était tout à fait approprié puisque c'est là qu'a été tournée la scène de l'entrée dans la caverne dans le sixième film !!! J'étais vraiment happy.




C'est avec regret que je quitte les Cliffs. C'est vrai que, en deux heures, j'ai eu le temps de prendre mon temps, mais je pense que j'aurais pu y passer la journée !
Sur le long de la "Wild Atlantic Way", on s'arrête encore le long d'une plage rocailleuse, on croise des vaches, des moutons et des poneys et, surprise ! en repassant devant Dunguaire Castle, celui-ci est maintenant entouré d'eau : ce matin c'était marée basse ! Photo pour comparer :




De retour à Galway, j'ai 1h30 avant de retrouver mon hôte de Couchsurfing. Je me ballade donc les rues et je dois dire que c'est une ville absolument lovely. En revanche, on en a très vite fait le tour : je pense qu'en deux heures sans se presser ça peut être bouclé !
Je me suis fait la réflexion que, sans avoir grand chose de réellement impressionnant, sans rien "à voir absolument", Galway est une ville d'ambiance et de détails. Des fresques sur les murs, des bas-reliefs sous les fenêtres, des petits ponts, des animations de rue... ça donne une atmosphère très agréable, mais je ne regrette pas d'avoir booké deux tours sur mes deux jours de week-end : je n'aurais pas su quoi faire dimanche !




Mais avant d'en venir à dimanche, samedi soir ! J'ai donc retrouvé mon couchsurfeur qui habite en plein centre-ville : hyper pratique donc ! Il hébergeait aussi une autre fille et nous avons passé la soirée à papoter sur des sujets vraiment vraiment profonds tels que la place de la responsabilité individuelle dans l'avenir des communautés, l'importance d'offrir plus que de recevoir et les surprises que les relations humaines peuvent apporter (si je vous dis qu'on a commencé à parler de tout ça quand il m'a demandé quel était mon personnage préféré de Harry Potter, vous me croyez ?).

Le lendemain, après un bon thé, je dis au revoir et me revoilà de retour à la Coach Station ! ce coup-ci le tour s'appelle "Connemara & Cong tour". Alors oui, je sais que vous mourrez d'envie de le savoir (ne vous mentez pas à vous-même !) : BIEN SUR j'ai eu la chanson dans la tête une bonne partie de la journée. Bien sûr.
Pour ce tour, le guide a été le plus drôle que j'ai eu pour l'instant ! Dès le début il nous a racontés des histoires liées aux 14 familles (tribes) de Galway, la bague de Claddagh (celle de Buffy, vivivi), les killer sheeps, la famine... Nous n'avons pas fait beaucoup de stops dans un premier temps, mais j'ai pris pas mal de photos depuis le car. Bon, souvent mon appareil se reflète dans la vitre, mais c'était tellement joli que ça fait quand même de belles photos !
Notre premier véritable arrêt est pour Kylemore Abbey, un superbe château bâti par amour puis devenu une école pour filles sous la houlette de sœurs bénédictines. C'est vraiment très joli, on y est restés un peu plus de 2h, le temps de faire le tour des jardins victoriens, du château (qui contient une expo très intéressante sur le temps où c'était une école-pensionnat... jusqu'en 2010 !), de la petite église et du mausolée où reposent les fondateurs du château. Il a un peu plu, mais ça rendait les montagnes alentours tellement belles et romantiques sur le lac que j'en étais contente !




De nouveau le bus, et nous voilà repartis à travers d'impressionnantes vallées pleines de moutons, de cascades, de moutons, de verdure, de moutons, de lacs, de moutons, de ruines... Le bus s'arrête parfois 5-10 minutes à des endroits stratégiques pour nous laisser le temps de prendre des photos, puis nous arrivons à Cong, tout petit village entouré d'eau où a été tourné le film "The quiet man" en 1951 (et qui est définitivement sur la liste des films que je dois voir !). Outre les maisons de jolies couleurs et les références au film un peu partout, on y trouve les ruines de Cong Abbey, qui forment un joli jardin où il est très agréable de se balader.
Après Cong, notre dernier arrêt est pour la Ross Errily Abbey, une autre abbey en ruine mais celle-ci est très bien conservée et le village d'à côté continue à y enterrer ses morts ! L'ambiance est donc assez particulière, entre lieu sacré et ruines hantées à explorer (ce que j'ai fait avec le ravissement d'un Indiana Jones à la recherche du Graal).




Et enfin, nous voilà sur le chemin du retour : le guide arrête de parler et nous met de la musique irlandaise pour nous bercer les oreilles tandis que nos yeux baignent dans le paysage.
De retour à Galway, je me promène de nouveau dans le "quartier latin" où se trouvent quelques rues piétonnes très animées bien que nous soyons dimanche soir. Et puis je retourne tranquillement à la gare routière et je monte dans le premier car qui retourne à Dublin.

Croyez-le ou non, je n'ai eu aucun mal à m'endormir ce soir-là !


Bilan sur les "one-day-tour" : Je commence à avoir l'habitude alors je voulais faire un petit point. Parce que je sais que ce genre de tour organisé ne plait pas à tout le monde - et en réalité je suis même assez étonnée que ça me plaise ! évidemment, il y a des choses à accepter. Les gens, le timing... ce sont peut-être des contraintes trop importantes pour certains, mais honnêtement, on s'adapte vite. L'ambiance générale d'un tour varie selon l'ambiance d'un groupe, du guide... Mais pour moi ce sont des détails car l'important est ce que l'on VOIT. Certes, parfois on reste très peu de temps devant certains paysages où j'aimerais tant me poser des heures avec un bouquin, mais au moins, on le voit, ce paysage ! Le guide connaît les meilleurs spots, les meilleures histoires... Et on peut apprécier grandement un tour et ne pas en aimer un autre. Par exemple, je pense que ceux qui aiment visiter les villes peuvent être déçus de ces tours car ce n'est vraiment pas la même chose de se faire guider que de découvrir les rues par soi-même. Mais si vous êtes avide de countryside, sans voiture, avec peu de temps, que vous aimez rencontrer des gens de toutes nationalités, pourquoi se priver ?


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- Question ultra-existentielle du jour : est-ce que mon appareil photo aura assez de batterie ???
- Note pseudo-philosophique du moment : bien choisir son soutif de voyage, c'est important.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Galway Girl - Steve Earle (oui oui, j'ai hésité à vous mettre "le lac du Connemara", mais ça aurait été bien trop facile, n'est-ce pas ?)