samedi 14 novembre 2015

For Paris

Pray for Paris, they said
But I'm not a prayer
I wouldn't know how to do
I wouldn't know who to call

Peace for Paris, they said
But again, the nightmare
I just want to stay safe
I just want to stay strong

Je suis touchée, mais je ne suis pas brisée
Je suis Charlie, je suis Paris
Je suis bleu
Je suis blanc
Je suis rouge

Je suis choquée, mais je ne suis pas seule
Je suis toutes les cultures, je suis l'humanité
Je suis Liberté
Je suis Égalité
Je suis Fraternité

Je suis fière, et je garde la tête haute
Je suis Solidarité, je suis Laïcité
Je suis Marianne, je suis France
Et je dis non à la terreur.


13 novembre 2015

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jeudi 5 novembre 2015

Dublin : fin et bilan

Hi!

Voici officiellement le dernier article à propos de mon aventure irlandaise. Je suis rentrée en France depuis trois jours, et j'ai quelque réflexes à retrouver : la conduite à droite, les bus à un seul étage, les passages piétons sans bouton pour demander à traverser... et tous ces français qui parlent français autour de moi !
Aujourd'hui j'ai été en ville et j'ai failli dire "sorry" ou "thanks" à plusieurs personnes. J'imagine que c'était inévitable - on se souvient encore des expressions québécoises qui ont eu du mal à me quitter à mon retour de Montréal (euuuuuh......... en fait ELLES SONT TOUJOURS LA, ELLES NE M'ONT PAS QUITTEES !!)

Bref. Je vais quand même vous raconter mes derniers jours, sinon c'est pas drôle.
Après mon petit week-end à Cork et le lundi férié, la semaine est passée à une vitesse folle. Au travail, j'ai dû trier et expliquer le plus clairement possible tout ce que j'ai fait, et où j'en suis, pour que d'autres reprennent le flambeau après mon départ. C'est assez étrange, je ne réalisais que c'étaient mes derniers jours, mais je sentais que quelque chose était différent, finissant.
Le jeudi, ma tutrice de stage et plusieurs autres collègues m'ont emmenée dans un très bon resto italien, avec buffet et... le dessert le plus SUGARFUL (vivi, ce mot existe...à partir de maintenant) que j'aie jamais mangé : PIZZA CHOCOLAT-MARSHMALLOW. Oh My Weasley, c'était follement délicieux, chaud et fondant, coloré et plein de calories !
Mais jeudi, c'était surtout mon avant-dernier jour, et je n'ai pas réalisé, en partant, que beaucoup de mes collègues travaillent de chez eux le vendredi... je n'allais donc pas les revoir. Donc vendredi, il n'y avait qu'un petit groupe pour déguster avec moi les croissants et pains au chocolat que j'avais ramenés. Mais en réalité, ce n'est pas plus mal : j'ai été pas mal émue toute la journée et c'était complètement grillé que j'étais au bord des larmes en fin d'aprem, quand tous mes collègues partaient en passant devant mon bureau en disant "Bah, t'es encore là ?? mais tu peux partir, tu sais !" Je sais, je sais... Mais c'était pas si facile, et je voulais absolument finir ce que j'étais en train de faire (ce qui n'est pas arrivé). La dernière collègue encore là a alors proposé de me ramener en voiture et nous sommes parties toutes les deux... alors qu'il n'y avait plus personne d'autre dans le bâtiment, ce qui a été chanceux car ça m'a empêché d'exploser mon torrent de larmes devant tout le monde.
C'est fou d'être aussi sensible, soudain, mais quand tout se passe bien et que c'est la fin, c'est toujours triste. Mon dernier jour au boulot, ça représentait la fin de mon séjour en Irlande, et je m'y plaisais bien en Irlande ! et ce départ me rappelait mon retour du Canada, et je crois que tout s'est mélangé dans ma tête, les souvenirs et les émotions. J'aime pas les au-revoirs.






Pour mon dernier samedi, j'ai décidé d'aller arpenter le centre-ville.
Il y avait encore un musée que je voulais faire et qui est gratuit : la Hugh Lane Gallery, une galerie de tableaux bien plus grande et fournie que la National Gallery (à mon sens en tout cas !). J'ai beaucoup aimé, et je suis contente d'avoir pris le temps pour la faire pour mon "last museum".
Il y en a plein d'autres que je n'ai pas fait, évidemment, mais éh! faut bien se laisser des choses pour une prochaine fois, n'est-ce pas ?

J'ai passé le reste de l'après-midi à déambuler dans les rues que je connais maintenant très bien, m'arrêtant dans des Carroll's pour les ultimes souvenirs-kitsch et des librairies à la recherche de Harry Potter agus an Orchloch. C'était assez drôle car, jour d'Halloween, de nombreuses personnes (mais surtout des enfants) étaient déguisés. Je suis restée en ville jusqu'à la nuit, exprès pour voir le soleil se coucher sur la Liffey...


(je saiiiiis, c'est mille fois le même pont, je vous jure j'en connais d'autres à Dublin,
mais ce sont les seules photos potables que peut prendre mon portable...)


Le lendemain, un challenge difficile m'attendait : faire la valise et nettoyer la chambre ! Et bien c'est un miracle : j'ai réussi à tout faire tenir !! enfin, presque... J'avoue que j'ai dû m'envoyer 2-3 trucs par la Poste car je n'avais plus de place nulle part... Le soir, après une dernière petite Guinness avec mes colocs, j'ai passé ma dernière nuit à Dublin.
J'ai réussi à me transporter jusqu'à l'aéroport sans rien perdre, bien en avance, et sans mourir écrasée par mes sacs. Je suis montée dans l'avion et... et ça s'est fini.

J'aimerais tellement avoir les mots pour décrire parfaitement ce que j'ai ressenti de la culture irlandaise, même si 3 mois ne sont sûrement pas suffisant pour tout comprendre.
J'ai adoré l'ambiance, dans toutes les villes que j'ai visité. J'ai adoré apprendre l'histoire de l'île. J'ai adoré le côté friendly et souriant des gens. J'ai adoré la musique, les yeux bleus, l'accent, et même les BUS ! haha, nan, faut ptêtre pas pousser mémé dans les orties.

Et les sandwich irlandais. (waho, ça pèterait grave en titre de roman ! I totally should write a novel about it!)
Mine de rien, on y pense jamais. C'est le genre de détails culturels qui ne nous effleure même pas le cervelet, et pourtant...
Manger, c'est important (jusque là, je ne vous apprends rien). Manger à la française, c'est tout une histoire : je m'en suis rendue compte en observant mes collègues, mes colocs, en lisant et en corrigeant des choses pour des manuels. Par exemple, dans l'esprit d'un français lambda (oui, là je vais faire des généralisations, sorry mais c'est culturel, j'y peux rien !), on n'associe pas "cuisiner" et "sandwich". Un sandwich est un truc rapide et souvent très simple, mangé sur le pouce par faute de temps, salement avec les doigts. Le sandwich est personnel et le pain est le plus souvent de deux natures : baguette ou pain de mie. Un français ne dirait jamais : "j'ai fait la cuisine hier avec ma famille, on a fait des sandwichs". Bougre de bougre, quand un français dit qu'il fait la cuisine, c'est au moins pour un bœuf bourguignon (ou des pâtes carbo, ou de la purée mousseline... mais pas des sandwichs !) !!!
Le sandwich irlandais est varié, cuisiné. De nombreux ingrédients agrémentent le pain (de mie, mais eux ne font pas vraiment la différence) et le sandwich est mangé dans une assiette, avec couteau-fourchette, tranquillement, à table comme n'importe quel autre plat, seul ou à plusieurs. Le sandwich irlandais peut contenir de la viande qui vient d'être cuite, des crudités, de la salade, des condiments... Mais vous me direz "bah les nôtres aussi ils ont tout ça !" Mais non, c'est pas pareil. Ce n'est pas le même esprit. Je vous jure. J'ai vu plusieurs personnes le faire.
En fait, ça me rappelle un peu la manière d'aborder le sandwich au Québec, en faisant des "sous-marins" pour toute la famille par exemple. Donc conclusion : ce sont les français qui sont zarbs about it!

Yes. This is a totally random picture of Harry Potter's artefacts. Don't you see that everything is related ?


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- Question ultra-existentielle du jour : What's the French for... ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Il faisait beau en partant, il a fait beau en arrivant. Tout va bien, j'attends la suite.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Hozier - Take me to Church