samedi 14 novembre 2015

For Paris

Pray for Paris, they said
But I'm not a prayer
I wouldn't know how to do
I wouldn't know who to call

Peace for Paris, they said
But again, the nightmare
I just want to stay safe
I just want to stay strong

Je suis touchée, mais je ne suis pas brisée
Je suis Charlie, je suis Paris
Je suis bleu
Je suis blanc
Je suis rouge

Je suis choquée, mais je ne suis pas seule
Je suis toutes les cultures, je suis l'humanité
Je suis Liberté
Je suis Égalité
Je suis Fraternité

Je suis fière, et je garde la tête haute
Je suis Solidarité, je suis Laïcité
Je suis Marianne, je suis France
Et je dis non à la terreur.


13 novembre 2015

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jeudi 5 novembre 2015

Dublin : fin et bilan

Hi!

Voici officiellement le dernier article à propos de mon aventure irlandaise. Je suis rentrée en France depuis trois jours, et j'ai quelque réflexes à retrouver : la conduite à droite, les bus à un seul étage, les passages piétons sans bouton pour demander à traverser... et tous ces français qui parlent français autour de moi !
Aujourd'hui j'ai été en ville et j'ai failli dire "sorry" ou "thanks" à plusieurs personnes. J'imagine que c'était inévitable - on se souvient encore des expressions québécoises qui ont eu du mal à me quitter à mon retour de Montréal (euuuuuh......... en fait ELLES SONT TOUJOURS LA, ELLES NE M'ONT PAS QUITTEES !!)

Bref. Je vais quand même vous raconter mes derniers jours, sinon c'est pas drôle.
Après mon petit week-end à Cork et le lundi férié, la semaine est passée à une vitesse folle. Au travail, j'ai dû trier et expliquer le plus clairement possible tout ce que j'ai fait, et où j'en suis, pour que d'autres reprennent le flambeau après mon départ. C'est assez étrange, je ne réalisais que c'étaient mes derniers jours, mais je sentais que quelque chose était différent, finissant.
Le jeudi, ma tutrice de stage et plusieurs autres collègues m'ont emmenée dans un très bon resto italien, avec buffet et... le dessert le plus SUGARFUL (vivi, ce mot existe...à partir de maintenant) que j'aie jamais mangé : PIZZA CHOCOLAT-MARSHMALLOW. Oh My Weasley, c'était follement délicieux, chaud et fondant, coloré et plein de calories !
Mais jeudi, c'était surtout mon avant-dernier jour, et je n'ai pas réalisé, en partant, que beaucoup de mes collègues travaillent de chez eux le vendredi... je n'allais donc pas les revoir. Donc vendredi, il n'y avait qu'un petit groupe pour déguster avec moi les croissants et pains au chocolat que j'avais ramenés. Mais en réalité, ce n'est pas plus mal : j'ai été pas mal émue toute la journée et c'était complètement grillé que j'étais au bord des larmes en fin d'aprem, quand tous mes collègues partaient en passant devant mon bureau en disant "Bah, t'es encore là ?? mais tu peux partir, tu sais !" Je sais, je sais... Mais c'était pas si facile, et je voulais absolument finir ce que j'étais en train de faire (ce qui n'est pas arrivé). La dernière collègue encore là a alors proposé de me ramener en voiture et nous sommes parties toutes les deux... alors qu'il n'y avait plus personne d'autre dans le bâtiment, ce qui a été chanceux car ça m'a empêché d'exploser mon torrent de larmes devant tout le monde.
C'est fou d'être aussi sensible, soudain, mais quand tout se passe bien et que c'est la fin, c'est toujours triste. Mon dernier jour au boulot, ça représentait la fin de mon séjour en Irlande, et je m'y plaisais bien en Irlande ! et ce départ me rappelait mon retour du Canada, et je crois que tout s'est mélangé dans ma tête, les souvenirs et les émotions. J'aime pas les au-revoirs.






Pour mon dernier samedi, j'ai décidé d'aller arpenter le centre-ville.
Il y avait encore un musée que je voulais faire et qui est gratuit : la Hugh Lane Gallery, une galerie de tableaux bien plus grande et fournie que la National Gallery (à mon sens en tout cas !). J'ai beaucoup aimé, et je suis contente d'avoir pris le temps pour la faire pour mon "last museum".
Il y en a plein d'autres que je n'ai pas fait, évidemment, mais éh! faut bien se laisser des choses pour une prochaine fois, n'est-ce pas ?

J'ai passé le reste de l'après-midi à déambuler dans les rues que je connais maintenant très bien, m'arrêtant dans des Carroll's pour les ultimes souvenirs-kitsch et des librairies à la recherche de Harry Potter agus an Orchloch. C'était assez drôle car, jour d'Halloween, de nombreuses personnes (mais surtout des enfants) étaient déguisés. Je suis restée en ville jusqu'à la nuit, exprès pour voir le soleil se coucher sur la Liffey...


(je saiiiiis, c'est mille fois le même pont, je vous jure j'en connais d'autres à Dublin,
mais ce sont les seules photos potables que peut prendre mon portable...)


Le lendemain, un challenge difficile m'attendait : faire la valise et nettoyer la chambre ! Et bien c'est un miracle : j'ai réussi à tout faire tenir !! enfin, presque... J'avoue que j'ai dû m'envoyer 2-3 trucs par la Poste car je n'avais plus de place nulle part... Le soir, après une dernière petite Guinness avec mes colocs, j'ai passé ma dernière nuit à Dublin.
J'ai réussi à me transporter jusqu'à l'aéroport sans rien perdre, bien en avance, et sans mourir écrasée par mes sacs. Je suis montée dans l'avion et... et ça s'est fini.

J'aimerais tellement avoir les mots pour décrire parfaitement ce que j'ai ressenti de la culture irlandaise, même si 3 mois ne sont sûrement pas suffisant pour tout comprendre.
J'ai adoré l'ambiance, dans toutes les villes que j'ai visité. J'ai adoré apprendre l'histoire de l'île. J'ai adoré le côté friendly et souriant des gens. J'ai adoré la musique, les yeux bleus, l'accent, et même les BUS ! haha, nan, faut ptêtre pas pousser mémé dans les orties.

Et les sandwich irlandais. (waho, ça pèterait grave en titre de roman ! I totally should write a novel about it!)
Mine de rien, on y pense jamais. C'est le genre de détails culturels qui ne nous effleure même pas le cervelet, et pourtant...
Manger, c'est important (jusque là, je ne vous apprends rien). Manger à la française, c'est tout une histoire : je m'en suis rendue compte en observant mes collègues, mes colocs, en lisant et en corrigeant des choses pour des manuels. Par exemple, dans l'esprit d'un français lambda (oui, là je vais faire des généralisations, sorry mais c'est culturel, j'y peux rien !), on n'associe pas "cuisiner" et "sandwich". Un sandwich est un truc rapide et souvent très simple, mangé sur le pouce par faute de temps, salement avec les doigts. Le sandwich est personnel et le pain est le plus souvent de deux natures : baguette ou pain de mie. Un français ne dirait jamais : "j'ai fait la cuisine hier avec ma famille, on a fait des sandwichs". Bougre de bougre, quand un français dit qu'il fait la cuisine, c'est au moins pour un bœuf bourguignon (ou des pâtes carbo, ou de la purée mousseline... mais pas des sandwichs !) !!!
Le sandwich irlandais est varié, cuisiné. De nombreux ingrédients agrémentent le pain (de mie, mais eux ne font pas vraiment la différence) et le sandwich est mangé dans une assiette, avec couteau-fourchette, tranquillement, à table comme n'importe quel autre plat, seul ou à plusieurs. Le sandwich irlandais peut contenir de la viande qui vient d'être cuite, des crudités, de la salade, des condiments... Mais vous me direz "bah les nôtres aussi ils ont tout ça !" Mais non, c'est pas pareil. Ce n'est pas le même esprit. Je vous jure. J'ai vu plusieurs personnes le faire.
En fait, ça me rappelle un peu la manière d'aborder le sandwich au Québec, en faisant des "sous-marins" pour toute la famille par exemple. Donc conclusion : ce sont les français qui sont zarbs about it!

Yes. This is a totally random picture of Harry Potter's artefacts. Don't you see that everything is related ?


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- Question ultra-existentielle du jour : What's the French for... ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Il faisait beau en partant, il a fait beau en arrivant. Tout va bien, j'attends la suite.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Hozier - Take me to Church

jeudi 29 octobre 2015

I don't fear the rain! (and the rain really really doesn't care about me...)

Sláinte!

C'est en comptant les jours avant mon retour sur les terres franchouillardes que je rédige cet article - probablement le dernier que j'aurai le temps d'écrire en Irlande, mal assise sur mon vieux matelas cabossé, mon pauvre petit Champollion agonisant sur mes genoux. Mais il fallait bien que je vous raconte mon dernier week-end à Cork !

Cork faisait partie des endroits que je voulais absolument visiter pendant mon séjour irlandais, et ça fait plusieurs week-ends que j'essaie d'organiser ça. Mais entre la fois où le trottoir a essayé de m'assassiner, les diverses visites et mon incurable flemme, je n'avais pas pris le temps ! Profitant de ce que lundi 26 était Bank Holiday (jour férié), j'ai donc sauté sur l'occasion...

Samedi, c'est sous une belle averse que j'ai de nouveau pris le car. Après trois heures passées à regarder le ciel s'éclaircir et à m'émerveiller devant les champs de moutons, j'arrive dans le centre de Cork où il y a pas mal d'animation : en effet, ce week-end est le Jazz Festival ! Sans faire exprès, je me suis retrouvée en ville au meilleur moment de l'année (d'après les ouï-dires) ! Music everywhere, sunshine over the river Lee... j'ai une très bonne première impression de la ville !




Cela va vous étonner mais pour une fois, j'étais plutôt bien organisée : j'avais enregistré des petites étoiles sur la carte sur GoogleMaps de ma Taby de tous les endroits que je voulais voir, et je me suis donc dirigée d'un bon pas vers la Crawford Art Gallery, un musée d'art (qui fut aussi une école d'art si j'ai bien compris) renfermant les collections d'un certain M. Crawford, entre autres. Le bâtiment en lui-même est assez joli, même s'il a été impossible de prendre uone photo convenable car de nombreux stands étaient installés devant à cause du festival. J'ai beaucoup aimé l'intérieur du musée : une belle petite collection de sculptures, de peintures et d'artefacts d'à partir du 18e, ainsi qu'une expo temporaire sur The Language of Dreams, avec pas mal d’œuvres surréalistes que j'ai beaucoup aimées ! (oui j'ai craqué j'ai acheté le catalogue de l'expo à la sortie... mais en plus les messieurs du magasin étaient gentil, il y en a un qui m'a ramené dans une salle pour m'expliquer des tableaux !!)

Après la gallerie, je me suis bien baladée dans les rues du (petit) centre-ville, où j'ai pu profiter du festival, j'ai traversé (rapidement car c'était bondé) le English Market (un célèbre marché couvert) et croisé des MILLIARDS de français (sans exagérer).
J'ai ensuite rejoint mon hôte couchsurfeur en ville, et il m'a emmené à la St Anne Church où on peut faire sonner les cloches de Shandon, se prendre pour Quasimodo et monter tout en haut de la tour pour avoir une jolie vue de la ville.




Le soir, nous avons profité du festival : il y avait de la music live absolument partout, tous les pubs étaient bondés ! on en a quand même faits quelques uns pour écouter la musique, avant de réussir à en trouver un pas trop bruyant où on a pu papoter devant une bière (j'ai pris une Murphy, l'équivalent/concurrent à Cork de la Guinness !). C'était bien l'fun comme petite soirée, on a même croisé un groupe d'étudiants français que mon hôte connaissait, et avec qui j'ai longuement parlé de fromage et autres spécialités françaises dont tout expatrié manque cruellement.


Le lendemain, mon hôte a bien voulu m'accompagner à Blarney Castle, un petit château connu pour sa "pierre d'éloquence", à quelques kilomètres de la ville. Dans le bus qui nous y amenait, on s'est tapé la discut' avec deux chinois, avec qui on a fini par passer la journée !




Le château est très fun à visiter : c'est une tour pleine d'escaliers en colimaçons et de passages secrets (bon, ok, pas si secrets, mais j'ai beaucoup d'imagination !). Le top du top, c'est évidemment le sommet de la tour, offrant un joli panorama du paysage automnal et.... [ATTENTION SPOILER ÂMES SENSIBLES CONCERNANT L’HYGIÈNE] la fameuse pierre d'éloquence qu'il te faut embrasser pour devenir un roi/une reine de la tchatche ! Pour cela, tu dois te pencher en arrière et faire un bisou sur une pierre au-dessus du vide (mais ya un monsieur qui te tient quand même). Évidemment, je l'ai fait : et je dois dire que ça passe tellement vite que t'as pas trop le temps de réaliser. Même si le goût de pierre humide reste plusieurs minutes sur les lèvres...




Le truc très cool de ce château, c'est aussi tout le parc qui l'entoure : notre petite bande de quatre joyeux lurons s'est ensuite promenée à la recherche de lacs, plantes empoisonnées, cascades, cuisines de sorcières et cercles de dolmen. Le tout avec toutes les feuilles oranges et rouges de l'automne c'était trop top-méga-beautiful. En plus il n'a pas (beaucoup) plu, bien que le ciel ait été gris menaçant toute la journée.




Après la visite, de retour à Cork, nous nous sommes arrêtés dans un genre de dinner parce que les gars avaient envie de hamburger (moi j'ai pris un scone avec de la confiture, scusez, c'était l'heure du goûter quoi !), puis nous nous sommes séparés. Avec mon hôte, nous avons pris le chemin de University College Cork : tout comme Trinity à Dublin, c'est une vieille et superbe université (qui rappelle Poudlard) dans laquelle on entre comme dans un moulin, même un dimanche soir. Mon hôte l'avait déjà fait plusieurs fois alors il m'a laissé vagabonder à mon aise en m'attendant dans un coin, et pour ma part je me suis éclatée : certains bâtiment et escaliers m'ont rappelé l'Université de Montréal et j'étais toute émue en me disant que "bon-sang-de-bonsoir, ça y est je ne suis plus étudiante ! je n'aurais plus JAMAIS l'occasion d'étudier dans un tel lieu... bon sauf si je craque et que je reprends des études EXPRÈS à l'étranger..."
Et puis, au hasard de mes pas, j'ai trouvé une porte ouverte. Je suis évidemment entrée et... je me suis retrouvée dans un couloir en pierre type Poudlard, sombre et mal éclairé, au bout duquel SANS DÉCONNER, il y avait un groupe de détraqueurs !!!!! Je me suis approchée en pensant très fort à des moments joyeux (et à quelle forme prendrait mon patronus) et j'ai réalisé que c'étaient des statues de... bah je sais pas trop, donc pour moi ce sont, et resteront des Détraqueurs ! Après ma petite découverte, j'ai rebroussé chemin pour explorer l'autre côté du couloir... et là, nouveau choc émotionnel : sous un éclairage mystérieux se trouvaient alignées des dizaines de grosses pierres gravées de Ogam, ce système d'écriture ancien sous forme de ligne verticale barrée de petits traits, trop-cool et fascinant pour la passionnée d'écritures anciennes que je suis !

Abiamce génialement mystérieuse...



Ces petites découvertes sont peut-être très connues des étudiants de Cork, mais pour moi qui ne m'y attendait absolument pas, ça été vraiment génial, la cerise sur le gâteau de cette très bonne journée.

Le lendemain, je ne voulais pas quitter Cork trop tard pour avoir le temps de faire 2-3 trucs en rentrant à Dublin. Mais de toute façon, il pleuvait tellement que je n'aurais pas pu profiter d'autres visites. De chez mon hôte à la gare routière (environ 20-30 minutes de marche), je me suis prise une belle saucée et cela m'a confortée dans mon idée que j'avais fait le tour de ce que je voulais voir à Cork. C'était une chouette ville, mais j'ai été surprise par la petite taille du centre-ville, alors que la ville en elle-même semble plus grosse que Dublin ! Mais je suis bien contente d'y avoir fait ma dernière escapade en terres irlandaises.

Le trajet du retour a passé très vite car j'ai dormi presque tout du long ! Mais de retour à Dublin... il pleuvait.

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- Question ultra-existentielle du jour : Where are the waterfalls?
- Note pseudo-philosophique du moment : J'ai vu plus de moutons en 3 mois qu'en 23 ans d'existence. C'est mignon un mouton.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Le bossu de Notre-Dame - Rien qu'un jour

vendredi 23 octobre 2015

Little news from a little emerald island

Helloooooo!

Eh bah, j'ai l'impression de ne pas avoir écrit depuis des millénaires ! (non, juste trois semaines - j'ai un peu tendance à exagérer, vous avez remarqué ?)

Qu'ai-je donc bien pu faire depuis trois longues semaines ?

Je suis allée au Irish Museum of Modern Art. J'y avais déjà fait un tit tour, vous vous souvenez ? Les ascenseurs avaient refusé de fonctionner. Ce coup-ci je n'ai pas attendu le dernier moment et j'ai pu faire toute l'expo What we call love - from surrealism to now, qui était une expo assez intéressante sur la représentation de l'amour quotidien dans l'art. Je ne peux pas dire que j'y connais grand chose en art moderne, mais ça m'a paru très correct comme expo, avec différentes choses et une mise en scène plutôt cool, mais l'utilisation d'écran, d'effets sonores et visuels, quelques grands noms... et puis, bon, c'est gratuit donc c'est forcément cool.
Le bâtiment est un ancien hôpital construit au 17e siècle d'après ce que j'ai compris, et rien que ça, ça vaut le coup d’œil ! Les jardins à côté sont très sympas aussi, dans le style labyrinthe ultra symétrique d'où pourrait surgir un lapin en retard-très-en-retard.

Je suis aussi allée, avec Cécile venue en visite, à la Science Gallery de Trinity College. Ce fut court mais assez fun : l'expo du moment est sur le Secret, dans le sens vie privée à l'heure des technologie et du partage incessant des données. On a appris à crocheter une serrure et espionner les Tweets !


Castletown !


J'ai eu aussi soudain très envie de château (ya des jours comme ça). Je suis donc allée à Castletown, à quelques kilomètres à l'ouest de Dublin (pas très loin de Maynooth, dont je parlais dans mon précédent article, en fait). Là, j'ai cru mettre les pieds tout droit dans un roman de Jane Austen : construit dans les années 1720, cette imposante demeure fait partie des bâtiments de l'Office of Public Work (OPW), l'organisation qui, si j'ai bien compris, s'occupe de pas mal de sites culturels et touristiques d'Irlande. J'ai fait la visite en petit comité (on était 3 + la guide), ce qui était très sympa ! L'intérieur est vraiment beau, j'avoue avoir été impressionnée (et j'en suis pas à mon premier château). Par exemple, c'est la première fois que je voyais une "Print Room" d'époque : la maîtresse de maison d'époque a décidé de coller sur les murs (vraiment du sol au plafond, on fait pas les choses à moitié ici !) des feuilles imprimées de gravures, portraits... En mode posters quoi ! un vrai délice pour la fan d'histoire de l'imprimerie que je suis.
J'avoue, j'ai craqué et j'ai acheté un petit bouquin avec l'histoire du château et des jolies photos avant de sortir. En plus de ça, il y a une cafèt dans les anciennes cuisines : boire une soupe-maison là, ça a son petit charme ! Et qui dit big château dit... big jardin ! Avec les feuilles d'automne, le ciel bleu dégagé et l'herbe bien verte, c'était vraiment tout cute.
Bref, encore une bonne journée à découvrir l'Irlande tout en me reposant les yeux et l'esprit !

Dans les nouvelles visites, citons également Dublin Castle, the Writer Museum, l'extérieur de King's Inn (encore une imposante bâtisse en plein cœur de Dublin avec un petit jardin, et qui abrite une école de droit si j'en crois Google), un ciné avec Julia venue en visite, la boutique Disney (deux fois : l'une avec Cécile, l'autre avec Hermanito-chéri-Chou et Mum-Mum)...
Comme vous voyez, il y a toujours quelque chose à faire icitte, même au cours de week-ends "tranquilles" !


Intérieur du château de Dublin : salle du trône et salle de réception



Ah si, information importante : le trottoir a essayé de m'assassiner. Il a creusé un trou sur mon passage et au moment où je m'y attendais le moins, PAF! Crêpe-Dédé sur le bêton. Mon genou s'en souvient encore.

Au boulot sinon, tout va toujours très bien (comment pourrait-il en être autrement ?). J'ai assisté au tournage (et joué dedans, mais ça je suis pas sûre de pouvoir m'en vanter) de vidéos accompagnant le manuel sur lequel je bosse, avec une vraie équipe de pros. C'était donc super intéressant de voir comment on fait pour faire de vrais films, et je comprends bien, au nombre de prises qu'on a dû refaire à cause de nuisances sonores extérieures, que certains films mettent des mois et des mois à être tournés !

Je n'arrive pas vraiment à croire que dans 10 jours, c'est fini... il me reste tant de choses à vous raconter ! Il faut que je vous décrive les quartiers aux noms si fun (mon bus passe par des endroits tels que Dolphins, Robin Hood, et autres curiosités au nom imprononçable), il faut que je vous raconte mes découvertes linguistiques, que ce soit en anglais ou en gaélique, il faut que je vous raconte mon désarroi quand je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas de rayon BD dans les librairies, il faut que je fasse un exposé complet, voire un roman, sur la BOUFFE et la manière de manger ici, notamment les sandwichs... Oui, rappelez-moi de vous parler des sandwichs.


La première image est la vue que j'ai de mon arrêt de bus quand j'attends le bus du centre-ville pour rentrer chez moi (c'est le Parlement je crois, juste à côté de Trinity College !)
La deuxième image est l'intérieur du centre-commercial entre St-Stephen Green et Grafton's street !



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- Question ultra-existentielle du jour : si je vole du thé au boulot, ça va se voir ?
- Note pseudo-philosophique du moment : il faut que je relise les Harry Potter.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Keywest - Anywhere But Here (ne vous fiez pas au titre, les affiches de ce groupe sont partout où mon bus passe, je ne connaissais donc pas mais j'ai bien dû aller écouter ça !)

mardi 29 septembre 2015

À l'aventure compagnons, je suis partie à l'horizon !

Hey Folks ! Comment ça va dans vos vies ?

Moi je continue la mienne tranquillou : depuis deux semaines, pas de voyages extraordinaires ni de paysages à couper le souffle MAIS évidemment ça n'empêche pas les aventures…

Vendredi 18, il y avait à Dublin la « Culture Night », une nuit (enfin, une soirée) où tous les sites culturels fermaient plus tard, aux alentours de 21h (contre 17h d'habitude), où certaines choses étaient gratuites et où il y avait pas mal de petites animations dans les rues. J'en ai donc profité pour aller au museum d'histoire naturelle (où j'ai failli pleurer d'émotion en me retrouvant en me retrouvant nez à nez avec un orignal empaillé). Tout comme le musée d'archéologie ou la National Gallery, il est gratuit tout le temps, mais je voulais profiter de la fermeture tardive. En plus, dès 17h30, heure où je me suis retrouvée en centre-ville après le boulot, il y avait déjà un monde fou un peu partout (je veux dire, encore PLUS de monde qu'avec les touristes de d'habitude), et je voulais éviter la foule, j'ai donc réfléchi à un endroit qui n'attirerait pas forcément trop de monde… Et ma foi j'ai eu raison, c'était tout tranquille, surtout des parents avec des enfants. Il est assez petit ce musée, mais je l'ai trouvé assez complet et bien fait par rapport à la taille de la ville (le comparer à la galerie d'anthropologie de Paris n'aurait pas vraiment de sens je pense). En plus, c'est toujours chouette les os de dinos et les poissons tout-moches dans du formol <3 (ou bien je suis vraiment zarb ? Ok, je suis peut-être vraiment zarb…)
Ensuite, je suis passée par le château de Dublin, où une queue se faisait dans la cour dans l'attente d'assister à un concert… de quoi ? Honnêtement, je ne sais pas, et ça m'aurait sans doute plu : mais attendre toute seule au milieu des gens quelque-chose-mais-je-savais-pas-quoi-qui-commencerait-je-ne-sais-pas-quand, ça me branchait pas trop. Je ne suis donc pas restée, mais ça m'a donné l'occasion de voir le château sous un beau coucher de soleil, c'est au moins ça !
J'ai continué mon chemin vers l'ouest. Là, dans la cour de Christ Church Cathedral, il y avait des petits stands où acheter de la nourriture assez variée : le traditional Fish & Chips cotoyait un indien, lui même à côté d'un marchand de bonbon : un bon petit mélange culturel comme je les aime ! J'ai remarqué qu'on pouvait entrer dans la cathédral, et apparemment sans payer ! Je voulais voir les cryptes, dont l'entrée coûte d'habitude 6€ (oui…) donc je suis entrée. De l'extérieur, j'aime déjà beaucoup cette cathédrale et je n'ai pas été déçue de l'intérieur. En plus, au moment où je posais mon gros orteil à l'intérieur, des choristes sont apparus et ont commencé à chanter. Certes, les chants religieux c'est pas vraiment mon dada, mais pour le coup ça a rendu ma visite très sympa ! (et j'ai déambulé entre les poteaux comme Esméralda dans le Bossu de Notre-Dame) La visite des cryptes était très sympa aussi : c'est étonnamment très spacieux et bas de plafond (enfin, j'imagine que pour les grands, c'est bas – pour moi ça allait perfectamente), ils ont fait des petites expos : des vieux manuscrits (:D), des coupes en or pour les services, des costumes de la série Tudors (ou bien des reproductions ? Je sais plus trop, m'enfin il y avait des photos avec les acteurs donc j'imagine), et deux charmantes momies d'un chat et d'un rat datant du XIXe siècle (my favourite part, of course).




Comme vous le voyez, il y a toujours à faire à Dublin !
Le samedi, je n'ai pas fait grand-chose, mais le dimanche, j'ai décidé d'aller visiter une autre petite ville aux alentours de Dublin, au Nord cette fois : Howth.
[Petite particularité géographique qui aura son importance dans la suite de ce récit trépidant : Howth est situé sur une sorte de presqu'île en forme de goutte (en gros – et il y a sûrement un nom pro pour cela, mais flemme de le chercher là-tout-de-suite).]
Ainsi donc, mon sac rempli de mes habituels outils d'exploratrice – appareil photo, Taby-ma-tablette-adorée, carnet à spirale, stylo 4 couleurs, livre de coloriage et crayons de couleur – je pars visiter Howth. Ma première impression de cette bourgade est très sympa : port de pêche, mignon petit phare, mouettes et goélands énormes, toilettes publiques (vivi, c'est important)… il y a même un petit marché avec des stands de produits plus ou moins locaux – on sent l'influence touristique quand même – et de fish&chips, que je déguste à l'heure du repas en face de la mer. Là, je deviens pote avec une grosse mouette qui lorgnait grave sur mon poisson. Après lui avoir gentiment expliqué que j'suis pas du genre à partager la bouffe, elle a rameuté 2-3 copines et je me suis un poil crue dans le film Les Oiseaux, de Hitchcock. Heureusement elles ont fini par me laisser tranquille et je suis restée un bon moment à écrire et faire du coloriage sur les rochers. Ensuite, j'ai voulu explorer les lieux !

C'est plutôt bien fait, il y a plusieurs petits sentiers de randonnée et j'ai décidé de faire le violet, celui qui fait le tour de « la goutte ». C'était vraiment tout beau, de marcher au sommet des falaises au milieu des fleurs de toutes les couleurs et tout et tout… Jusqu'à ce qu'il se mette à pleuvoir. Genre, au milieu du trajet. Genre, la drache de ma vie, quoi (et oui, je parle belge maintenant…;) ) ! En plus, comme je suis plutôt du genre obstinée (voire opiniâtre d'après ce qu'on m'a dit), il était hors de question de faire demi-tour : déjà parce que ça ne servirait à rien en terme de gain de temps, et en plus parce que Dédé ne fait pas demi-tour (ça lui arrive de faire des détours pour revenir au point de départ, mais Dédé ne se retourne pas ! Et Dédé va arrêter de parler d'elle à la troisième personne parce que ça, c'est vraiment zarb !). Me voilà donc rapidement trempée, mon sac, mon appareil photo et mes chaussures en toile également, à crapahuter entre les sentiers de forêt, les gros rochers à escalader le long des plages, les chemins qui n'en finissent pas de tourner, et même un terrain de golfe ! J'avoue : j'avais hâte que ça se termine quand même. Mais avec la pluie sur mes lunettes et le froid, ce qui aurait pu me prendre une agréable petite heure de marche a duré 2 bonnes heures sous une douche monumentale.

Le calme avant la tempête...


Dix minutes avant la fin, ce qui devait arriver arriva : je glissai soudain et mon petit derrière se retrouva dans une flaque de boue. Alors qu'un puissant et retentissant « PUTAIIIIIIIIIN » s'échappait de mon cœur, je me rendis compte que mon sac et ma protection de photo étaient également couverts de boue (sans parler de mes chaussures), et je n'avais plus de mouchoir pour essuyer tout ça : bref, c'était la merde.

Quand j'ai enfin ré-émergé dans la ville, je pouvais à peine avancer, et c'est un miracle que j'ai réussi à me traîner jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche. J'imagine la tête du conducteur quand je suis montée dans le bus, toute pleine de boue ! (j'ai pas trop vu à cause de la buée sur mes lunettes).
C'était donc un plaisir de rentrer chez moi, mais je n'arrive pas à voir ça comme une mauvaise journée : tout avait bien commencé, et je recommande Howth car c'est très mignon, et quand même différent de Bray malgré le peu de kilomètres qui les séparent et les points communs de leurs côtes (plages de rochers, grosses falaises, grosses mouettes).

La semaine qui a suivi a passé très vite ! Vendredi 25, j'ai assisté au lancement d'un livre que publie la maison d'édition dans laquelle je fais mon stage (le scolaire n'est qu'une partie de la production). C'était dans une salle de vente aux enchères donc c'était très fun : une enchère devait avoir lieu bientôt alors il y avait plein de petits vieux et riches qui prospectaient les tableaux accrochés au mur. Je me suis amusée à les observer (les vieux autant que les tableaux), et certains prix sont vraiment énormes (des tableaux – je ne crois pas que les vieux étaient à vendre) !
Il y avait aussi du free wine et j'ai pu papoter avec des collègues après le discours de l'auteure donc c'était assez cool comme sortie, ça change ! Je vais essayer d'assister à d'autres lancements de ce type (ils se font toujours à des endroits différents).

Samedi, nouvelle sortie dans les alentours de Dublin : cette fois, je délaisse le bord de mer et je roule vers l'ouest, dans le petite ville de Maynooth. Pourquoi là ? Il y a un joli château normand et une vieille université-canon, St-Patrick College, à voir.
J'ai eu plus de chance que le week-end d'avant et il a fait un temps absolument superbe. Après avoir fait le tour du château et de l'expo à l'intérieur, je me suis un peu perdue au hasard des rues choupinettes de la ville, avant de retomber sur la rue principale et d'entrer sur le campus de la vieille université (qui se trouve à très exactement 5m du château - donc oui, j'aurais pu m'épargner une marche, mais que voulez-vous, on ne refait pas une Dédé !).
C'est alors qu'une réalisation m'a soudain frappée. Je ne m'en étais pas rendue compte, tout est tellement vert icitte... Mais les feuilles rouges et oranges sont bien là : C'EST L'AUTOMNE ! c'est tout beau, et en particulier sur les murs de l'université de Maynooth, recouverts de ces feuilles rouges flamboyant ! Et évidemment, qui dit vieille-univ dit... institution religieuse. En Irlande, éducation et religion vont de paire (même si c'est un concept que j'ai du mal à comprendre MAIS c'est ainsi), et donc la chapelle de l'université est encore bien à l’œuvre, d'ailleurs d'après ce que j'ai compris les profs (ou au moins les membres administratifs) sont des membres du clergé puisqu'il s'agit d'une pontifical university, spécialisée dans l'étude de la théologie et de la philosophie : dans les couloirs du cloître (oui parce que c'était ouvert et je suis rentrée), il y a des portraits géants de vieux messieurs en robe depuis la fin du XVIIIe siècle, c'est à la fois fun et perturbant.

Pour manger, je me suis arrêtée dans une cafétéria où j'ai pris un sandwich (il faudra que je redéfinisse la notion de sandwich un de ces quatre, les sandwichs français et irlandais sont très différents, l'idée même de manger un sandwich est différente !), j'ai continué ma ballade jusqu'à un mééééga parc contenant plusieurs terrain de golf (encore du golf ??? je ne savais pas que les irlandais en étaient fan à ce point... mais en même temps, vous savez tous à quel point mes connaissance sportives sont limitées), un lac tout mignon et la Carton House, une belle grosse baraque que-j'ai-pas-trop-compris-qu'à-quoi-qu'elle sert, mais apparemment il y avait un mariage qui y était célébré.
Je suis restée plus d'une heure en face du lac à faire du coloriage et écrire des poèmes en l'honneur de l'automne. C'était chouette.




Le lendemain dimanche, surprise ! il faisait encore beau ! Du coup j'en ai profité pour faire deux parcs du centre-ville de Dublin que je n'avais pas encore vus : Iveagh Gardens et Merrion Square.
J'ai beaucoup aimé Iveagh Gardens, il a un petit côté sauvage et sans chichis. Je me suis installée dans l'herbe et j'ai bien profité du soleil.
Et j'ai enfin été à Merrion Square ! ça fait longtemps que je voulais le faire, je suis déjà passée plusieurs fois devant mais je n'étais jamais entrée, et j'ai enfin pris le temps ! Très sympa aussi, surtout la partie "aire de jeux" pour les enfants qui avait l'air absolument génialissime (mais les adultes non-accompagnés d'enfants n'ont pas le droit d'y entrer, c'est écrit à l'entrée, snif !).
Je suis aussi repassée par St-Stephen's Green, parc que j'ai déjà fait plusieurs fois, mais c'est toujours très agréable de passer par là !

Fffffiou, ça en a fait des choses à raconter... Et maintenant, j'ai deux importantes nouvelles à vous annoncer. Une bonne (que la plupart de mes lecteurs connaissent déjà mais je tiens à officialiser), et une mauvaise.

Je vais commencer par la mauvaise. Préparez les mouchoirs... Mon appareil photo est en train de mourir. Je suis sûre à 99% que la douche Howth y est pour quelque chose... Le bouton "off" ne marche plus, il est donc tout le temps allumé, ma seule solution est d'enlever et remettre la batterie à chaque fois... ce qui n'est pas très pratique. Je suis donc dans la tristesse la plus infinie de vous annoncer que les pluies de photos sur facebook vont se faire de plus en plus rares. Je peux prendre des photos avec mon téléphone portable, mais c'est pas pareil (je sais que je suis encore la seule à n'utiliser son téléphone QUE pour téléphoner et envoyer des textos, donc vous ne voyez peut-être pas le problème... mais pour moi c'est un drame). S'il vous-plaît, en lisant ces lignes, une ou deux minutes de silence pour mon fidèle compagnon depuis Noël 2012, qui m'aura accompagné de Gaspésie aux côtes irlandaises... Amen.

Et enfin, la bonne nouvelle ! Mon stage se passant super bien, et étant devenue absolument indispensable à l'équipe (lolilol), on m'a proposé de rester un mois de pluuuuus ! donc je ne serai de retour en France qu'en novembre ! Et ça ça veut dire... Vous n'avez pas fini d'entendre parler d'Irlande ! :D


Tout plein de statues :
à Iveagh Gardens, à St-Stephen Green, à Merrion Square
(j'aime les statues ! <3)



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- Question ultra-existentielle du jour : Can you spell it, please?
- Note pseudo-philosophique du moment : Le seul Prince indispensable à ma vie, c'est Prince de LU.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Les 3 Accords - J'aime ta grand-mère (voui ça faisait longtemps <3 mais mon portable a sonné tout à l'heure au boulot, et alors que la chanson retentissait dans l'open-space je me suis sentie soulagée que personne ne comprenne le français ;) )

samedi 19 septembre 2015

AU SECOURS, je prononce "pain au chocolat" avec l'accent anglais !!!

 Yihou !

Quoi de neuf chez vous ? Des choses de prévues ce week-end ? Moi j'ai décidé de me la jouer tranquille car je suis déjà (re)partie en vadrouille le week-end dernier : et oui, pendant deux jours j'ai (encore) changé de pays ! J'ai en effet passé deux jours en Irlande du Nord, UK !
Mais évidemment, je vais vous raconter tout ça.

Samedi matin - je commence à avoir l'habitude - je me suis levée tôt. Au moins cette fois, j'avais repéré à l'avance où et quand prendre le bus pour Belfast (c'est fou d'être autant organisé !). Un peu moins de 2h30 plus tard, m'y voilà ! (je n'ai même pas vu passer la frontière - je me suis endormie !).
Pour la journée du samedi, je m'étais préparée un mini itinéraire car il y avait 2-3 choses que je voulais absolument voir. C'est donc plan en main que je commence à m'aventurer dans les rues de cette ville pleine de l'histoire irlandaise récente. Comme vous le voyez, j'avais bien prévu mon coup ! Oui mais... Je savais bien que j'avais oublié quelque chose. Un tout petit détail, vraiment. Le genre de détail qui tient dans un PORTE-MONNAIE par exemple. Vous pouvez applaudir le retour de Dédé-Boulet, la super boulette qui a oublié de changer ses euros en livres avant de venir en Grande-Bretagne ! (pour ma défense, j'avais lointainement prévu de le faire vendredi soir... mais vendredi soir il pleuvait alors je suis rentrée directement chez moi après le boulot en pensant "j'avais pas prévu un truc ce soir ? baaaaaaaaah, ça devait pas être important !".
Rien de grave en soi pourtant, car il y a des distributeurs partout, je n'ai donc pas été totalement démunie. Mais sur le coup je me suis sentie un peu débile (il était donc de mon devoir de faire partager cette expérience publiquement).

Mais bref ! Après être passée devant l'hôtel de ville, parcouru 2-3 rues dont parlait mon guide, et traversé la rivière Lagan, me voici au... musée du Titanic !!
Pour ceux qui l'ignoraient - et je vous rassure, je savais pas non plus avant que Lonely Planet ne me l'apprenne -, le Titanic a été construit à Belfast. Il y a donc un super musée dont tout le monde parle et qui fait la fierté de la ville. Je me devais d'aller voir ça !




D'abord étonnée de la quantité massive de cars de retraités, j'ai assez vite apprécié la visite : on est d'abord plongés dans de grandes salles retraçant l'histoire de Belfast à la fin du XIXe - début XXe, et notamment de l'histoire industrielle. Sachez que Belfast était surtout connue pour ses entreprises de lin et de fabrication de bateaux ! C'est très bien fait, ponctué de photos d'époque et de témoignages "vivants" à travers des animations.
Ensuite, direction l'usine à bateau ! On nous met dans des petits wagons qui se déplacent dans une usine reconstruite, bruits et chaleur ressentie en prime ! j'ai beaucoup aimé cette partie qui, bien que très courte, n'a rien à envier à certains parcs d'attractions.
Puis, maintenant que nous avons assisté à la construction du bateau, c'est l'heure de son départ ! Avant de voguer vers l'Amérique, il doit aller récupérer des passagers en UK, mais beaucoup d'irlandais sont parmi l'équipage. Les salles suivantes montrent les cabines selon les classes, les salles communes telles salles à manger etc... à travers des animations géantes où tu te retrouves soudain au milieu du fecking-amazing escalier du film (vivivi, cette scène où Rose descend et que Jack l'attend en bas avec son regard de beau gosse, vous savez TOUS ce dont je parle) !
Et après le fun, bien sûr, le drame : là aussi, très très bien fait au niveau de l'animation, on a l'impression de sombrer avec le bateau grâce aux détails des SOS lancés minutes par minutes, les témoignages de rescapés et les histoires des victimes. Les dernières salles sont consacrées au sauvetage, au procès qui a suivi, mais aussi à ce que cette catastrophe a changé dans le monde des voyages (genre, ce serait pas une bonne idée d'avoir des bateaux de sauvetage pour tout le monde ? etc). Et évidemment - enfin - on l'entend : la voix de notre Céline préférée résonne dans la salle consacrée aux œuvres que le Titanic a inspiré. On pense tous évidemment au film de la fin des années 90, mais j'ai été très surprise d'apprendre tous les films/bouquins/chansons réalisés dès les années 20 ! Par exemple, même les nazis en ont fait un film de propagande en 1943 (où les anglais sont des gros débiles égoïstes et où les allemands sont courageux et héroïques, of course).
Les dernières salles expliquent d'un point de vue un peu plus scientifique les moyens donnés pour partir à l'exploration des fonds marins et apprendre à comprendre les vestiges du paquebot qui sont toujours enfouis sous les eaux.

Je pourrais décrire encore pendant des heures ce musée, j'ai vraiment beaucoup aimé ! je ne suis pas une passionnée du Titanic, mais il est impossible de passer à Belfast sans faire un tour là-bas. Et c'est tellement bien fait que ça plaît à tout le monde, petits et grands, gros ronchons et petits rayons de soleil !









Après ça, j'ai grand faim. Je retourne vers le centre ville où je trouve un Dunnes Store dans lequel j'achète vite-fait mon repas (dont un paquet de 8 pains au chocolat - on a tous nos faiblesses, que voulez-vous), que je vais manger assise sur un banc au milieu d'une rue animée de gens qui chantent. C'est vraiment chouette ça : n'importe où en Irlande, les artistes de rue sont vraiment bons et légitimes, c'est très agréable de se promener en les ayant en fond sonore.
Après mon rapide repas (je me garde quand même 7 pains au chocolat pour mes futures petites faims) je continue ma balade dans les rues, en prenant la direction du jardin Botanique et du Ulster Museum (Ulster étant à Belfast ce que la région Centre est à Tours - en gros).

Le jardin Botanique est très sympa, même si je ne l'ai pas trouvé assez "sauvage" à mon goût : trop de chemins tracés, de buissons coupés droits et de fleurs ordonnées... mais comme je disais, très sympa quand même !
L'Ulster Museum est à l'intérieur, et il est free (il a tout compris - ok je sors) ! Vous me connaissez suffisamment maintenant pour deviner ce que je vais dire => j'ai trop kiffééééé !!! Un petit musée avec de l'Histoire, des Sciences Naturelles, des Sciences tout court, de l'Art... Nan mais, perfect quoi ! Je n'ai d'ailleurs pas pu finir toute la partie sur l'art irlandais car, le musée fermant à 17h, ils commencent à virer tout le monde vers 16h45-50. Mais j'ai vu de très belles choses, dont une expo assez émouvante sur des portraits de gens ayant perdu un proche lors des "troubles", période dont je reparlerai plus tard.




En attendant l'heure où je dois rejoindre mon couchsurfeur, je m'installe dans le jardin Botanique et je bouquine pendant un bon bout de temps. Je quitte ensuite le parc en déambulant dans le quartier de la Queen University aux maisons de briques rouges absolument ravissantes (c'est le mot qui m'est venu à l'esprit).
Avant d'aller chez mon couchsurfeur, à l'Est de Belfast, je passe par un autre parc, Ormeau Park, qui, finalement, m'a davantage plût que le jardin Botanique ! On peut y trouver des coins de petits bois, de sentiers plein de boue et de petits vals qui moussent de rayons... Et c'est là qu'il a commencé à pleuvoir, ce qui a rendu l'endroit un peu... féerique.

Quelques instants à me perdre plus tard, me voilà chez mon couchsurfeur qui m'accueille en me proposant de partager son repas (alléluia), puis de me faire une visite guidée de son quartier un peu particulier. Après manger, me voilà donc embarquée dans l'Histoire des "Troubles". Mon hôte-guide m'explique les tensions qui ont eu lieu des années entre les pro-République d'Irlande (catholiques) et les pro-UK (protestants). Évidemment, ça serait pas trop fun (et je n'ai malheureusement pas le temps d'écrire, ni vous de lire) de mettre ici tout en détails, mais pour grossièrement résumer : c'était la merde. Genre la guerre, des bombes qui explosent et tout et tout (ré-écoutez les paroles de Sunday Bloody Sunday par exemple). Et encore aujourd'hui, des traces de cette période et de cette ségrégation des nationalités subsiste : dans ce quartier de l'Est (mais l'Ouest est plus connu/touristique), il y a encore plein de fresques murales servant de propagande et de messages politiques. Le quartier est divisé, et on sait très clairement dans quelle partie on se trouve : il y a des drapeaux partout (UK ou Rép. d'Irlande), des voitures de polices à (presque) tous les coins de rue ("mais c'est normal, on est samedi soir, il y a souvent du grabuge le samedi soir." Ah.) et... des murs de 3 mètres prolongés par des fils barbelés pour séparer les rues "catholiques" des "protestantes". Yep. comme à Berlin avant 1989.
Mon guide essaie de rester neutre (il n'a pas dit clairement de quel côté il est, mais bon, il vient de Londres alors...) pour que je me fasse ma propre opinion et il m'emmène voir des fresques aussi bien unionistes (UK) que républicaines. D'ailleurs, c'est devant l'une d'elle qu'un groupe de jeunots (10-12 ans les petiots) nous interpèllent et gueulent : "GET OUT ! YOU'RE NOT WELCOME HERE !". Mon guide me pousse vers un autre chemin "il vaut mieux partir, ça leur arrive de jeter des pierres..." Ah. Sacrée ambiance !
D'un point de vue socioculturel et même linguistique (les gamins ont reconnu l'accent londonien de mon hôte), c'est super intéressant et j'ai donc un super échange avec mon hôte. On ne se rend pas compte de tout ça quand on vient de l'étranger, et encore plus quand on est de notre génération : en gros les Troubles étaient des années 60 à 90, donc moi, jeune française à la découverte du monde, je n'ai jamais rien connu de tel. Mais c'est encore le quotidien des quartiers les plus pauvres ici, les gamins apprennent à détester les autres. Pourquoi ? Ils savent pas, mais des deux côtés, c'est pareil. Aujourd'hui les fresques sont politiques, internationales, menaçantes, ou honorent des héros ou des faits historiques (commémoration de la 1e Guerre Mondiale par exemple)... mais toujours présentes pour rappeler que les groupes de "combat" sont toujours là des deux côtés. C'est un peu oufissime, mais je suis très contente d'avoir fait cette visite un peu inhabituelle car c'est ça, l'Irlande du Nord, pas seulement le Titanic ou le lieu de tournage de Game of Thrones.



Le lendemain, je me lève plus tôt que mon guide car un autre one-day-tour m'attend ! Ce coup-ci, je pars à la Chaussée des Gens, et je ne dois pas me perdre pour trouver la gare des bus.
Heureusement que j'avais prévu large car - évidemment - je me suis perdue (même si j'avais Taby et GoogleMaps pour me guider en direct --'). Sans déc, la gare des bus de Belfast est toute cachée, bien que très idéalement située à deux pas de la mairie. Je devais vraiment avoir l'air paumé et désespéré car un vieux et gentil monsieur en soutane - probablement un prêtre donc - est venu me voir pour m'aider. J'étais dans la bonne rue, j'étais juste en face du point de rdv pour le bus. J'suis juste totalement bigleuse. Mais le monsieur a été très sympa, on a parlé 2 minutes de Gütenberg et de CS Lewis, puis il a été l'heure que je monte dans le car.

Une fois de plus, le guide a été très très drôle. Même lorsqu'il évoquait les Troubles, il essayait de le faire  d'un ton léger - et vu son âge il avait connu ça toute sa vie. Il nous a assuré que même si quelques tensions subsistent, cette période est bel et bien révolue : il y a une quinzaine-vingtaine d'années seulement, Belfast ne comptait qu'un seul hôtel ! Mais il avoue qu'il y a encore beaucoup de progrès à faire, notamment dans l'éducation des classes les plus pauvres (sans déc'). Ses explications ont donc parfaitement complétées celles que j'avais eu la veille, c'était très intéressant !
Mais sinon, notre premier arrêt photo du tour a été pour le Dunluce Castle, un superbe château en ruine sur des falaises. J'ai l'impression que mes photos ne rendent pas pareil, je vous jure que c'était très impressionnant ! On n'a pas eu le temps de visiter, dommage ! mais la Chaussée des Géants nous attend...

Que dire ? C'est vraiment magique comme endroit. On dirait vraiment que des géants se sont éclatés avec des Legos, ou que ce sont des vestiges de ruches d'abeilles préhistoriques gigantesques ou... à chacun son imagination. On y restés 2h, et en fait ce n'est pas si "grand" comme lieu, mais je n'ai pas vu le temps passer, tant j'ai escaladé, photographié et écouté les vagues sur les rochers. Absolument merveilleux.




Ensuite, arrêt rapide dans une distillerie de whisky, mais on n'a pas eu le temps visiter/déguster : c'était surtout pour voir le lieu (dommage - j'en connais qui doivent se noyer dans leur bave en lisant ces lignes).
Nous roulons le long de la côte Antrim, une très (très très) jolie côte ensoleillée (sans déc, j'aurais pu appeler cet article "fifty shades of blue" tant il a fait beau et la couleur de l'eau et du ciel superbes, mais ça aurait fait un peu redondant avec un article précédent), jusqu'à "Carrick-a-Rede Rope Bridge" un joli petit coin où, pour aller sur une des îles, tu dois traverser un petit pont de corde à plusieurs mètres au-dessus du vide. Prix de l'attraction ? 5 livres (parce qu'on a eu des réductions dans le bus). Oui, là, vous criez au scandale, à l'arnaque du siècle : nous faire payer pour marcher au-dessus du vide ????? Ils sont fous, personne ne payera jamais !
Évidemment, j'ai payé. Je m'étais psychologiquement préparée, et ils nous disent que c'est pour préserver le site, l'environnement et blablabla... Donc bon, ok. Et je ne regrette pas car c'est vraiment beau (d'ailleurs, même si vous ne traversez pas, vous pouvez rester sur la côte et profiter du paysage GRATUITEMENT), et ça fait des choses à raconte ("wesh, tu te souviens de la fois où t'as payé pour vivre dangereusement ?")




Sur le chemin du retour, le guide-chauffeur nous chante une chanson "du pays", et c'est vraiment particulier, avec le paysage côtier qui défile sous nos yeux... Féerique, encore !

Avant de rentrer à Dublin, je me perds encore un coup en cherchant la gare routière, puis le car me ramène dans le sud. J'ai beaucoup aimé ce week-end à Belfast, pour tout ce que j'ai vu et tout ce que j'ai appris c'était vraiment une belle expérience et je recommande la visite si cette partie de l'Irlande vous intéresse ;)


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- Question ultra-existentielle du jour : MAIS ELLE EST OU CETTE P*TAIN DE GARE ???
- Note pseudo-philosophique du moment : J'ai envie de glace. Ben&Jerry's Cookie Dough glace. I need it. I deserve it.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Green Glens of Antrim

mardi 8 septembre 2015

I'm sorry, I've got troubles with the alphabet...

 Allô-omora tout le monde !

Vous êtes probablement tous en train de trépigner d'impatience : mais qu'est-ce que notre Dédé préférée a fait de oufissime ce week-end ???
Et bien ce week-end, j'avais prévu de rester tranquillou à Dublin. Déjà, parce que j'avais bien envie d'une bonne grasse mat' (j'ai donc dormi jusqu'à 9h30 samedi…), mais surtout parce que toute la semaine j'ai eu la flemme d'aller faire les courses, mais qu'à un moment ça devient quand même indispensable. J'y suis donc allée samedi matin (jusque là c'est passionnant, n'est-ce pas ?). L'après-midi, en prenant le temps de m'y rendre à pied pour profiter d'une balade au soleil, je suis allée visiter la prison de Kilmainham (ne me demandez pas, je suis incapable de le prononcer correctement).

Kilnainham Gaol, prison construite à la toute fin du XVIIIe siècle, est aujourd'hui vide de détenus mais pleine de touristes amateurs d'Histoire. Pour vous prouver son succès : j'y suis arrivée vers 14h, et tous les tours étaient complets jusqu'à 15h30 (sachant qu'il y en a un tous les quart d'heure). Car oui : impossible de visiter sans guide ! Mais pour nous faire patienter, une grande exposition retrace l'histoire de la prison en liens étroits avec l'histoire politique de l'Irlande. C'est donc très intéressant de découvrir qui se cache derrière les noms de rue les plus importantes de la ville : Connelly, O'Connel, Parnell… Tous ces p'tits gars qui ont marqué l'Histoire. Et surtout, c'est intéressant pour l'histoire « récente » du pays, avec l'explication de « Easter 1916 », une date à laquelle vous ne pourrez passer à côté en Irlande ! (pour résumer :  irlandais pas contents avec les anglais, boom-boom-sit-sit à la Poste, cracbadaboum forcément, pan pan pan – x 14 – à la prison, et ohlalala, encore moins contents) Je vous invite à vous plonger dans les méandres de Wikipédia pour plus d'informations.


Au centre, la cour où ont été fusillés les martyrs de 1916


Cette prison est donc un symbole national fort. Au cas où vous ne l'auriez pas compris – bien que mon résumé soit pourtant très clair – des opposants au régime anglais y ont été fusillés après avoir proclamé l'Indépendance de l'Irlande et occupé un bâtiment de la Poste sans autorisation. Pas de chance pour les anglais, les fusillés sont devenus des martyrs et ce qui n'était qu'une petite rébellion est devenue peu à peu la guerre d'Indépendance en 1919. Celle-ci se terminera en 1921 par un traité qui découpe l'Irlande en une partie indépendante (la République), et une autre toujours anglaise (ben oui, le Nord). Du coup, s'ensuit en 1922-1923 une guerre civile car les irlandais sont partagés entre ceux qui sont d'accords avec le traité, et ceux qui sont contre et qui voudraient que toute l'Irlande soit autonome.
(vous pouvez également suivre tout ça dans quelques épisodes de Downton Abbey)

Bref, un ptit coup d'Histoire assez essentiel pour comprendre l'Irlande today !
C'est marrant, bien qu'elles soient totalement différentes, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Alcatraz… C'est fun de visiter des prisons en fait ! (et ça m'a aussi rappelé ma pauvre Lallie, mais ça c'est une autre histoire !)

Après la visite d'une heure guidée par une madame avec un méga accent irlandais, il fait encore beau, et j'ai encore le temps de glander. De l'autre côté de la rue, en face de la prison, un parc m'intrigue : le parc du musée d'art moderne. Je m'y engouffre donc et je tombe sur un grand musée avec une grande cour intérieure. C'est gratuit, alors j'entre dans une galerie au hasard et je tombe sur une expo de photos assez sympas, surtout pour ses portraits en noir et blanc. J'essaie alors de prendre un ascenseur pour monter aux étages supérieurs et voir d'autres galeries du musée mais IMPOSSIBLE de faire fonctionner l’ascenseur. J'vous jure, on se sent un peu débile, toute seule dans cette boî-boîte, à appuyer sur le bouton comme une forcenée. La seule explication : il y avait besoin d'un code pour activer le processus. Ou d'une formule magique. Yeaaaah, it must be that.

Bref, comme je n'ai trouvé aucune autre entrée pour aller voir les autres parties du musée, et que de toute façon il allait fermer parce que tout fecking-ferme à 17h30 dans ce pays, je m'en suis retournée toujours aussi tranquillement à ma maison.

Le lendemain dimanche, j'avais envie de bouger ! Oui mais je suis une grosse flemmarde – je ne vous apprends rien – donc je voulais bouger sans trop d'efforts. Et bien, à Dublin, figurez-vous que c'est possible !
Vous vous souvenez quand je râlais auprès de DublinBus, à quel point c'est la galère et tout et tout ? Et bien il faut quand même leur reconnaître une qualité : les petits bus jaunes vont loin. Et loin, ça peut-être par exemple dans la charmante petite ville (ou gros village) de Bray, à 1h au sud de Dublin le long de la côte.

J'ai donc passé la journée au bord de la mer, et même s'il y avait beaucoup de vent, il ne faisait pas si froid ET il n'a pas plu, ce qui est tout ce qui importe.
J'ai mangé un panini chicken-bacon dans un resto-café le long de la plage (oui j'avoue, j'aurais préféré des fruits de mer tant que j'y étais, mais sur le coup j'avais faim alors je me suis installée au premier endroit pas trop cher), j'ai passé au moins 1h30 à écrire, rêvasser et faire du coloriage devant la plage de galets, puis j'ai marché le long des falaises et dans un bout de forêt.





Avant de reprendre le bus pour la ville, je me suis quand même un peu promenée dans les rues de Bray et je suis tombée sur des maisons vraiment – vraiment – belles qui donnent envie de vivre au bord de la mer ! (mon père va me renier si je continue…).
Et comme toutes les bonnes choses ont une faim – euh… une FIN – j'ai repris le bus pour la grande ville.
Mine de rien, cette petite escapade m'a fait le plus grand bien ! C'est pas comme si je n'avais pas vu de beaux paysages depuis que je suis en Irlande, mais je passe mes journées entières devant un écran d'ordinateur (que ce soit au boulot ou chez moi d'ailleurs), donc voir un peu de vie sans pixels régulièrement, c'est essentiel !


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- Question ultra-existentielle du jour :  Je rêve ou j'ai déjà passé la moitié de mon temps icitte ???
- Note pseudo-philosophique du moment :  Wifi disparue, Dédé fichue !
- Chanson à avoir dans la tête absolument : cast de Singing in the rain – Good morning

mardi 1 septembre 2015

Fifty Shades of Green

 W.A.H.O.U (Week-end Absolument Heureux, Ouf et Unique)
 Je viens de passer deux petits jours fabuleux, je suis totalement crevée et mes cheveux sont tout emmêlés.
Faut que j'vous raconte ça.

Samedi matin, je me lève de nouveau de (très très très) bonne heure. Il ne faut surtout pas que je loupe le bus vers le centre-ville, où je dois prendre un car pour... Galway ! Et oui, cette semaine j'ai décidé d'aller visiter un peu l'ouest, et ça fait très longtemps que j'entends parler de cette petite ville et de ses environs verts et sauvages. Et puis, ça va me faire du bien de quitter un peu Dublin pour un week-end ! Je me suis un peu décidée au dernier moment, c'est vrai (mercredi soir), j'ai un peu galéré à trouver un couchsurfing (confirmation le vendredi matin), j'ai booké deux tours en countryside un peu à l'arrache (vendredi soir), et j'ai acheté mon billet de car pour Galway environ 47 secondes avant que ledit car ne se mette en route. Bref : Dédé est repartie à l'aventure !

2h30 après le départ, le bus arrive à la gare routière de Galway, gare où - oh hasard merveilleux - mon tour de la journée part à 10h, soit une trentaine de minutes plus tard (ouais, j'ai grave géré le timing). Mon tour ? Et oui, je suis en train de devenir une habituée des "one-day-tour" ! Ce tour là existe aussi depuis Dublin, mais je voulais profiter pleinement de pouvoir visiter Galway comme bon me semble.
Bref, une pause pipi plus tard (20 cts, snif !), je monte de nouveau dans un car pour une visite intitulée Cliff of Moher and Burren. En sortant de la ville, nous passons par des petits villages dont le guide nous donne des anecdotes drôles et pétillantes. Notre premier arrêt photo de 15 minutes est pour Dunguaire Castle. Ensuite, entrant dans les Burren, cette région aux collines rocailleuses à couper le souffle, on s'arrête à Poulnabrone Dolmen, puis dans le village de Kilfenora, celui de Doolin où nous faisons une pause pour manger (je me joins à un coupe de japonais soixantenaire (ça se dit pas je sais chuuuut) avec qui j'ai sympathisé dans le bus. C'est fun comme rencontre !




Et ensuite... ralalalalalala. Nous arrivons au falaises de Moher, que j'ai ultra-grave-kiffées, j'ai dû prendre une centaine de photos en 2h que nous sommes restés là-bas en "temps libre". Je vous jure, elles sont toutes différentes vu que je faisais au moins dix pas entre chaque ! En plus, je portais mon super sweat Harry Potter et c'était tout à fait approprié puisque c'est là qu'a été tournée la scène de l'entrée dans la caverne dans le sixième film !!! J'étais vraiment happy.




C'est avec regret que je quitte les Cliffs. C'est vrai que, en deux heures, j'ai eu le temps de prendre mon temps, mais je pense que j'aurais pu y passer la journée !
Sur le long de la "Wild Atlantic Way", on s'arrête encore le long d'une plage rocailleuse, on croise des vaches, des moutons et des poneys et, surprise ! en repassant devant Dunguaire Castle, celui-ci est maintenant entouré d'eau : ce matin c'était marée basse ! Photo pour comparer :




De retour à Galway, j'ai 1h30 avant de retrouver mon hôte de Couchsurfing. Je me ballade donc les rues et je dois dire que c'est une ville absolument lovely. En revanche, on en a très vite fait le tour : je pense qu'en deux heures sans se presser ça peut être bouclé !
Je me suis fait la réflexion que, sans avoir grand chose de réellement impressionnant, sans rien "à voir absolument", Galway est une ville d'ambiance et de détails. Des fresques sur les murs, des bas-reliefs sous les fenêtres, des petits ponts, des animations de rue... ça donne une atmosphère très agréable, mais je ne regrette pas d'avoir booké deux tours sur mes deux jours de week-end : je n'aurais pas su quoi faire dimanche !




Mais avant d'en venir à dimanche, samedi soir ! J'ai donc retrouvé mon couchsurfeur qui habite en plein centre-ville : hyper pratique donc ! Il hébergeait aussi une autre fille et nous avons passé la soirée à papoter sur des sujets vraiment vraiment profonds tels que la place de la responsabilité individuelle dans l'avenir des communautés, l'importance d'offrir plus que de recevoir et les surprises que les relations humaines peuvent apporter (si je vous dis qu'on a commencé à parler de tout ça quand il m'a demandé quel était mon personnage préféré de Harry Potter, vous me croyez ?).

Le lendemain, après un bon thé, je dis au revoir et me revoilà de retour à la Coach Station ! ce coup-ci le tour s'appelle "Connemara & Cong tour". Alors oui, je sais que vous mourrez d'envie de le savoir (ne vous mentez pas à vous-même !) : BIEN SUR j'ai eu la chanson dans la tête une bonne partie de la journée. Bien sûr.
Pour ce tour, le guide a été le plus drôle que j'ai eu pour l'instant ! Dès le début il nous a racontés des histoires liées aux 14 familles (tribes) de Galway, la bague de Claddagh (celle de Buffy, vivivi), les killer sheeps, la famine... Nous n'avons pas fait beaucoup de stops dans un premier temps, mais j'ai pris pas mal de photos depuis le car. Bon, souvent mon appareil se reflète dans la vitre, mais c'était tellement joli que ça fait quand même de belles photos !
Notre premier véritable arrêt est pour Kylemore Abbey, un superbe château bâti par amour puis devenu une école pour filles sous la houlette de sœurs bénédictines. C'est vraiment très joli, on y est restés un peu plus de 2h, le temps de faire le tour des jardins victoriens, du château (qui contient une expo très intéressante sur le temps où c'était une école-pensionnat... jusqu'en 2010 !), de la petite église et du mausolée où reposent les fondateurs du château. Il a un peu plu, mais ça rendait les montagnes alentours tellement belles et romantiques sur le lac que j'en étais contente !




De nouveau le bus, et nous voilà repartis à travers d'impressionnantes vallées pleines de moutons, de cascades, de moutons, de verdure, de moutons, de lacs, de moutons, de ruines... Le bus s'arrête parfois 5-10 minutes à des endroits stratégiques pour nous laisser le temps de prendre des photos, puis nous arrivons à Cong, tout petit village entouré d'eau où a été tourné le film "The quiet man" en 1951 (et qui est définitivement sur la liste des films que je dois voir !). Outre les maisons de jolies couleurs et les références au film un peu partout, on y trouve les ruines de Cong Abbey, qui forment un joli jardin où il est très agréable de se balader.
Après Cong, notre dernier arrêt est pour la Ross Errily Abbey, une autre abbey en ruine mais celle-ci est très bien conservée et le village d'à côté continue à y enterrer ses morts ! L'ambiance est donc assez particulière, entre lieu sacré et ruines hantées à explorer (ce que j'ai fait avec le ravissement d'un Indiana Jones à la recherche du Graal).




Et enfin, nous voilà sur le chemin du retour : le guide arrête de parler et nous met de la musique irlandaise pour nous bercer les oreilles tandis que nos yeux baignent dans le paysage.
De retour à Galway, je me promène de nouveau dans le "quartier latin" où se trouvent quelques rues piétonnes très animées bien que nous soyons dimanche soir. Et puis je retourne tranquillement à la gare routière et je monte dans le premier car qui retourne à Dublin.

Croyez-le ou non, je n'ai eu aucun mal à m'endormir ce soir-là !


Bilan sur les "one-day-tour" : Je commence à avoir l'habitude alors je voulais faire un petit point. Parce que je sais que ce genre de tour organisé ne plait pas à tout le monde - et en réalité je suis même assez étonnée que ça me plaise ! évidemment, il y a des choses à accepter. Les gens, le timing... ce sont peut-être des contraintes trop importantes pour certains, mais honnêtement, on s'adapte vite. L'ambiance générale d'un tour varie selon l'ambiance d'un groupe, du guide... Mais pour moi ce sont des détails car l'important est ce que l'on VOIT. Certes, parfois on reste très peu de temps devant certains paysages où j'aimerais tant me poser des heures avec un bouquin, mais au moins, on le voit, ce paysage ! Le guide connaît les meilleurs spots, les meilleures histoires... Et on peut apprécier grandement un tour et ne pas en aimer un autre. Par exemple, je pense que ceux qui aiment visiter les villes peuvent être déçus de ces tours car ce n'est vraiment pas la même chose de se faire guider que de découvrir les rues par soi-même. Mais si vous êtes avide de countryside, sans voiture, avec peu de temps, que vous aimez rencontrer des gens de toutes nationalités, pourquoi se priver ?


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- Question ultra-existentielle du jour : est-ce que mon appareil photo aura assez de batterie ???
- Note pseudo-philosophique du moment : bien choisir son soutif de voyage, c'est important.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Galway Girl - Steve Earle (oui oui, j'ai hésité à vous mettre "le lac du Connemara", mais ça aurait été bien trop facile, n'est-ce pas ?)

jeudi 27 août 2015

Entre pluie et ciel bleu, vent et soleil chauffant...

 Hello les zharicots !

Quoi de neuf ? Pour ma part, vous ne serez point étonnés d'apprendre que je profite de chaque instant de ma petite vie irlandaise.
Au boulot, je maîtrise maintenant totalement le clavier Qwerty (tellement qu'il me faut un petit temps de ré-adaptation quand je rentre et que je tapote mon bon vieux Azerty <3), et j'apprends des choses sur le système scolaire irlandais. Ben oui, je fais un stage en édition scolaire, fallait bien que je me mette à étudier ça à un moment ou à un autre !
Dès que j'ai eu un petit moment de libre la semaine dernière, j'ai donc réuni mes deux passions : faire des tableaux, et comparer deux systèmes d'éducation. Résultat en image :

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Je n'ai pas tout à fait compris ce qu'était "l'année de transition", je dois trouver le moyen de poser cette question à quelqu'un (si je n'oublie pas, ce qui a été le cas depuis que ce tableau a été créé). Apparemment il s'agit d'une année où l'élève se concentre sur un projet perso (boulot, travail manuel, etc). Ou peut-être pas. Faut vraiment que je demande !
En tout cas, sachez que, tout comme en France, l'école est gratuite, MAIS : les élèves (enfin, les parents) doivent acheter leurs uniformes et TOUS leurs bouquins. Oui. Tous. Toutes les fucking-années. Alors d'après ce que j'ai compris, il existe dans certaines écoles des systèmes de location de livres, à rendre à la fin de l'année, mais je ne sais pas si c'est gratuit ou non (mais je ne crois pas). Et j'ai eu l'occasion de voir à quoi pouvait ressembler un ticket de caisse de rentrée : et bah P*TAIN, ça permet de relativiser. Il y a bien des choses que je trouve très discutables au niveau du système éducatif français, mais on a au moins une véritable gratuité et on a tendance à l'oublier ! (d'ailleurs c'est bientôt la rentrée, et pour la première fois DE MA VIE cela ne me concerne pas... zarb-zarb)
Sinon, et c'est assez perturbant au début, d'après ce que j'ai compris toutes les écoles (et il y en a plusieurs sortes différentes, si ça vous intéresse je vous conseille Wikipedia) sont religieuses (pour ne pas dire à très grande majorité catholiques). Ma laïcité en a pris un coup, mais j'imagine que c'est ça, la découverte d'une autre culture !

Dans un tout autre registre, qu'ai-je fait le week-end dernier ?
=> Je suis allée au..... musééééééée !!
Samedi, je suis allée déambuler dans la National Gallery, le musée de peinture de Dublin. Et bien, je dois avouer que... J'ai été un peu déçue. Et je blâme totalement le musée d'Orsay pour ça ! Il m'a tellement habituée à passer des heures, que dis-je, des JOURS, devant des tableaux, que j'ai trouvé la National Gallery de Dublin assez petite. En plus, plusieurs salles étaient fermées pour rénovations - forcément celles spécialisées dans les peintres irlandais. Heureusement, j'ai pu baver de longs instants devant un tableau du Caravage et d'autres de la même époque qui ont (vainement) essayé de l'imiter. Et bien sûr, il y a quand même de jolis trésors dans cette Gallery, faut pas exagérer ma déception, j'ai beaucoup aimé quand même !

Caravaggio on the left, Yeat (frérot du poète), à droite !

Mais comme j'avais un peu de temps par la suite, j'en ai profité pour aller à la National Library (dont la salle de lecture était fermée...), où j'ai fait une expo très sympatoche sur le célébrissime William Butler Yeats. Très bien mise en scène, il y avait des photos, des objets, des écrans géants avec ses poèmes, des vidéos dans des petits recoins aménagés pour faire "comme à l'époque"... Bref, je suis très contente d'avoir vu ça ! J'ai récupéré un recueil de quelques un de ces poèmes, et même si honnêtement je dois à peine en avoir compris le tiers, c'est très beau.

à gauche je n'arrive plus à lire le nom de l'auteur mais cette toile m'avait beaucoup impressionnée ! à droite, un "p'tit" Picasso !


Dimanche, je suis tombée amoureuse. D'une bibliothèque. Attendez, mais c'est possible ça ??? MAIS OUI !
Que j'vous raconte un peu : je suis allée à la Chester Beatty Library. Chester Beatty, c'est un ptit monsieur de la fin 19e-début 20e qui a décidé un beau matin de faire une collection de livres plus ou moins rares, incluant des trésors de ses voyages en Asie : monde de l'islam, Inde, Chine, Japon... Et à sa mort, sa collection est devenue une bibliothèque-musée juste à côté du château de Dublin. Et Oh My God, comme c'était trop-tip-top-méga-giga cool !
J'y suis bien restée 2h30-3h alors qu'il n'y a "que" deux (assez grandes) salles. J'ai lu tous les panneaux (oui parce que j'avoue, quand je fais des musées je lis pas tout d'habitude...) et j'ai eu le temps de prendre 3-4 photos avant qu'un vigile ne me saute dessus en me disant que c'était interdit. Du coup j'ai craqué : à la boutique souvenirs j'ai acheté le bouquin de l'expo (et un livre de coloriage, mais ça c'est une autre histoire).
Bref, amoureux des livres, de l'histoire de l'écriture et de l'étude des religions, je m'adresse à vous : foncez !





Je n'ai pas grand chose de plus à raconter pour l'instant : tout roule, comme toujours, j'ai plein de projets, comme toujours, et comme toujours il pleut. (mais je regarde la pluie depuis ma fenêtre en écrivant cet article, en écoutant la BO de Harry Potter et en mangeant des Princes au chocolat. Alors comme je disais : tout roule !)

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- Question ultra-existentielle du jour : être de nouveau totalement accro au Mahjong, est-ce que c'est dangereux au point d'appeler un médecin ?
- Note pseudo-philosophique du moment : En manque de David Tennant (et de tickets restaurant !)
- Chanson à avoir dans la tête absolument : et si c'est vous qui me donniez une chanson, pour une fois ?