lundi 18 août 2014

Deux ans plus tard... Souvenirs du départ

Allô Allô !

Oui je sais... ça fait un bail ! Ce n'est pas que je ne fais plus rien de ma vie - bien au contraire ! - ni que je ne pense plus à ce petit blogounet, mais je ne prends pas le temps de rédiger un article.
Pourtant aujourd'hui, le besoin se fait sentir : on est le 18 août. Personne ne doit s'en souvenir, ni s'en soucier, mais aujourd'hui, ça fait deux ans que je suis partie pour une aventure extraordinaire. Cela fait deux que j'ai vu Montréal pour la première fois.
Les souvenirs de ce jour m'ont hanté toute la journée, pendant que je m'occupais de mes petits fauteuils de démo et de mes feuilles à classer... Nostalgique, moi ? Noooooooon !
Les au-revoir à l'aéroport, l'attente dans le terminal, les films et le regard vers le hublot pendant le vol, la douane, retrouver Christina dans le hall, acheter ma première carte de la STM, premier aperçu de la ville, arrivée à Lionel Groulx, rencontre avec Flakky...
Et je me suis souvenue en particulier d'une scène, alors que Christina, que je venais de rencontrer et qui deviendra mon amie, me conduisait dans mon premier chez-moi trouvé sur airbnb : je regardais les rues, les paysages, et Christina m'a demandé si j'aimais les crèmes glacées. Les quoi ? Les crèmes glacées. Le premier mot québécois que j'ai appris en arrivant sur place, c'était "crème glacée". Glace. Pourquoi donc ce souvenir en particulier m'est revenu en tête aujourd'hui ? (fausse question en réalité : on sait tous pourquoi ! parce que je suis trop gourmande !)



Dur de n'en choisir que 3... Mais voilà, je pense que celles-ci résument pas mal mes débuts



Mais bon, j'essaie de ne pas être trop nostalgique quand même. Une part de moi sera toujours un peu là-bas, à rêver de poutine et d'adopter un orignal. Mais je sais aussi que ce qui a fait la beauté de cette aventure, c'est que je savais qu'elle aurait une fin. J'ai bien profité, je me suis améliorée sur bien des points, et je n'oublierai jamais. Le pire qui pourrait m'arriver, ce serait de redevenir celle que j'étais avant.

Et puis, comme je disais, je ne chôme pas depuis quelques temps. Mon dernier article parlait du Karneval... J'ai quand même fait des choses depuis !
Bon déjà, il a fallu finir les cours. Bosser les (2) exams. Faire mon stage. Faire mon rapport de stage. Faire mon mémoire. Passer les soutenances. Commencer la job d'été... Le tout en profitant des fins de semaine pour voyager, bien sûr ! Alors malgré le boulot des cours et de cet été, j'ai bien profité dès que j'en ai eu l'occasion : petit séjour au Mans et à Angers (les tapisseries de l'Apocalypse dans le château, trop magnifiques!), visite du château de Blois avec Lily et Milou, super séjour ensoleillé en Normandie avant de passer les soutenances en juin, journée à Paris et, plus récemment, je reviens d'un super week-end à Chambéry !
Comme quoi, c'est bien faisable de découvrir la France petits bouts par petits bouts ! (et puis, c'est pratique d'avoir des amis qui ont des voitures aussi)



Aperçu rapide de la Normandie !



Faire des articles m'avait manqué, mais je me rends bien compte de leur inutilité depuis que je suis rentrée. Continuer à écrire me donne la fausse impression d'être une grande aventurière dont le monde entier est ravi d'avoir des nouvelles.
Je ne veux pas que le dernier mot icitte soit celui d'un article basique racontant ma vie extraordinairement banale : c'est pourquoi j'ai décidé que celui-ci, qui est d'une importance particulière (et toute relative à moi-même, évidemment), serait le dernier.
Enfin, peut-être pas le dernier-dernier forever, hein, mais le dernier d'une longue série. La prochaine fois que j'écrirai là, ce sera pour le début de la prochaine grosse aventure. Il est temps de tourner la page Montréal, n'est-ce pas ? Et ce n'est pas parce qu'on referme un livre qu'on oublie son contenu. C'est très difficile pour moi, surtout cet été où j'y pense beaucoup, mais il faut que mon cerveau se concentre sur d'autres choses.

L'aventure suivante ?
Je ne sais pas où, je ne sais pas quand, mais je vous tiendrai au courant. <3



Dernier voyage en date : on prend un bon bol d'air frais à Chambé' !


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- Question ultra-existentielle du jour : Quand suis-je supposée trouver le temps de ranger ma chambre ?
- Note pseudo-philosophique du moment : L'aventure ne se cache pas, elle attend à la croisée des chemins.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Walk of the Earth - Summer Vibe

dimanche 9 mars 2014

Köln Alaaf, Grillteller ! Ich bin die nacht, Ich spreche kein Deutsch !

Hallo !

Vous rendez-vous compte : même pas 6 mois ont passé et je suis déjà retournée en Allemagne... Comme quoi c'est facile de voyager, faut juste se bouger le c.... ! :D

Alors alors, reprenons depuis le début. Du 27 février au 4 mars, c'était le Karneval à Köln (prononcez "keuln" = Cologne). Or, depuis l'année dernière, on se disait avec les gens de Montréal : rdv au Carnaval de Cologne ! Le temps a sprinté eeeeeet nous voilà en période de Carnaval.
Je suis donc partie du dimanche au mercredi, voilà mon récit : (oui, juste pour la rime)

Jour 1: Dimanche 2 mars 2014

 Je pars de la gare de St-Pierre de bon matin et évidemment... nous avons 15-20min de retard (Vive la SNCF !). Ce n'est pas point grave, pensai-je, j'ai trois heures à glandouiller à Paris avant ma correspondance.
Arrivée à Montparnasse, je ne prends pas le métro tout de suite en direction gare du Nord parce que je voudrais trouver quelque chose à ramener à Sabi', qui va m'héberger pour le séjour. Je me suis dit que, à Paris, un dimanche matin, il y aura forcément des trucs ouverts.... Et bien figurez-vous que non : en plein milieu du quartier Montparnasse, tout est fermé le dimanche matin, c'est assez affolant. On n'a pas le droit de manger ce jour-là ? M'enfin bref, après avoir fait tous les Points Relais de la gare, je trouve enfin ce que je veux et peux prendre le métro pour aller en gare du Nord (d'ailleurs je n'ai pas vraiment payé puisque mon ticket n'a pas marché, mais un homme pressé m'a poussé devant lui et j'ai pu entrer grâce à SON ticket... mais chuuuuuut).
Évidemment, à mi-chemin, on s'arrête : "nous sommes désolés de cet arrêt, patati patata, pour une durée indéterminée, blablabla." Normal, ça tombe toujours sur moi. 
Heureusement, j'avais prévu large et quand j'arrive gare du Nord, j'ai même le temps de prendre un café (assez dégueu) avant que le quai de mon Thalys ne soit annoncé. C'est la première fois que je prenais un Thalys, c'était assez fun ! Ils font toutes les annonces en français, néerlandais, allemand et anglais, je trouve ça toujours drôle.
M'enfin, évidemment ma malchance légendaire m'a accompagné jusque là puisque soudain... le train s'arrête : "nous sommes désolés de cet arrêt, patati patata, pour une durée estimée de vingt minutes, blablabla." Nan mais, lolilol quoi. Trois transports en commun, trois retards... Je tiens une bonne moyenne.
Et puis, après trois heures à apprendre quelques mots d'allemand et à manger des M&M's (ça c'est la bouffe de voyage, en fait j'en mange jamais sinon!), j'arrive en gare de Cologne. Oh surprise, en descendant du wagon, juste devant moi... qui vois-je ? Mes amiiiiiiiiiiiiis ! :D Et déjà tous déguisés : deux Batman, une abeille et une fleur sont là juste pour moi !
Je ne tarde pas à m'apercevoir que la plupart des gens, en effet, et quelque soit l'âge, sont déguisés. Et ouais, c'est du sérieux le Carnaval à Cologne !
Après les retrouvailles, on part chez Sabi' pour que je pose mes affaires. On en profite pour manger (oui, il est à peine 16h mais on mange déjà le repas du soir... Après tout, quitte à être décalé, hein...). Puis c'est à mon tour d'enfiler mon costume... pour enchaîner avec de superbes séances photos sur le thème Batman&Robin ! Et ouiiii, je me suis déguisée en Robin : toutes ces couleurs, ça me va bien !




Ensuite, direction le centre-ville, et plus particulièrement le quartier étudiant où c'est la grosse fiesta. Et encore, on est dimanche : mes amis me disent que c'était encore pire le samedi soir. Et pourtant je trouve ça déjà pas mal impressionnant : pas âme qui vive qui ne soit déguisée ! Vieux, jeunes, très jeunes, moins vieux : tout le monde chante en chœur les chansons du Karneval en l'honneur de la ville, danse et boit de la bière. C'est particulièrement fun dans le métro. Nous rejoignons un autre ami de Montréal, déguisé en Napoléon, puis nous entrons dans un bar où toutes les tables ont été enlevées pour pouvoir danser. J'ai perdu toute notion du temps mais j'ai pas mal observé les gens et c'est vraiment quelque chose de voir :

- Un vampire se faire embrasser langoureusement par un ours blanc
- Sherlock Homes danser collé-serré avec une piratesse (oui oui, on dit comme ça)
- Un minion de deux mètres boire une bière tranquilou
- etc etc.

Si je devais faire une liste de tout ce que j'ai vu, on en serait encore là la semaine prochaine.
En tout cas, après avoir bien dansé, l'abeille et la fleur nous ont quitté et nous sommes allés dans un autre bar, surtout pour pouvoir se poser (et faire pipi). Une bière et une vingtaine de chansons de Carnaval plus tard, nous décidons de rentrer : demain, une autre longue journée nous attend !

Jour 2 : Lundi 3 mars

Réveil à 9h ce matin. Après un copieux petit déj allemand (la mortadelle et les poivrons dès le matin, c'est trop l'fun!), nous partons rejoindre les autres dans le centre-ville, où il faut trouver une place stratégique pour assister au défilé. Cette fois, les gens non-déguisés que nous croisons se comptent sur les doigts de la main et se sont eux que les gens "regardent croche" (oh expression québécoise, ça faisait longtemps ! <3). Avec Céci', nos capes virevoltent au vent et c'est trop bien comme sensation.
On arrive à se placer assez bien pour le défilé et... ça commence (tout) doucement. Ambiance de folie dès les premiers chars, et pour cause : le but du jeu est de récupérer autant de "Kamelle" (prononcez "kaméleu" = bonbons) et de Strüssche ("schtroussieu", bouquet de fleur dans le dialecte urbain) que possible. Malheureusement ils en donnent surtout aux enfants, alors il faut crier et tendre la main pour en avoir. Parfois, ils les balancent du haut des chars et il faut prendre le réflexe de se protéger la tête : j'ai souvent failli me faire assommer par des boîtes de chocolat !
Et puis, les autres commencent à avoir froid (pas moi parce que Robin n'a jamais froid!) alors on sort de la foule avec l'idée d'aller se poser quelque part au chaud pour manger. Il serait temps : il est 15h passées !





Avant de trouver ledit endroit, on déambule longtemps dans les rues car, à cause du défilé, de nombreuses rues sont bloquées. On finit par entrer dans un Fish&Chips, où tous les clients, bien sûr, sont déguisés. On prend quand même le temps de bien manger mais le défilé n'est toujours pas fini quand on sort. On retourne donc s'installer en poussant 2-3 gamins sur le côté pour avoir de bonnes places et assister à la fin. Crier à fini par payer : Céci et moi avons chacune eu une fleur et il a tellement plut de Kamelle sur nos têtes que nous en avons récupéré un bon sac.
Le défilé achevé, nous marchons encore à travers les rues de la ville : je ne l'ai pas encore visité et JE VEUX voir la cathédrale. On marche le long du Rhin, on passe devant "le gros St Martin" et puis... Imposante, noire, gothique, deux fois plus large et haute que celle de Trous Tours... The Cathédrale of Cologne.
J'avoue que c'est assez impressionnant, surtout avec l'ambiance Karneval : couleurs à foison, musique, morceaux de verres et confettis par terre...c'est un sacré décor !



Comme on commence tous à être assez fatigués, on cherche un endroit pour s’asseoir. Napoléon nous quitte et nous entrons dans un Dunkin Donuts (wazaaaaaa, ils ont ça en Allemagne!! Oh et ils ont plein de Starbucks avec des prix TELLEMENT moins chers qu'en France!!! suis trop jalouse!). On prend donc notre goûter en début de soirée : Chaï Tea et donuts (très) colorés.
Après cette petite pause, nous retournons dans la rue, qui, efficacité allemande (à rajouter dans la liste des LDCAVPLF - Liste Des Clichés Allemands Vus Par Les Français), ont déjà été bien nettoyées. Il fait nuit mais il y a encore beaucoup de monde et de musique. Ainsi, on croise deux "bonnes sœurs" qui se font des passes avec une canette vide de Früh (une bière locale), on participe à une chenille et on chante, encore et toujours, les chansons du Carnaval qui restent dans la tête (cherchez donc sur yout-yout si ça vous amuse).
De retour dans le tro-mé, on rentre chez Sabi après avoir dit Tscüss à Miri et Max qui doivent repartir le lendemain matin très tôt. Qui sait quand nous nous reverrons ?
En rentrant, on sort quelques jeux de société le temps de faire cuire le repas, les filles font pleuvoir le sac de Kamelle sur moi et on papote dur en mangeant, jusqu'à ce que le sommeil nous prenne.

Jour 3 : Mardi 4 mars

Ce matin à la radio, nous apprenons que le défilé de la veille a réuni environ 2.000.000 de personnes... c'est pas rien quand on sait que Cologne est une ville d'environ 1.000.000 d'habitants, et que la plupart fuient hors de la ville au moment du Carnaval !
Céci doit partir en début d'aprem alors nous faisons quelques courses dans la matinée. Nous allons notamment dans un "dm", magasin qui me rappelle avec une pointe de nostalgie les Jean Coutu... avec des produits cosmétiques VRAIMENT pas cher par rapport à la France. Autant dire qu'avec Céci, on se fait plaiz'. Nous allons ensuite dans un magasin plus "classique" pour acheter à manger. C'est toujours drôle de faire les courses dans un pays étranger, on découvre d'autres emballages, d'autres produits... Parmi mes découvertes : le Kinder Happy Hippo (je n'en ai pas acheté mais la boîte est très drôle), les Knödel (sortes de patates à faire à l'eau, apparemment typique de là-bas, que je n'ai pas encore essayé mais ça ne saurait tarder) et c'est avec un étonnant plaisir que j'ai retrouvé... des Jell-o ! Vous vous souvenez, ce truc coloré et gluant que j'avais fait à Montréal ? Et ben je vais pouvoir en refaire en France ! :D

Dans les rues, on voit quand même beaucoup moins de gens déguisés, même si un chevalier était devant nous au distributeur de billets.
On rentre, on mange, on papote... et c'est déjà l'heure de dire au revoir à Céci. Comme le temps passe vite !
Avec Sabi, on passe ensuite un petit moment à relire ses fiches de français pour corriger les éventuelles fautes de grammaire, puis nous partons à la découverte de la ville. En effet, il y a, de l'autre côté du fleuve, le "Triangle", une tour avec vue panoramique à son sommet. Heureusement, il ne pleut pas, je dirais même qu'il fait beau, c'était super joli tout là-haut !



Au pied de la tour, nous empruntons un pont couvert de cadenas scellant des amours de toujours... (c'est-ti pas beautiful ça ?) Et puis nous nous retrouvons de nouveau derrière la cathédrale, devant l'opéra-où-les-soirs-de-représentation-la-place-est-barrée-parce-que-si-on-marche-dessus-nos-pas-s'entendent-dans-la-salle. Dans ce coin, il y a l'air d'avoir de chouettes musées... Mais on n'a pas le temps, ce sera pour une prochaine fois !
La place devant la cathédrale semble déserte par rapport à la veille... Et on entre dans l'édifice. L'intérieur est très beau, avec de très vieux vitraux comme des modernes ! Il y a aussi des "dalles-mosaïques" représentant un chevalier et quatre statues mystérieuses qui portent des bouts de bâtiment. Sabi m'explique qu'il y a aussi des reliques des Rois Mages quelque part, mais certaines parties sont fermées et on ne peut pas les voir. Tant pis !
On se promène encore dans les rues, entre les églises et les brasseries, et on trouve la vieille mairie (et l'actuelle, parce que c'est toujours bien de savoir où se trouve la mairie dans sa ville, n'est-ce pas ?).
Il est près de 19h quand nous nous approchons du quartier étudiant, où doit avoir lieu dans la soirée la cérémonie du bûcher des "nubbles" (= les bonhommes Carnaval), qui clôt la fiesta. Mais en fait, il est bien trop tôt alors nous nous installons dans un bar-resto pour manger (et passer le temps). Un cocktail à 3,90, franchement, que rêver de mieux ? Pour manger, on hésite avec tellement de choses qu'on décide de prendre deux plats différents et de faire moit-moit'. Sabi prend donc la spécialité du jour à base de cerf (!) et de pâtes typiques d'Allemagne du Sud, et je prends un burger bacon-oeuf sur le plat (moi, nostalgique des petits-déj nord-américains ? noooooooooooon jamaiiiiiiiiiiiis).
Les deux étaient vraiment très très bons mais j'avoue que je n'ai pas réussi à finir tant les assiettes étaient énormes... Ma réputation de grosse morfale en prend un coup !
En sortant du resto, il est toujours trop tôt pour le bûcher, alors Sabi' m'emmène faire un tour du côté de l'Université. C'est quand même sympa les campus, dommage qu'on soit tous éparpillés aux quatre coins de la ville à Tours.
Malheureusement, on n'a toujours pas perdu assez de temps, alors on reprend le métro et on retourne sur la rive Est du Rhin pour prendre des photos de la cathédrale et de la berge de nuit. C'est super jouli !

Puis dans le centre, on s'arrête pour voir deux tourelles de l'ancienne fortification de la ville au Moyen Age et enfin... C'est l'heure.
De retour dans le quartier étudiant, les déguisements ont réapparu (on avait nos capes et masques dans nos sacs et on a pu les resortir).
Au milieu d'une rue, on rejoint la foule qui entoure un petit cercle de barrières. On arrive à se faufiler juste devant l'une d'elles. Au centre se trouvent un escabeau et une grande cage perchée sur pilotis, ainsi que trois agents de sécurité (dont l'un est déguisé en Obélix). Combien de temps on patiente là ? Au moins une heure je dirais, mais ça passe vite : il ne fait pas froid, on papote en regardant les costumes et les gens aux fenêtres des bâtiments alentours, et on fait même la connaissance d'une française qui est venue, seule, pour fêter le Carnaval !
Et puis ça commence à s'agiter : derrière nous, un homme avec un micro, le "prêtre" annonce l'arrive des Nubbles. Qui sont-ils au fait ? Ceux sont les 13 bonhommes créés par les bars du quartiers sur qui on rejette toutes les fautes commises pendant la durée du Carnaval (et bien plus). On assiste donc à leur procès. Ils arrivent, tenus en l'air par des gens des bars avec des torches et tout le monde les hue quand ils entrent dans le cercle. Sur l'escabeau, un homme (qui m'a beaucoup rappelé Frank Dubosc dans sa manière de se tenir, ce qui est assez perturbant) prend les Nubbles et les jette dans la cage. Quand ils y sont tous et que tout le monde a bien cré "mort au Nubble ! mort au Nubble !", les gens des bars allument un feu dans la cage avec leurs torches et tout le monde regarde les Nubbles brûler en chantant et en se prenant joyeusement par les bras. Quand il n'y a plus de chansons, le "prêtre" annonce qu'il est temps de retourner dans les bars et la foule se dissout.
Je n'ai sûrement pas su retranscrire cette ambiance si spéciale mais croyez-moi, c'était vraiment fun ! C'est dommage que je n'aie pas tout compris à ce qui se disait pendant le "procès" parce que Sabi m'a dit que c'était vraiment drôle, ils font vraiment porter le chapeau au pauvre Nubble pour tout et n'importe quoi.
Et voilà que, officiellement, se termine Karneval 2014.


Allez, une dernière photo pour la route !


Jour 4 : Mercredi 5 mars

 Le lendemain, on apprend sur Internet qu'on était environ 5000 dans cette petite rue... Pas mal, non ?
On a à peine le temps de se préparer et de papoter un peu que, déjà, l'heure est venue pour moi de repartir. Bilan de l'expérience Karneval ? Beaucoup de joie, de couleurs et de maux de pieds (quelle idée de porter des talons aussi!) ! Comme toujours, ça m'a fait super plaisir de revoir les gens de Montréal, et j'espère que ça ne s'arrêtera pas là ! En plus, Cologne est une très jolie ville, avec ou sans Carnaval : j'ai pu quand même en profiter un peu, et j'suis bien contente ! =)
Midi : Sabi' m'accompagne à la gare et je grimpe dans le Thalys du retour.

Et ben, vous savez quoi ? Lui aussi a eu du retard.
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- Question ultra-existentielle du jour : Pourquoi c'est toujours aux enfants qu'on donne des fleurs ???
- Note pseudo-philosophique du moment : C'est trop cool de porter une cape !
- Chanson à avoir dans la tête absolument : générique de Maya L'Abeille (en français ou en allemand selon votre préférence ;) )

jeudi 6 février 2014

Estacion venenta : Tolosa

Allô allô ! Je vous ai manqué ? :D

Avant de commencer cet article relatant mon tout dernier périple dans le sud de la France, je voulais vous faire méditer sur une phrase très inspirante de mon moralisateur préféré, j'ai nommé Albus Dumbledore :


"A présent, Harry, sortons dans la nuit noire à la poursuite de cette fantasque tentatrice, l'aventure."
JK Rowling dans Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé


Bien, voilà qui est dit ! Et maintenant, entrons dans le vif du sujet.
Deux heures à peine après la fin de mon cours du matin ce jeudi là, me voilà dans une voiture direction... Toulouse ! Et oui, je vais squatter ma Lily* préférée pour le week-end dans la Ville Rose !
Après 6h de trajet (heureusement j'ai pris Taby ma tablette pour m'occuper), je découvre le métro toulousain et ses fameuses annonces bilingues franco-occitan "Station suivante... Estacion venenta..."
Je sens déjà que ça va être fun !


On l'appelle la Ville Rose... On comprend très vite pourquoi !


Le jeudi soir donc, j'installe le matelas gonflable (à l'électricité, ô magnifique invention!) dans la chambre étudiante de Lily*. Après quelques sushis et un Harry Potter, dodo ! Demain, une dure journée (de glandouille) m'attend.
Comme Lily* a cours, je l'accompagne pour visiter le campus et je rendre en l'attendant. Je suis très fière de vous annoncer que je ne me suis pas perdue sur le chemin du retour (youhouuu!). Quand Lily* a fini à 16h45, nous nous rendons dans le centre et nous baladons dans les rues avant de retrouver nos amis mexicains pour aller au resto manger des tapas ! :D
Une soirée super-cool à parler en espagnol et à manger, manger, manger... Que demander de mieux ?

Le samedi midi, nous retournons au resto (allez c'est la folie !), japonais cette fois ! Un super endroit où les sushis sont à volonté et arrivent devant vous sur des petits bateaux qui flottent sur une rivière devant vous. Après en avoir bien profité, nous continuons nos déambulations (couvent des Jacobins, place de la Daurade, place du Capitole...) malgré la pluie et nos chaussettes trempées puis... Nous commençons les musées ! Ceux qui en ont déjà fait avec moi le savent : je prends TOUT (ou presque) en photo. Il faut croire que j'aime passer des heures à trier mes clichés.


Musée des Augustins : sculptures et tableaux dans l'ancien couvent des Augustins

Et surprise ! L'expo temporaire est dédiée aux enluminures...
de quoi ravir la grande paléographe que je suis ! ;)


Le dimanche, il ne pleut plus ! C'est tant mieux : nous avons encore beaucoup de visites à faire.
Nous avions oublié, mais c'est le premier dimanche du mois, les musées sont donc gratuits ! Une bonne surprise pour cette journée où nous nous étions réservé deux musées :


Musée des Arts Asiatiques et Égyptiens
Trop fun, il y a des choses qu'on n'a pas toujours l'habitude de voir.

Museum de Toulouse :
le top. Je kiffe trop les Museums d'Histoire Naturelle, il y aurait trop de choses à dire...
En plus, celui-ci est vraiment très bien fait, tant d'un point de vue exposition, interactivité et explications !


Avec tout ça, il est déjà 15h et... on n'a toujours pas mangé ! O.o
Vite vite, on se rue sur le métro et on va au Capitole pour manger... Macdo. Bon ok, moins fun que les autres restos... mais bon, quand on a faim, même les Happy Meal paraissent extraordinaires.
Après nous être rassasiées (on était déçues, le gars nous a pas donné de jouet avec notre Happy Meal !), nous filons place du Capitole car c'est la fête de la violette !
Il y avait de la musique, des danses, du chocolat, des activités fun pour les enfants et même un monsieur qui faisait des bulles géantes ! C'est trop cool les bulles géantes, je kiffe les bulles géantes.


Resto japonais et place du Capitole pendant la fête de la violette !


Avant de rentrer, nous faisons un petit tour dans la basilique St-Sernin, pas très loin du Capitole.
Pour ma dernière soirée à Toulouse, je fais des pancakes et on se gave de sirop d'érable, en souvenir du bon vieux temps québécois.

Le lendemain matin, un long périple SNCF m'attend et j'arrive avec (seulement) trente minutes de retard à mon cours de l'après-midi.
La vie quotidienne peut reprendre son cours.

Et voilà, je suis de retour à Tours (lolilol) mais n'oubliez pas mes ptits loups : l'aventure et la découverte se trouvent parfois à deux pas de chez soi ! Ouvrez bien l’œil : encore aujourd'hui, j'ai découvert un nouveau fruit que je n'avais encore jamais goûté (merci Carrefour!) ! Il s'agit du tamarin, vous connaissez ?

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- Question ultra-existentielle du jour : mais quand est-ce que je bosse, moi ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Jean Jaurès est partout. Partout.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Amaral - Cabecita Loca