mardi 22 août 2017

Canada 2017 bis

Heille !!!

J'en étais restée à notre deuxième nuit sur l'Ile du Prince Édouard...

Jour 6 : jeudi 10 août
Ce matin, il nous faut déjà refaire les valises et quitter la super maison d'hôte. Nous disons au revoir à Anita, lé gérante, comme si on la connaissait depuis des mois, et on file à Belmont Provincial Park, un parc le long de l'océan, avec espace boisé, jeux pour enfants et petite plage. Un endroit parfait pour passer une journée tranquillou dans la nature, en famille, entre amis, en couple... Mais nous ne restons pas si longtemps : PEI est connue pour sa route des phares et nous voulons en faire quelques uns avant de quitter l'île. Pour ne pas faire trop de route, on se contente de rester dans la partie sud-ouest autour de Summerside, notamment autour de la baie Evangeline (héroïne acadienne grâce à un long et beau poème sur le "Grand Dérangement" dont je parlais dans la première partie de l'article).



Ensuite, nouveau petit arrêt à Borden-Carleton et on repasse le pont dans l'autre sens ! Et comme il fait vraiment beau, on retourne aussi au cap Jourimain pour avoir une jolie vue du pont avec un beau ciel bleu.

De retour au NB, nous nous dirigeons plein sud vers la baie de Fundy ! En chemin, juste avant Hopewell Roks Parks qui sera notre prochain arrêt, nous faisons une pause chez Momma T's Ice Cream Stand, alias la meilleure crèmerie du coin (comprenez : glacier, oui on aura passé ce voyage à bouffer !).
À Hopewell Rocks, attention les yeux ! Cette marée, la plus grande du monde apparemment, a naturellement creusé la roche pour former ces étonnants résultats ! Quand la marée est basse, on peut se balader sur la plage et, croyez-moi, on s'y sent tout petit. Merveilleusement tout petit.



Le soir, nous dormons près de St-John.


Jour 7 : vendredi 11 aout
Aujourd'hui, visite tranquille de St-John : nous commençons par les Reversing falls, un point de vue sur le fleuve Saint-Jean où la marée... tourbillonne. Je ne sais pas trop comment expliquer autrement ce phénomène durant lequel le fleuve se jette dans la baie en créant des rapides qui changent la direction de l'écoulement du fleuve pendant quelques kilomètres (cf wikipedia pour des explications plus claires).

Suite de la visite : le centre de St-John ! Nous nous stationnons près de Market Square pour faire le tour du port et du lieu.
À l'intérieur de Market Square, j'ai droit à ma troisième poutine !



Dans l'après-midi, nous nous dirigeons vers le parc King, puis le cimetière commémoratif loyaliste. En effet, d'abord appelée Saint-Jean par les Français au 17e siècle, la ville a surtout été habitée par des loyalistes réfugiés après la guerre d'Indépendance au 18e, et les migrants irlandais (d'où un renommage plus anglophone, St John [wesh]).

Un petit tour par devant la cathédrale et le marché couvert plus tard, il est l'heure de la collation ! Nous en profitons pour déguster une "queue de castor", gouteuse pâtisserie (la pâte ressemble à la pâte à gaufre à mon humble opinion) souvent garnie de canelle (mais aussi de sirop d'érable, de chocolat... bref, de tout ce que vous voulez !). Je n'avais pas tant que ça l'habitude d'en manger lors de mon année "là-bas", mais j'en avais eu une très bonne expérience à Ottawa, je voulais réitérer.



La pause "miam" terminée, nous reprenons la voiture direction Irving Nature Park.
Un premier parking nous permet d'accéder à une jolie et longue plage. On pourrait en faire une balade tout le long, mais nous préférons nous asseoir sur des rochers et regarder le ciel, le soleil, la mer...

Puis nous entrons dans la partie protégée du parc, celle qui ferme avec des grosse chaines à 20h (cette information est importante). Là, la route fait le tour du parc avec plusieurs arrêts points de vue et départs de petits parcours de randonnée dans la forêt. Arbres, écureuils, plages de galets, pins, odeurs, mer, soleil.... En plus il n'y avait pas foule, on aurait pu se croire seuls au monde parfois... Aaaaaaargh j'ai adoré cet endroit !



On a tellement trainé que... ohoh, il est déjà 19h45 ! Avant de se retrouver enfermés dans le parc, on reprend la voiture et nous arrivons à la clôture 1 minute avant que le parc ne ferme (mais il y avait plusieurs voitures derrière nous, filant à toute allure - raisonnable - à travers bois pour arriver à temps).
Et là, c'est fou, en moins de 5 minutes, un épais brouillard envahit l'espace alors qu'il y avait encore un immense ciel bleu dépourvu de nuages. C'est tout mystérieux soudain, et c'est difficile d'y voir clair, mais nous retournons vers St John pour prendre à manger (chinois), que nous dégustons ensuite à l'hôtel en échangeant de la musique de nos contrées respectives (de Claude François aux Fatals Picards, il y a de quoi faire par chez nous !).


Jour 8 : samedi 12 aout
Ce matin, on essaie de ne pas se lever trop tard. Direction Fredericton, la capitale du NB !
On s'arrête d'abord aux archives provinciales, où nous attend une petite exposition sur l'histoire du la province depuis l'arrivée des européens jusqu'aux sommets de la francophonie d'aujourd'hui. J'en profite pour poser des questions au mec de l'accueil sur la situation de bilinguisme au Nouveau-Brunswick. Au Québec, ça peut VRAIMENT être une question qui fâche, mais, ici comme sur l'Ile du Prince Édouard, il m'a semblé que la politique linguistique était plus... "équilibrée" : en effet, on n'a eu aucun mal, partout où on allait, à se faire servir en français quand les gens se rendaient compte que nous étions francophones.
Le mec de l'accueil m'a donc confirmé que, ici à Fredericton, et même à St John, les gens étaient plutôt anglophones natifs, et que les francophones natifs étaient plutôt vers le nord de Moncton. Cependant, c'est écrit dans la loi que tous les lieux publics doivent être bilingues. Même si c'est aussi censé être le cas au Québec, j'ai trouvé la situation linguistique plus paisible au NB... en tout cas en surface, j'imagine qu'il y a quand même des chicanes !

Après les archives, nous nous rendons davantage dans le centre. Nous nous stationnons juste à côté d'un festival de pompiers, où ils se font des courses entre eux ! Pour l'instant ça n'a pas commencé, alors on visite un peu la ville le temps de se trouver quelque chose à manger. Et ce seraaaaa.... UNE POUTINE ! Chez Smoke's Poutine, l'une des meilleures poutineries de la ville au style très rock !



Après la poutine, retour sur Queen street, LA rue de tout ce qu'il y a à voir à Fredericton d'après nos guides.
Au bout de la rue, nous voyons le phare de toutes les cartes postales, juste en face du Riverfront trail, c'est-à-dire le chemin de balade le long du fleuve Saint-Jean. Avant le phare, Officer's Square, un parc commémoratif dans lequel est en train de se jouer une pièce de théâtre pour enfants, c'est assez drôle à regarder. Dans ce coin aussi se trouve le musée de la région de Fredericton, mais nous n'entrons pas car nous avons repéré un autre musée...



C'est le musée de l'école, juste derrière le palais de justice et à côté de la mairie (et du parking où nous sommes garés). L'entrée est gratuite et une jeune fille vient nous accueillir pour nous faire la visite. Dès qu'elle comprend que nous sommes francophones, elle switch immédiatement en français, ce qui semble lui demander beaucoup d'efforts mais personne n'ose lui dire qu'on peut se débrouiller en anglais. Elle nous fait donc faire rapidement le tour des 2 pièces du musée puis nous sommes libres de rester dedans autant de temps qu'on le souhaite.
C'est un très chouette petit musée sur comment était l'école depuis la fin du siècle dernier, mais également de comment était l'école pour être prof. En tout cas c'est très sympa, ils ont réuni beaucoup d'artefacts pour recomposer des salles de classe, des manuels scolaires (huhu), du vieux matériel de chimie...



Après le musée, nous retournons voir où en sont nos petits pompiers et nous assistons aux 2-3 dernières courses : deux concurrents doivent courir, monter sur une tour, défaire un nœud qui fait descendre un poids, redescendre, allumer un feu, courir jusqu'au point de départ pour retrouver la"lance à eau" (hum... j'ai présentement perdu le mot correc' pour ça !), sauver leur mannequin poids "adulte réel" et courir de nouveau jusqu'à la ligne d'arrivée... Assez impressionnant tout ça !

J'en profite pour faire un petit aparté : dans ce genre d'événement qui réunit beaucoup de monde et des stands à saucisses, j'ai remarqué à quel point il est facile, au moins au Canada, de trouver des chiottes. Même des toilettes sèches dans un préfa', mais des chiottes. En fait, je dirais même qu'il est super facile, même sans événement particulier, d'aller pisser au Canada. Voilà, je devais en parler !

Mais bref ! Nous reprenons la voiture direction le nord. Sur le chemin, on s'arrête à Hartland, où se trouve le plus long pont couvert del mundo les amis !



On peut passer en voiture mais nous avons préféré le faire à pied.
Après un goûter chips/fromages et une pause pipi dans un autre préfa' bien pratique, nous voilà repartis. Prochain arrêt ? La petite ville de Grand-Sault (aussi appelée Grand Falls par les anglophones, seule ville du NB à avoir un nom différent selon la langue me dit mon ami Wiki), et qui cache de très jolies cascades...

Pour trouver ce joli point de vue qui offre une jolie petit balade, nous avons dû entrer dans un camping...
Finalement, en avions-nous le droit ? Nous ne saurons jamais !
(mais je suis sûre que oui :p)

Et beh mine de rien, ça fait une longue journée tout ça ! Il est assez tard quand nous arrivons à Rivière-du-Loup, Québec, pour y passer la nuit.


Jour 9 : dimanche 13 aout
Dernier jour du voyage ! À Rivière-du-Loup, nous allons voir la chute mais il se met à pleuvoir et nous préférons ne pas trop nous attarder. De toutes façons, je les avais déjà vues - certes gelées - lors de mon passage en Gaspésie à Noël 2012 (oh boy, que ça parait vieux !).

Et puis, nous avons de la route à faire : aujourd'hui nous passons à Québec City ! Là aussi, les souvenirs reviennent vite, pas aussi fort qu'à Montréal mais, quand même, je repense à toutes les fois où je suis venue, chaque fois dans des situations bien différentes...

Après un très bon repas au Normandin (une chaine de resto qu'il n'y a pas à Montréal) rue Charest, on se gare au parking de l'hôtel de ville et on va déambuler dans le Vieux Québec, où il y a foule : aujourd'hui est le dernière jour des Fêtes des la Nouvelle France, et il n'est pas rare de croiser des familles entières en costume d'époque !
Je repasse surtout rue du Petit Champlain (infestée de touristes français, beuha) jusqu'à "La petite cabane à sucre de Québec" où je me régale d'une tire de sirop d'érable ♥
Autres passages obligés : le château Frontenac et la place des Tourangelles, juste à côté du couvent (maintenant école) des Ursulines où m'attend la statue de Marie de l'Incarnation qui m'avait déjà attirée il y a 5 ans, lors de ma première visite, alors que j'ignorais que je ferai tout un mémoire de master sur elle !



Et puis, c'est déjà l'heure de manger ! Et si par hasard... Oh ! Mais depuis 4 ans, est-ce que Poutineville, ma poutinerie préférée ever, ne ce serait pas installée à Québec city ? MAIS SI !!!
Allez, juste ma cinquième poutine du séjour.

Dernière poutine du séjour... [moment émotion]
En 2013 ma dernière était aussi chez Poutineville !

Et puis déjà, on rentre à Montréal, forts bien accueillis par le chat Pixelle.
Il me reste une journée complète à Montréal, puis une partie de mardi pour terminer tout ce que je voulais faire : le Mont-Royal, le Vieux Port où j'ai vu un autre super spectacle sons et lumières célébrant le 375e anniversaire de la ville... J'ai aussi découvert le Cosmodôme, où Steeve et Laurie m'ont amené parce que je surkiffe les étoiles et qui était vraiment très très cool. surtout quand on a 5 ans d'âge mental comme moi

Je suis vraiment heureuse d'avoir revu aussi Sam, Vie, Pam-Pam, Oreo, de m'être baladée dans ces endroits où je me sentais vraiment chez moi... Mais surtout de savoir que ce n'est pas impossible de revenir, quand m'en prendra de nouveau l'envie, pour (re)découvrir plein de facettes de Montréal, du Québec, du Canada...


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- Question ultra-existentielle du jour : est-ce que j'aurai fini mon livre avant de revenir en France ???
- Note pseudo-philosophique du moment : tortue tu cherches, tortue tu trouveras.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : les Trois Accords - Retour à l'institut

vendredi 18 août 2017

Canada 2017

ALLO !

C'est avec une joie non dissimulée que, après 4 ans, je refoule les terres québécoises !!!
Un peu plus tôt cette année, j'ai en effet eu une révélation : "Mais, marde, qu'est-ce que j'attends ???"
Je profite donc de l'invitation de mes amis Steeve et Laurie pour sauter dans un avion et me remplir la panse de poutine.

Mon retour à Montréal a été très émouvant, comme rentrer à la maison et se rendre compte que rien n'a changé à part soi-même, mais ça reste la maison : on s'y sent bien et on retrouve vite des automatismes, avec un regard un peu différent.
Je ne m'attarderai pas trop sur Montréal car j'ai un road trip complet à raconter. Sachez juste que, 1h à peine après ma sortie de l'aéroport, j'avais une poutine sous le nez, et que quand je suis retournée faire mon pèlerinage à l'université, je me suis perdue exactement là où je m'étais perdue dans mes premiers jours. leretourdedédéboulet

Première poutine du retour, mon UDEM chérie,
vue de la ville depuis l'une des entrées du Mont-Royal

Et maintenant, les nouveautés ! Parce que j'étais bien loin d'avoir arpenté tout l'est du Canada, me voici de nouveau sur la route avec Laurie et Steeve, pour un petit tour des provinces maritimes !

Voici les Provinces Maritimes : Nouveau-Brunswick, Ile du Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse
Ainsi que notre trajet en rouge !

Jour 1 : samedi 5 août
Nous sommes partis dans la matinée sous un ciel bien gris, bientôt suivi par de la grosse pluie. Notre premier arrêt, entre Montréal et Québec, a été la fromagerie Bergeron : Laurie et Steeve tenaient à me prouver qu'il n'y a pas que le fromage français dans la vie ! Et effectivement, je dois dire que j'ai été ravie : nous avons acheté 4 types de fromages pour le séjour, ainsi qu'un sachet de fromage en grains (celui-là même utilisé dans mes chères poutines) pour les collations ! Cette fromagerie est spécialisée dans la "pâte ferme", autrement dit "type Gouda", mais, croyez-moi, bien meilleur !
Si je n'avais pas découvert tout ça quand je vivais là, c'est tout simplement que le choix en fromages est très limité dans les supermarchés, alors qu'on a croisé plein de fromageries sur la route !

Le soir, nous sommes arrivés à notre premier logement : les chalets Appalaches, au cœur du Nouveau-Brunswick, entre les bleds charmantes petites communes de Saint-Quentin et Kedwick. Il fait déjà bien sombre alors nous ne pouvons pas trop profiter du paysage. Perdus au milieu de nulle part, semble-t-il, nous distinguons cependant, derrière notre chalet, de grands pins et une petite rivière. En attendant le lendemain pour mieux observer le paysage, nous filons au Tim Hortons de Saint-Quentin pour souper.

Jour 2 : dimanche 6 août
Il a  arrêté de pleuvoir ! Cette constatation nous met en joie, et nous nous baladons un peu autour des chalets avant de reprendre la route. Nous nous dirigeons vers le nord du NB entourés de grandes forets et de maisons aux couleurs de l'Acadie.

Rivière derrière notre chalet, vue depuis la côte de Grande-Anse et information touristique !

L'Acadie ? Pour ceux qui l'ignorent, les acadiens font partie des premiers colons français à venir s'installer dans les provinces maritimes. Leur histoire est tragiquement célèbre à cause du "Grand dérangement", période de 1750 à 1820 dans les grandes lignes, où des familles entières ont été déportées par les Anglais dans d'autres colonies, séparant parfois les familles pendant plusieurs années. Aujourd'hui, les Acadiens se sont ré-installés le long des côtes et montrent fièrement leurs origines. Leur drapeau ? Celui de la France avec une étoile dorée dans le bleu, en haut à gauche. Croyez-moi si je vous dit que j'ai vu plus de drapeau français pendant ce séjour que pour n'importe quel 14 juillet en France !
En tout cas, comme au Québec, ici tout le monde parle français !

L'après-midi, nous arrivons justement au "Village Acadien", une reconstitution d'un village avec d'authentiques maisons d'époque (démontées de leur emplacement d'origine pour être remontées à l'identique). Heureusement, le billet d'entrée est valide pour 2 jours : en 3h, nous n'avons même pas fait la moitié du village ! Il faut dire que dans chaque maison se trouve un animateur habillé en vêtements d'époque et qui explique l'histoire de la famille qui vivait là, en répondant à toutes nos questions. Il y a même plein d'animaux ! Pour les 3 férus d'Histoire que nous sommes, c'est super-top ! Et en plus... il a définitivement arrêté de pleuvoir !



L'heure de la fermeture approchant, nous nous dirigeons vers la boutique, où je déniche une légende amérindienne pour enfants, écrite en français, en anglais, et en micmac (la première nation de la région) !
Avant de nous rendre à l'hôtel, nous décidons de manger local : du homard. Oh ! Mais, ne serait-ce pas une poutine au homard que voilà ? MAIS SIIII !!! Bref, j'ai mangé une poutine au homard.

Dans la soirée, nous faisons un petit tour par la plage juste derrière l'hôtel, avec la nuit qui tombe c'est vraiment toubeau ! Ce sera aussi l'occasion de bien nous faire piquer par ces sales maringouins ! (mais ça en valait la peine !)

Poutine au homard ♥
(et plage)

Jour 3 : lundi 7 août
Nous voilà de retour au village acadien ! Les animateurs continuent de rassasier notre curiosité. D'habitude, ils font également la cuisine à l'ancienne directement dans les cheminées mais, dans ce coin du NB, il n'a pas plu depuis trop de jours, c'est la sécheresse... avec risque accru d'incendies, donc interdit de faire du feu !
On s'amuse quand même follement et on va dîner (comprenez : "repas du midi" icitte) des plats d'époque à l'auberge-resto du village. En tout, et en prenant bien notre temps, nous sommes restés près de 9h au village ! Par chance, nous sommes arrivés hier après-midi : ce matin nous avons donc commencé vers le milieu du parc, ce qui nous a évité la foule des nouveaux touristes dans les premières maisons.

(il faisait super beauuuuuu)

C'est vraiment quelque chose à faire si vous passez par là, sans obligation d'y rester aussi longtemps que nous, mais les gens sont tellement ravis de partager leurs histoires (mention spéciale à l'animateur de la taverne) et la culture acadienne !

Après le village, le plan de la journée était de faire un tour sur les deux petites îles à l'est : Lameque et Miscou, mais, puisque nous sommes partis trop tard nous nous contentons de la petite ville de Shipagan, juste avant le pont pour accéder à Lameque.
Ensuite, direction la ville de Moncton, à 3h au Sud, où nous attend notre dodo.

Jour 4 : mardi 8 août
Ce matin, rapide visite des alentours de Moncton et d'un Tim Hortons du centre-ville, puis nous reprenons déjà la route (nous ne sommes pas restés longtemps mais j'avoue que la ville ne m'a tellement enthousiasmée). Notre premier arrêt et, en fait, très proche : il s'agit de Magnetic Hill, la colline... magnétique. Attraction principale des alentours (avec un casino, mais ça n'a pas d'importance ici), c'est une route penchée qui te fait avancer... en reculant !
La grosse blague, c'est que ça coûte 6$ par voiture... pour environ 10 secondes de "reculage". L'explication ne serait en fait pas due à un certain magnétisme, mais à une illusion d'optique qui ferait croire que la route est penchée dans un sens montant alors qu'elle est dans un sens descendant (est-ce que tout cela a du sens pour vous ?).

Ici, sans rien toucher, la voiture recule vers moi
(et moi je tiens l'appareil photo. M'enfin, voyez quoi)

Nous quittons ensuite la région de Moncton pour nous approcher de l'Ile du Prince-Édouard. Juste avant le long pont de la Confédération, nous faisons une halte surprise au cap Jourimain, où nous attendent de très belles vues sur le pont, une jolie plage, un petit parcours un foret, un vieux phare, et un petit musée de la nature locale !



Malheureusement il recommence à pleuvoir et nous courons à la voiture. Environ 15 min de traversée plus tard, nous voilà sur PEI (Prince Edward Island) !
À Borden-Carleton, juste à la sortie du pont, nous récupérons des infos touristiques avant de filer vers notre chambre d'hôte, à côté de la ville côtière de Summerside, côté ouest de l'île. Grande maison au milieu des champs, accueil chaleureux de la propriétaire et de son énorme (et adorable) chien Lukas, la chambre d'hôte à tout pour me ravir !
Pour manger, nous allons vers Summerside où nous devons nous dépêcher : tous les restos semblent fermer à 19h et il est... 18h50 ! Heureusement nous trouvons un bon resto de fruits de mer le long de la place. Après avoir bien mangé, petite balade !



En rentrant à la chambre d'hôte, je peux même voir quelques étoiles malgré les quelques nuages, et la jolie pleine lune qui illumine les champs.
J'kiffe ça voir les étoiles.

Jour 5 : mercredi 9 août
Aujourd'hui, direction Charlottetown, la capitale de PEI. Malgré tout ce qu'il y a à faire sur l'île et le peu de temps que nous y restons, nous décidons de rester toute la journée à Charlottetown, car c'est un lieu bien particulier : en 1867, c'est là qu'a été signé la Confédération du Canada par les 4 premières provinces membres : L'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Cette année est donc le 150e anniversaire et tout le pays célèbre ça. Charlottetown  n'est pas en reste, comme vous allez le constater.

En arrivant, on se stationne près du port et on va manger des sandwichs au homard, puis on part le long de Great George street. Là, on passe devant la basilique cathédrale St Dunstan et on arrive devant la célèbre Province House, où a été signé la Confédération.



Malheureusement, elle est fermée pour travaux mais le Confederation Center of Arts, juste à côté, est ouvert. À l'intérieur, nous avons la surprise de découvrir un hall très lumineux avec une très belle sculpture au plafond : c'est un ensemble d'attrapes-rêves faits par des enfants de tout le Canada qui représente toutes les provinces dans un esprit très "premières nations". On reste pas mal de temps à l'observer puis on monte d'un étage : là, ils ont reconstitué une partie de Province House avec un petit film (qu'on nous propose en français), et la table où les représentants se sont assis. Très sympa pour une pause photo !



Dans ce centre, il y a aussi un amphithéâtre où se joue une représentation de "Anne et la maison aux pignons verts". Véritable star ici, Anne est l'héroïne d'une série de romans très populaires que ni Laurie ni moi ne connaissions... Nous n'avons donc pas ressenti le besoin urgent d'aller visiter "sa" maison au nord de l'île (si ça avait été Harry Potter, j'dis pas, mais là...), mais elle est vraiment partout !
Après le centre, nous allons manger une crème glacée à COWS, alias l'une des meilleures glaces du monde, et sans aucun doute la meilleure de PEI !
Pour digérer, on se fait une grande ballade qui nous amène devant la très belle Beaconsfield Historic House, puis autour de Victoria Park et son sentier le long de la côte. Super soleil et superbe vue !



Le temps de revenir dans le centre, c'est déjà l'heure de manger. On s'arrête prendre un fish&chips (ça change de la poutine, hein) dans un pub anglais, puis, le ventre de nouveau bien rempli, on continue à se promener le long du port en attendant 21h30. Pourquoi donc ? Et bien, il y a un petit spectacle sons et lumières contre un mur du Centre d'Arts et nous ne voulons pas rater ça.
Effectivement, le spectacle est très sympa ! Tout est absolument bilingue, l'histoire du Canada est racontée de manière à n'avoir aucun laissé pour compte, et on termine même par une chanson du groupe francophone Mes Aïeux, que nous avions déjà écouté dans la voiture !
Une très belle mise en scène pour finir la journée.
En plus, la nuit est de nouveau claire et les étoiles au rendez-vous sur le chemin du retour.

Je vais faire une pause ici, à très bientôt pour la suite de nos aventures !

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- Question ultra-existentielle du jour : Est-ce que mes chaussures vont tenir jusqu'au bout ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Pomme poire orange... Grégoiiiiiire !!!
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Mes aïeux - Dégénération

mercredi 25 janvier 2017

Fin d'année en... Ísland ! (2)

Gott kvöld! (bonsoir)

Je reprends mes petites aventures islandaises. Dans l'article précédent, nous venions juste de passer notre première nuit à Selfoss...

Jour 7 : vendredi 30 décembre
Après un petit-dej au cake mystérieux (les ingrédients écrits en islandais sur le paquet sont restés incompréhensibles), nous reprenons la route. Programme du jour ? Le Cercle d'or
On appelle ainsi le "regroupement" de 3 principales attractions touristiques : Geysir, Gulfoss et le parc national Þingvellir.

En plus de celles-ci, le paysage est en lui-même une attraction. Depuis la voiture, on s'en prend plein les yeux alors même que le soleil n'est pas encore levé. Du coup, quand on voit un panneau "point de vue touristique, parking", on décide de s'arrêter. Voilà comment, par hasard, nous découvrons le célèbre cratère volcanique Kerið aux allures presque extraterrestres dans la neige, avec son petit lac gelé et le point de vue impressionnant qu'il offre sur la vallée illuminée par le soleil levant :

et dire que ce cratère est dans tous les guides mais qu'on aurait pu le rater !


Nous avons eu de la chance qu'il n'y ait pas trop de monde (pas mal de français quand même, c'est fou tous les français qu'on rencontre en vacances !), ce qui a n'a pas été la même histoire quand on est arrivée à Geysir.

Véritable petit village touristique (boutique, resto, hôtel), le site géothermique de Geysir n'en est pas moins magique : par exemple, le geyser Strokkur entre en éruption toutes les 10 minutes environ, sous la salve des "WHOOOOOOOO" des visiteurs qui l'entourent. "Geysir" est le geyser qui a donné son nom au phénomène, et il a pu monter jusqu'à 80 m de hauteur ! (mais il n'est plus trop actif maintenant, snif...)



Un petit tour de voiture plu loin, nous arrivons à Gulfoss, la très impressionnante cascade de 32 m ! (c'est à ce moment-là que nous réalisons que nous avons faim, et nous mangeons nos sandwichs sur le parking entourés de breaks aux roues plus grandes que moi - ce n'est qu'un détail mais j'avais besoin d'en parler).
Bref, nous fendons donc la foule pour atteindre les 2 fabuleux points de vue du site. C'est vraiment très beau et impressionnant, dommage qu'il y ait tout ce monde qui braille autour et qu'il faut éviter dans le cadrage des photos !
Inutile de préciser qu'avec la lumière du soleil qui commence à se coucher, c'est juste MAGNIFAÏK'.



Mais la journée est loin d'être finie ! Nous roulons maintenant vers Þingvellir, le parc national connu entre autres pour abriter les "plaines du Parlement", où s'est tenu le premier Parlement mondial en l'an 930, et pour être l'endroit de la faille entre les plaques américaine et européenne !
Là, il y a déjà beaucoup moins de monde, et on profite des dernières lueurs du jour pour les dernières photos, les jeux dans la neige, la neige, la neige... (vous ai-je dit qu'on a vu de la NEIGE ??)



Et ensuite, vous pensez qu'on est rentrées, manger et pis dodo ? Oh boy, non !
Sur la route entre Þingvellir et Selfoss se trouve une villette (c'est une petite ville) nommée Flúðir. Si nous nous y arrêtons, alors qu'il fait nuit noire avec quelques flocons, c'est parce ce qu'on nous y a recommandé un hotpot naturel, le Secret Lagoon (Gamla Laugin en VO).
[Attention, petit instant magique à venir.]

Il a dû être divertissant de nous voir avancer, petites françaises enneigées, à l'intérieur du bâtiment qui sert de vestiaires et de bar au Secret Lagoon. Alors que nous achetons nos entrées, nous regardons, avec des points d'interrogation plein les pupilles, des gens sortir d'un grand bassin au-dehors et, en maillot, venir tranquillement à l'intérieur commander une boisson. On nous indique les vestiaires pour nous changer, avec douche obligatoire avant de sortir - à l'islandaise, c'est-à-dire à oualpé siouplez !
Lily et moi, qui avions connu le choc de la sortie dans le froid du hotpot du nord, avons un peu craint la sortie de nuit, avec la neige qui tombe en complément. Mais finalement, cela n'a pas été aussi difficile : nous avons très vite rejoint le bassin et AAAAAAaaaaaaaaah BONHEUR !
photo trouvée sur google... street view, héwé
Le sol plein de sable, les rebords en pierre... tout apparait très naturel et, même si nous ne pouvons pas profiter pleinement du paysage à cause de la nuit (de toute façon, comme je suis myope comme une taupe, je me demande bien ce que j'aurais pu voir de jour...), la petite heure que nous passons dans l'eau est absolument fantastique. Après une journée aussi remplie, l'eau à 40°C est relaxante tout comme il faut, et la sensation de la neige sur le haut du corps alors que les jambes sont bien au chaud est TROP COOL.
Quand on lève la tête, les flocons se mélangent aux étoiles, c'est beau.

Je ne regrette pas d'avoir fait le Secret Lagoon et pas le célèbre Blue Lagoon : même si ce dernier offre également des massages et masques pour la peau, tous les islandais à qui on en a parlé ont dit qu'il était toujours surpeuplé de touristes (et en plus il était pas sur notre chemin - mais il est proche de l'aéroport, apparemment c'est ce que les gens font en dernier, juste avant de s'envoler !)

Maintenant que nous sommes bien reposées, nous rentrons à Selfoss et nous nous arrêtons dans un restaurant pas loin de chez nous ; le Tryggvaskáli. Nous nous y délectons d'un repas islandais : soupe de homard en entrée, agneau ou saumon en plat principal, et mousse au chocolat maison (meilleure spécialité internationale). Le tout nous coûte par personne plus de deux mois de courses en France mais c'est quand même Noël, le nouvel an, la fin d'une belle journée... Ça vaut bien de vider son porte-monnaie !

Et là, on pourrait croire que la journée est terminée, nan ? Et bien nan.
Car ce soir, nous avons une mission : trouver une aurore boréale ! Nous reprenons donc la voiture vers 23h30 pour nous éloigner de Selfoss sur la route menant à Hella, petite ville au sud-est de là. À mi-chemin, on bifurque dans un chemin de ferme et on se gare devant l'entrée d'un champs, au milieu de nulle part.
Et là, on attend.

On attend longtemps.
On est dans la voiture, au chaud, et devant nous s'étend la voie lactée. C'est superbe, mais ce n'est pas aurore-boréalement-superbe. Avec Milou, on sort de la voiture et on chante, on danse, on invoque les esprits des Northern lights... Mais rien ne se passe. Le ciel est dégagé, on voit les étoiles comme je les ai peu vues dans ma vie (la dernière fois, vraiment aussi bien ça devait être aux US), mais c'est tout. La condition principale de voir apparaitre une aurore boréale n'est pas remplie : une éruption solaire.

Pas d'aurore boréale ce soir,
mais c'est quand même magique de danser sous les étoiles

On finit donc par repartir et se coucher enfin après cette longue - loooooongue - journée, la tête remplie de merveilleux souvenirs.

Jour 8 : samedi 31 décembre
Mais ce n'est pas parce que nous nous sommes couchées tard que nous nous levons tard ! Au contraire, car aujourd'hui, une nouvelle journée à Reykjavik nous attend !

Et oui, comme nous n'avions pas eu l'occasion de déambuler ensemble dans les rues de la capitale, nous nous sommes programmé des musées et les dernières boutiques souvenirs pour notre dernier jour en Islande !

Nous commençons par le Þjóðminjasafn Ísland, alias le musée national d'Islande. C'est un grand musée un peu excentré où on a appris tout plein de choses sur l'histoire de l'Islande c'était cool ! J'aime toujours autant ce genre de musée, même si on peut y voir quelques défauts (là par exemple, les panneaux qui expliquaient l'histoire étaient un peu redondants l'un à l'autre, et la mise en scène faisait qu'on ne s'y retrouvait pas forcément dans l'ordre chronologique... mais sinon c'était vraiment chouette !

En sortant, nous longeons le lac Tjörnin gelé, entouré de neige et de petites maisons toutes choupinettes.



Ensuite, nous sommes retournées vers Bankastræti, la rue commerçante, qui devient soudain Laugavegur, puis nous arrivons à la station de bus Hlemmur. Mais Hlemmur n'était pas notre destination. En fait, nous n'aurions même pas dû arriver là. C'est que nous sommes passées sans le voir devant le musée phallologique. Oui, de phallus. une grade salle pleine de phallus d'animaux dans du formol... mais aussi de moules d'humains !
Une bonne tranche de rigolade pour un musée insolite et plein d'humour, où j'aurai eu droit à ma photo devant un phallus de rorqual plus grand que moi (on ne dit pas ça tous les jours, avouez-le !)

Ensuite, nous repartons vers Austurstræti pour finir nos cadeaux dans les boutiques souvenirs. Pour ma part, je suis à la recherche de... Harry Potter en islandais ! Et oui, je veux réitérer ma folie irlandaise pour compléter ma collection de "le tome 1 en la langue de tous les pays où j'ai été" (il m'en manque déjà mais chuuut).
(j'arrête ici le suspens : bien sûr que j'ai trouvé. Et bien sûr que je l'ai ramené ! Il se dit "Harry Potter og viskusteinnimm". Wesh.)

Nos emplettes achevées, nous nous rendons compte qu'il est aux alentours de 16h et... nous n'avons pas déjeuné !!! Pourtant, nous nous promenons depuis le début avec nos sandwichs dans le sac à dos. C'est fou comme le temps peut passer vite quand on voyage ! (toute personne connaissant mon estomac sera, sans aucun doute, estomaqué [haha, I had to, sorry. Really sorry.] devant cette tragédie).
Nous nous arrêtons donc au 10-11, supérette où il y a un espace avec des tables, juste derrière les caisses. On grignote debout, au son du "Next Pleaaaaaaaase" désespéré(ment drôle) de l'un des caissiers.

Que faire ensuite ? C'est le soir du 31, tout commence déjà à fermer, quelques bruits de feux d'artifice résonnent déjà dans les quartiers des environs (comme ça a été le cas toute la journée en fait). Nous avons prévu de retourner dîner à Selfoss avant de repartir à la chasse aux étoiles boréales. Mais comme nous venons de manger, pas tellement envie de nous y remettre tout de suite ! L'autre alternative est de nous trouver un pub et de fêter dignement la fin de l'année ! Bon, tous les bars de la rue ont l'air blindés... et on finit par se retrouver au Hard Rock Cafe ! Ambiance garantie, avec la musique qui déchire et les serveurs à fond à fond !

Il est quand même ensuite l'heure de rentrer. Nous faisons "à la maison" une petite pause bien méritée, enchainant les douches et préparant l'angle d'attaque pour ce soir : quelle est la meilleure heure pour voir une aurore boréale ? Où allons-nous nous poser cette fois ?
Alors que Lily vient tout juste de sortir de la douche, notre hôte frappe à la porte de la chambre : "bonsoir, désolé de vous déranger, je me demandais... Vous avez vu l'aurore boréale, là, dehors ?"

Nous avons bondi, hurlé "WHAAAAAAAAT?", remis en quatrième vitesse nos pantalons de skis et gros pulls et courru à la voiture. Pour bien voir l'aurore, il suffit d'aller à seulement environ 5 km, nous a dit notre hôte. On réalise en chemin que nous n'avons rien pris d'autre que nos vêtements chauds et l'appareil photo de Lily : aucun porte-monnaie, aucun papier d'identité ou de permis... L'heure est trop grave pour penser à ce genre de subtilités !

Et puis on quitte la route principale, comme la veille, pour nous garer dans un chemin de ferme. Sauf que, contrairement à la veille, l'aurore boréale est déjà là, qui se forme sous nos yeux.
Je pourrais essayer de décrire mille fois ce spectacle, mais se serait 1000 infidèles fois. Parce qu'il n'y a pas de mot pour décrire la forme verte qui s'étale, qui dans gracieusement... il n'y a pas de mots pour décrire notre état d'excitation incroyable, les essais de Lily pour prendre une belle photo et enfin, la réussite d'une prise ! et les câlins collectifs, et Milou allongée dans la neige, et les cris de joie qui résument tout le voyage à eux seuls, et les feux d'artifice qui, au loin à Selfoss, s'échappent déjà des jardins pour célébrer la nouvelle année...

On reste 1h là, à ne plus sentir le froid, à répéter "putain c'est dingue, putain..." "vous vous rendez compte... wouhaou quoi..." "et vous vous étiez imaginées, qu'un jour on serait là ensemble, au bout du monde, à voir ça ?" (on devient très vite poétique devant une aurore boréale).
Puis elle commence à s'estomper, notre aurore, et nous rentrons.

Photos de Lily ♥

Après tant d'émotion, on pourrait penser que la journée était finie... Mais avez-vous déjà oublié quel jour on était ? Le 31 décembre. Et comment les islandais fêtent le 31 décembre ?
==> Avec encore plus de feux d'artifice !
Il y en avait absolument partout. PARTOUT. À minuit, de tous les jardins à côté, devant, derrière, PARTOUT les familles lançaient des feux d'artifice. C'était absolument grandiose, ça n'arrêtait pas, on en avait juste au-dessus de la tête, au milieu de la route à 5 m devant nous... magique.
Et dans le genre réveillon inoubliable, j'avoue, il va falloir faire des efforts l'année prochaine !


Jour 9 : dimanche 1er janvier
Nous n'avons pas beaucoup dormi (les feux d'artifice ont duré jusqu'à très tard, bien après que nous soyons rentrées nous coucher), mais si on veut rendre la voiture et arriver à temps à la porte d'embarquement...

Evidemment, à l'agence de location, on regarde attentivement la carrosserie de la voiture. Et, très attentivement, on nous demande de payer, bien sûr ! roooh allez, qu'est-ce que c'est 1950 € de plus, quand on s'amuse ? *désespoir infini*

Bon, on finit quand même par s'en sortir, et naturellement tout s'enchaine très vite : les papiers d'embarquements, l'enregistrement, la recherche de toilettes à l'aéroport, la montée dans l'avion, l'attente-parce-que-forcément-on-aura-un-peu-de-retard, le décollage, les nuages, l'arrivée à Paris Oslo.
Ah oui, je vous avais pas dit ? On a eu une correspondance à Oslo ! Du coup, et même si ça n'aura été que 2h à l'aéroport, je peux quand même dire que j'ai mis les pieds en Norvège !

Nous sommes finalement arrivé à Paris en fin de journée, épuisées, dans le froid humide et la tempête.
Et soudain, ça s'est terminé.

Les 3 folles
Notes si vous envisagez un séjour un Islande :
- il y a de la wifi partout. Même dans les bus. Même dans la plus petite des supérettes.
- tout est ultra méga cher, il faut l'accepter et bien se préparer bancairement et psychologiquement pour ne pas se ruiner la périple à toujours tout compter. Je conseille de télécharger une application (cf point précédent) de conversion des monnaies pour avoir un repère : le ticket de caisse grimpe très très vite !
- ne pas hésiter à parler anglais avec les locaux, même en dehors de Reykjavik : ils seront ravis d'échanger avec vous (et en plus ils parlent trop bien !)
- en hiver ou en été, les paysages et activités, tout aussi magiques qu'ils soient, ont l'air d'être très différents ! Je n'ai pas vu l'Islande en été mais ça donne très envie d'y retourner...
- croire aux elfes et aux trolls.  Deux histoires rigolotes pour finir :
  • Dans la ferme dans le Nord, le fermier nous a expliqué pourquoi certaines routes sont si abrupte que, quand on les monte, on ne voit pas ce qu'il y a derrière et on a l'impression qu'on va tomber dans le vide.
    Il y a une quarantaine d'années, une loi est passée comme quoi les pentes ne devaient pas faire plus de 10 %. Or, sous certaines pentes bien plus abruptes vivaient des elfes. Quand les travaux ont commencé pour aménager les routes, les elfes sont montés au créneau, mécontents de voir leur habitat détruit. Les travaux ont dû être arrêtés et le mettre d'oeuvre a signé un pacte avec le roi des elfes : les pentes resteraient aussi abruptes pour que les elfes puissent rester, mais en échange, les elfes devaient protéger quiconque passerait par la route.
    Le fermier a conclu l'histoire par cela : deux ans auparavant, un couple d'amis est venu les voir dans leur ferme, et la femme était enceinte. Malheureusement, il y avait beaucoup de vent et ils ont perdu le contrôle du véhicule, qui est allé s'encastrer contre une paroi. Et bien ni le couple, ni le bébé n'a été blessé, ils sont sortis de là comme si de rien n'était alors que la voiture était bonne pour la casse !
  • Les 13 Trolls de Noël (en anglais the Yules lads, en islandais Jólasveinarnir) sont 13 vieux Trolls qui vivent avec leurs stricts parents et leur chat mangeur d'enfants. À partir du 12 décembre, chacun à leur tour, leur mère les autorise à sortir de leur grotte pour aller visiter les enfants. Ainsi, tous les soirs, les enfants mettent leur chaussure sous la fenêtre : s'ils ont été sages, ils reçoivent un petit cadeau comme une friandise, et s'ils n'ont pas été sages... une patate ! Mais les Trolls peuvent aussi faire des blagues, comme voler les bougies... Ils ont chacun un nom bien connu et des particularités physiques et de caractères... Bref, tout le monde les connait en Islande ! Quand le dernier Troll rentre à la grotte, le 6 janvier, (ils n'avancent pas tous à la même vitesse) leur mère est si contente de les retrouver qu'elle leur prépare un gros repas !


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- Question ultra-existentielle du jour : Combien ça fait en euros ça ?
- Note pseudo-philosophique du moment : TAKK TAKK BLESS BLESS
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Garou et Céline Dion - Sous le vent

samedi 7 janvier 2017

Fin d'année en... Ísland ! (1)

Góðan daginn!

Euh... "À mes souhaits", pensez-vous peut-être ?
Mais non ! Vous savez maintenant comment dire "bonjour" en islandais ! :D

Car c'est en Islande que j'ai passé les fêtes de fin d'année, et naturellement, je ne résiste pas à l'envie de TOUT vous raconter...

En rouge, les villes (ou presque) où l'on a dormi

Jour 1 : samedi 24 décembre
Le premier jour va être très rapide à raconter : à peine sorties de l'avion, Lily et moi (Milou est censée arriver quelques jours plus tard) récupérons nos bagages et filons dans un bus-navette qui roule vers le centre de Reykjavik. La femme qui nous a vendu les tickets, très peu aimable, nous a vaguement montré sur une carte où nous devions nous arrêter. Malheureusement, une fois dans le bus, gros doute : avec la nuit noire au-dehors et tout écrit en islandais, pas facile de s'y retrouver ! On demande donc au chauffeur en anglais, et il nous rassure en nous disant qu'il nous dira quand il faut descendre.
Une heure de route plus tard, nous sommes les deux dernières et il s'arrête le long d'une grande avenue pleine de neige (de la VRAIE NEIGE ! NEIGE NEIGE NEIGE !!!). On redemande au chauffeur en lui indiquant notre airbnb et en lui demandant à quel arrêt c'était le plus pratique pour reprendre un bus pour y parvenir. Réponse ? "Ah mais c'est l'arrêt de bus juste après, remontez je vous amène !"

Et voilà comment, en cette soirée de réveillon, nous avons goûté pour la première fois à la gentillesse des islandais !

Jour 2 : dimanche 25 décembre
Nous avons donc dormi dans notre premier airbnb du séjour : dans la première partie de sa maison de quartier, un couple a aménagé une chambre fournie en frigo, évier, avec toilettes de l'autre côté du couloir. Parfait pour avoir notre indépendance tout en vivant dans un lieu authentique !
Au matin du 25 décembre, pas de cadeaux à déballer : nous avons un bus à prendre pour rejoindre le centre de Reykjavik et commencer les visites.

Notez qu'à cette période, le soleil ne se lève pas avant 11h15 environ, il faisait donc encore nuit quand nous avons débarqué sur Lækjargata, l'une des rues principales. Puis nous avons commencé à déambuler un peu au hasard sur la très populaire Bankastræti (rue avec pleins de commerces) avant de tourner vers le port et d'avoir une super vue sur Harpa, le concert hall, et de l'île totalement glacée Engey.
On a un peu longé le port vers l'Ouest, jusqu'à Höfn, la partie "vieux port" dans laquelle les petites cabanes de pêcheurs ont été reconverties en boutiques et restaurants, avant de redescendre et de tomber sur Ingólfur Square, une petite place carrée où une patinoire a été installée pour l'hiver (mais fermée quand on arrive parce que 1- il fait toujours nuit ; 2- on est le matin du 25 décembre).



On s'arrête un instant dans un kebab de la place (oui, un kebab, le jour de Noël, ouiouioui) pour nous réchauffer après le vent glacial du port, manger un bout et trouver de la wifi.
Après la petite collation, nous nous délections du vent et de la neige sur le trajet qui nous amène au

Saga Museum, super musée sur l'histoire de l'Islande et ses sagas : grandes épopées littéraires mélangeant réalité historique et légendes héroïques. On nous donne des audio-guides qui expliquent les scènes présentées devant nous.  C'est assez court mais plutôt fun !

En sortant, une grosse tempête de neige se lève. On file donc se mettre à l'abri à Aurora Reykjavik Northern Light Center, le musée des aurores boréales, où l'on apprend comment elles se forment, quand mieux les observer, etc etc. La visite s'achève sur un film où l'on voit des aurores boréales sous divers payages islandais magnifiques, sous une musique très apaisante : parfait pour une petite pause (et entretenir notre fascination pour le phénomène !)

Nous retournons ensuite dans Bankastræti puis dans sa continuité, Laugavegur, où nous tombons (enfin) sur un magasin de souvenir ouvert et une sorte d'office de tourisme et d'informations. On y "book" notre activité pour demain : balade en chevaux islandais !
Ensuite, étape difficile : trouver un restaurant ouvert et pas cher ! C'est ainsi que nous finissons par manger... indien, le soir du 25 décembre en Islande.



Bilan du premier aperçu de Reykjavik ? Ça a l'air d'être une ville très mignonne et ouverte, à échelle humaine. On a croisé beaucoup de touristes (il n'y a qu'eux pour sortir un 25 décembre) mais les rues n'ont pas l'air de leur être "consacrées". Bref, une capitale de toute beauté !

Jour 3 : lundi 26 décembre
Le lendemain matin, nous filons à la Volcano House, un petit musée qui présente, dans un film d'une heure, les éruptions de Vestmannaeyer (1973) et Eyafjallajökull (2010, prononcez ay-yah-fyat-lah-yoh-kutl).
Les volcans font partie intégrante de la vie des islandais, cela a donc été très intéressant ! En plus il y a une petite expo/boutique libre d'entrée avec plein d'explications et de roches volcaniques à faire rêver les géologues !

Avant notre rendez-vous pour la balade en chevaux, nous retournons à Ingólfur Square pour manger... un hot-dog ! C'est un peu la spécialité du coin, le truc à faire absolument : prendre un hot-dog près du port ! Ensuite, direction la cathédrale, Hallgrímskirkja, en passant par l'autre rue commerçante, Skólavörðustígur (à la fin je vous fais une dictée !).

Si nous nous dirigeons pas là, c'est parce que nous avons rendez-vous avec le mini-bus qui doit nous amener à la ferme des chevaux ! C'est une chose que j'ignorais, mais les chevaux islandais sont vraiment a thing, ici. Cette race est unique au monde et l'île compte beaucoup de ranchs.
Celui où nous allons, Íshestar, est à environ une demi-heure au Sud de Reykjavik, en pleine nature.
Je n'ai malheureusement pas pu prendre de photos pendant que je montais, mais IL FAUT QUE JE VOUS LE DISE, le cheval que l'on m'a attribué était noir avec une trace blanche sur le front... et s'appelait HARRY POTTER !!!
Rien que là, ça commençait bien.

Et puis, pendant la balade en elle-même... Wouha ! Imaginez un paysage tout blanc, parsemé de roches et de collines, quelques sapins autour du ranch, puis plus rien, et un ciel bleu splendide ! Du moins, au début : 10 minutes avant la fin, le vent a commencé à se lever, nous avons eu beaucoup de chance !
(ainsi que mes doigts de pieds de ne pas tomber à cause du froid !)

Jour 4 : mardi 27 décembre
Au matin du quatrième jour, mauvaise nouvelle : nous recevons un message de Milou, coincée à son escale de Copenhague car sa compagnie aérienne ne veut pas prendre le risque d'atterrir à Reykjavik à cause de la méga tempête en cours !

Ici, on doit s'arrêter un instant et réfléchir. Que faire ? Milou était sensée récupérer la voiture à l'aéroportet venir nous chercher avant que nous ne filions vers le Nord.
Nous attendons donc des nouvelles : l'avion décollera-t-il ? En fin de matinée, Milou nous apprend que non : il est carrément reporté au lendemain ! Le temps qu'elle arrive, que nous allions dans le Nord... Notre réservation là-haut sera déjà terminée.

La deuxième possibilité est de récupérer nous-mêmes la voiture : à Reykjavik, nous allons voir à l'agence si on peut, même si c'est Milou qui avait officiellement démarré les papiers. Je n'entrerai pas dans tous les détails mais sachez que VENT + FROID + NEIGE nous ont bien accompagnés dans notre quête (mais nous avons eu l'occasion de passer très rapidement devant Sólfarið, célèbre sculpture de vaisseau viking).
À l'agence, le môssieur très sympa nous confirme qu'il n'y a aucun soucis, par contre la voiture nous attend à l'aéroport, et pas en centre-ville, nous sommes donc bonnes pour reprendre le (très cher) bus-navette !

Mais au final, tout va bien : Milou visite Copenhague et nous roulons vers le Nord sur la nationale 1, la seule route principale qui fait le tour de l'île. Je vous avoue, j'avais décidé de ne pas conduire, n'ayant pas touché à des pédales depuis au moins 3 ans la reprise aurait été sportive. Un grand merci-cœur-cœur à Lily qui a donc pris le volant malgré le verglas et le vent !
La route nous a permis de découvrir d'étonnants paysages, de la montagne enneigée parsemée de cascades aux routes si proches de l'océan que les vagues te chatouillent les roues...



La nuit tombant vite, nous étions heureuses d'arriver dans les environs de Sauðarkrókur, la petite ville portière à côté de laquelle se trouve la ferme-airbnb qui nous accueille. Là, nous quittons la route 1 et entrons dans des routes bien plus petites, bien moins éclairées et... bien plus pentues ! Tellement qu'il nous est arrivé de ne pas vraiment savoir si la route continuait vraiment ou s'il n'y avait pas un précipice de l'autre côté !

En arrivant, nos hôtes nous ont très bien accueilli : un jeune couple avec un bébé possèdent la ferme, et il y avait aussi de la famille à eux, un homme avec ses trois enfants adolescents. Nous avons alors pu constater à quel point tout le monde parle très bien anglais ici !
Ce soir-là, après une petite pensée pour Milou-loin-de-nous, nous n'avons pas fait long feu.

Jour 5 : mercredi 28 décembre
Malheureusement, la tempête fait toujours rage ce matin, et plusieurs possibilités s'offrent de nouveau à nous :
1- reprendre la voiture et aller explorer les environs par nous-mêmes (il y a quelques petites attractions touristiques à l'Est, Nord-Est) ;
2- suivre la famille qui va à Sauðarkrokur profiter de la piscine avec hotpot puis faire quelques courses et rentrer tranquillement à la ferme.

Nous nous décidons pour la seconde option. Les ados et leur père partent en premier, puis nous montons avec le couple et le bébé. Ces derniers ne vont pas à la piscine, ils nous y déposent juste mais, à notre arrivée, les autres sont déjà entrés. Nous voilà donc seules dans les vestiaires et dans le couloir fatidique au bout duquel se trouve la porte battue par le vent qui nous permettra de rejoindre les bains.
Ah oui, avais-je précisé ? la piscine est en extérieur, pour bien profiter de l'eau chaude (40 °C) et des paysages naturels, of course.
Mais pas si of course que ça quand on a vu ce qu'était la tempête dehors, et qu'on doit bien sortir là-dedans en maillot de bain. Quelques "Mais qu'est-ce qu'on fout lààààà ?" et hésitations plus tard, on ouvre enfin la porte.

Photo des hotpots probablement prise
en été pour le site de la piscine
Et ben, au final, on n'a même pas perdus d'orteils ! Entre le hotspot et la porte, il y avait une piscine "normale" de 25 m, dans laquelle nous avons plongé avec hargne, puis parcouru en largeur avant d'en sortir et de courir au hotspot, déjà occupé par la famille qui a bien ri en nous voyant congelées. Ce n'est pas un bain "naturel" comme il peut y en avoir d'autres, mais peu importe ! C'est très relaxant et on a bien ri avec les autres.



Après un bon barbotage fumant, nous accompagnons la petite troupe en courses. Là, nous en profitons pour demander quels sont les aliments "typiques" d'ici. Réponse immédiate : SKYR ! c'est un yaourt islandais très apprécié. Mais aussi, le poisson séché ! Nous décidons de prendre du haddock, et nos amis nous précisent qu'il faut le manger trempé dans... du beurre ! Bon et bien, si il faut... On prend aussi des petites douceurs, Californiu Rúsínur, raisins secs enrobés de chocolat.

En rentrant à la maison, nous goûtons tout ça et... miam-miam-miam (fat-fat-fat) ! Nous passons tout l'après-midi avec nos hôtes, à faire des jeux de société, nourrir les vaches et le petit veau né quelques heures à peine avant notre arrivée, puis le propriétaire nous emmène, en tracteur, nourrir ses chevaux islandais semi-sauvages. Son terrain est tellement grand qu'on met bien 10-15 minutes en tracteur pour arriver au milieu d'une plaine (entourée de montagnes et de rivières glacées). Soudain, on est dépassés par les chevaux au galop, et la magie commence. On s'arrête et on descend là, au milieu d'une trentaine de chevaux, au milieu des montagnes, au milieu de la neige... On ne reste pas longtemps mais ouais, ce moment là est magique.

De retour à la ferme, nous regardons le dvd d'un spectacle d'un célèbre humoriste islandais (en anglais), Bjarni Haukur Thorsson : How to become an icelandic in 60 minutes?
C'était très drôle, je le conseille pour ceux qui sont curieux de la culture islandaise !

Nous avons ensuite cuisiné tous ensemble et mangé, puis, après d'autres petits jeux, il était temps d'aller se coucher.

Mine de rien, nous avons passé, en toute simplicité, l'une des plus belles journée de notre voyage. Nous avons appris plein de choses grâce à ces gens adorables qui nous excellemment accueillis, mille fois takk takk ! (merci en islandais)



Jour 6 : jeudi 29 décembre
Le lendemain, le temps s'est un peu levé et nous traînons un peu la patte : aujourd'hui, nous sommes déjà censées repartir et retrouver (enfin) Milou, mais nous avons le sentiment de quitter de très bons amis.
Après un dernier bisou aux vaches, au chien, et une belle séance photo sous lever de soleil, nous partons.

Nous avons rendez-vous avec Milou à Blönduós, où elle monte en car depuis Reykjavik juste pour le plaisir de redescendre en notre folle compagnie.
(Pour vous situer, il y a quand même bien 3 h entre Blönduós et Reykjavik, à vitesse normale !)

Lily et moi, bien plus près, prenons donc notre temps en nous arrêtant à des jolis points de vue pendant qu'il fait jour, pour prendre des photos.
Même si la tempête s'est levée, il y a encore beaucoup de vent. Aussi, lorsque nous nous arrêtons à l'un de ces fameux points de vue dans les fjords, je ne peux empêcher la portière de partir à la recherche de son indépendance : ayant à peine ouvert, une bourrasque la pousse vers l'extérieur d'une telle force que je la lâche.
BAAAAM !
La portière s'est cogné à 180° contre la carrosserie, mais tout semble dans l'ordre... On prend nos jolies photos et on repart... en nous rendons compte que, quand même, il y a un trou dans la carrosserie ! Cela n'empêche pas la voiture de rouler, ni ne laisse le froid entrer, mais on se doute bien que l'agence de location aura un petit commentaire à ce sujet... Wups!

À Blönduós, nous attendons Milou dans une station de repos. Quand enfin le car arrive, grande est notre joie ! Nous nous faisons un petit hot dog le temps de nous raconter les dernières (més)aventures, puis nous voilà de nouveau sur la route !
(et du coup, on ne s'est plus arrêtées en chemin pour prendre des photos...)

Le soir, nous arrivons à Selfoss, où nous avons loué une chambre dans une guesthouse. Cette petite ville tout proche de Reykjavik nous semble toute mimi et nous rappelle les villes de Provinces canadiennes : grandes maisons avec jardin, grandes rues aérées qui permettent de voir le ciel...
On ne tarde pas à trouver notre logement, et, à l'intérieur, je ne tarde pas à faire tomber du mur un cadre en le poussant avec ma valise dans les escaliers... Bah, Dédé débarque quoi !

Quelques courses, quelques dégustations, quelques jeux plus tard, au dodo !
Le lendemain, le fameux Cercle d'Or nous attend. Mais ça, ce sera pour la seconde partie de l'article. ;)

Vue depuis la ferme, point de vue "de la portière" (ça valait le coup, non ?), road 1

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- Question ultra-existentielle du jour : Comment ça se prononce ça ?
- Note pseudo-philosophique du moment : At the roundabout, take the second exit to... 1!
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Pentatonix - Hallelujah

lundi 22 août 2016

España, tercera parte: de Burgos a San Sebastián

Jour 7, mardi 9 août : Burgos

Après un bon petit-déjener, nous voilà, Vava et moi, de retour vers le centre-ville de Burgos. Première étape de la journée de visite : retrouver l'office de tourisme pour récupérer une carte avec tous les musées que nous voulons voir. Grâce à Josu, avec qui nous sommes passés devant la veille, il n'est pas (trop) difficile de le retrouver. Une fois la carte en mains, nous finalisons notre programme :
1- Cathédrale
2- Musée du livre
3- Musée de Burgos

Il y a aussi un musée militaire et un musée de l'évolution humaine apparemment réputé, mais nous devons reprendre le train dans l'après-midi donc il nous faut faire des choix.

Imagine voir ça en te réveillant le matin...
Nous commençons par la cathédrale dont l'intérieur est aussi superbe que l'extérieur. Bien que déjà pleine de touristes, il est très agréable d'y déambuler. À l'entrée (payante por supuesto) on nous donne un audio-guide, que j'ai vite fait d'éteindre : ce n'est pas que c'est inintéressant, au contraire, mais je n'aime pas avoir des trucs dans les oreilles (chacun son truc, hein).
Là aussi, la myriade de têtes d'anges potelés et ailés me donne des sueurs froides. Qui a un jour dit que ces choses là étaient mignonnes ???


Bref, c'est quand même un très bel endroit, encore une fois témoin de l'histoire de l'Espagne et de l'architecture gothique à son apogée.

Pour notre deuxième visite, j'entraîne Vava au Museo del Libro. Assez difficile à trouver (même avec une carte sur laquelle il est indiqué), il est tout petit mais vaux la peine pour ses salles très bien faites sur l'histoire de l'écriture et des supports écrits (j'ai bavé tout du long, en toute objectivité évidemment).

De l'autre côté de la rivière, direction le Museo de Burgos : dans la cour à côté se trouve un tronc d'arbre fossilisé, c'est déjà top ! L'intérieur possède encore un CLOITRE (j'en veux un dans mamaison j'en veux un dans mamaison !!!!) et présente l'art de Burgos et des environs depuis la Préhistoire et l'Antiquité : présence romaine, Moyen Age, Renaissance, époque contemporaine... C'est aussi très intéressant, même si rien n'est vraiment nouveau pour nous. En revanche, tout au long des salles a été installée une exposition de petites sculptures représentant l'histoire d'une vie, c'est très bien fait, voir carrément émouvant à certains moments !

Nous avons été chassées du musée car c'était l'heure de la pause déjeuner. Une fois n'est pas coutume, nous avons décidé de faire des courses rapides au Supermarché du coin et de nous faire de sandwichs. Nous avons donc mangé le long de la rivière, au soleil, sous la pluie, à midi ou..., sur un banc, à regarder les gens.
Tranquillement, nous sommes ensuite remontées chez Josu afin de récupérer nos sacs, dire gracias hasta luego et reprendre le bus en direction de la gare.



Une fois dans la toute petite gare, nous avons bien 1h à attendre mais... MAIS ??? Ce ne serait pas notre prof d'espagnol de lycée là-bas ??? NAAAAAN !!! SI ? MAIS SI !
À peine croyable mais vrai : nous croisons donc LA prof du cours où l'on s'est rencontrées avec Vava, petite séance souvenirs avant de prendre notre train.

Donostia
[Donostia, c'est le nom basque de Saint Sébastien, et je viens de réaliser que c'est moins long à écrire donc je dirai comme ça à partir de maintenant.]
En arrivant à Donostia ce soir-là, il fait déjà bientôt nuit. Pour aller à l'auberge, nous profitons donc de marche le long 1,3km de plage sous le crépuscule, ce qui donne déjà un joli aperçu de la ville.

Jour 8, mercredi 10 août : Donostia
Le lendemain, nous refaisons ses 1,3km en sens inverse : il faut dire que la plupart des choses à voir sont de l'autre côté de la baie, on va en faire de la marche ! Dans une vaine tentative de rester "à la fraîche" nous avons décidé d'entreprendre l'ascension du mont Urgull au matin. Au sommet de ce dernier, que l'on atteint en passant par des petits chemins boisés, se trouve le castillo de la Monta, anciennes fortifications de défense de la ville. C'est tout beau, ya des ruines et des expos, et même une grande statue (presque) comme à Rio !

On redescend le mont en passant devant l'aquarium puis en longeant le port sur la Kaiko Pasealekua (quelqu'un parle-t-il basque) avant d'entrer dans le vieux quartier plein de touristes français pour se trouver à manger.
La spécialité du lieu, ce sont les Pintxos (pine-tchoss), sortes de tapas pour gourmets car ce sont de véritables plats goûtus en toutes petites portions, pour pouvoir en manger plein-plein-plein. Mais il y a beaucoup de monde soudain, et on préfère s'éloigner un peu pour entrer dans un "vrai" resto (et je pends une paella ♥).

L'après-midi, nous continuons notre petit tour de la ville. Celui-ci nous emmène de l'autre côté de la rivière (Urumea Itsasadarra), vers la ville un peu plus moderne et l'autre plage, où s'entraînent les surfeurs. On passe beaucoup de temps à glandouiller le long de la baie, puis dans les rues commerçantes où l'on retrouve Stradivarius, Pull&Bear, Zara... Puis, il est (encore) temps de s'en mettre plein la panse et nous rejoignons "le vieux quartier" et nous installons Constitución Plaza pour goûter aux fameux Pintxos : on prend plusieurs choses et c'est un régal, il y en a pour tous les goûts, MIAM-MIAM-MIAM



Jour 9, jeudi 11 août : Donostia
Le jour suivant, nous entreprenons l'ascension de l'autre mont de l'autre côté de la ville : le mont Igueldo. Là-haut se trouve un parc d'attraction facilement accessible par un funiculaire. Facilement dites-vous ? c'est pourquoi nous décidons plutôt de marcher le long del Faro Ibilbidea, petite route qui tournicote et offre des superbes vues sur la ville, la mer, et le phare du mont Igueldo. Pour entrer dans le parc, il faut quand même payer 2 € mais la vue est imprenable. Pour les enfants, il y a aussi plein de petites attractions qui ont l'air très fun... Bien qu'elles soient toutes payantes (je pense qu'il faut bien préparer son porte-monnaie quand même quand on compte y passer plusieurs heures). Nous y prenons un ptit-déj de 11h bien mérité puis redescendons avec le funiculaire.

Programme du reste de la journée : glandouille ! On repasse à l'auberge enfiler nos maillots eeeeeeet passons plusieurs heures sur la plage de la Concha : sudoku, baignade, sopas de letras, baignade, punto a punto, baignade, siesta... Et l'eau ! L'eau toute claire est superbe, c'est un vrai délice ! En plus il n'y a pas trop de monde, et autour de nous on entend plus parler espagnol que français, ça fait plaisir !

Après une douche et un rhabillage à l'auberge, nous refilons vers le centre : personnellement, je suis en quête d'un "pantalon-léger-éléphant" depuis que, à Ségovie, j'ai craqué sur l'un d'eux devant une boutique où il n'y avait pas ma taille (frustration extrême). Après avoir zieuté tous les magasins depuis deux jours, je ne tarde pas à trouver ce que je veux (bon, faudra faire un ourlet, mais que voulez-vous, c'est l'histoire de ma vie), puis nous partons à la recherche de Pintxos : pour les apprécier au mieux, il faut les manger debout !
Après une bonne dégustation, nous rentrons lentement mais sûrement à l'auberge, avec du mal à croire que c'est déjà la dernière nuit du périple. Et pourtant, on en a fait des choses !



Jour 10, vendredi 10 août : le retour
Et puis il a fallu retourner à la gare. Un dernier adieu à la baie de la Concha, à la plage, à la mer, à l'Espagne... Nous voilà rapidement à Hendaye, puis le train prend du retard et c'est un miracle que j'arrive à avoir mon correspondance. Et puis j'arrive à Tours.
Et voilà, c'est la fin des vacances [musique dramatique].

Bilan
Aaaaaah l'Espagne ! Elle m'avait tellement manquée que je ne pouvais être que ravie de mon séjour. Ravie et soulagée aussi : je peux me débrouiller sans peine en espagnol, je connais de plus en plus d'histoire du pays, je n'ai eu aucun mal à m'habituer aux horaires, à la nourriture... Ah ! par contre, euh... ils sont où les légumes ? Et les fruits ? faut bien chercher pour les trouver ceux-là !
Mais pour des vacances, c'était des retrouvailles parfaites avec le pays ♥



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- Question ultra-existentielle du jour : on a marché combien de kilomètres en tout ?
- Note pseudo-philosophique du moment : si les têtes d'angelots potelés et ailés nous envahissent, je ne réponds plus de rien
- Chanson à avoir dans la tête absolument : La mer - Charles Trenet